Y’avait très peu de personne capable de te supporter. Toi et ton caractère extravagant. Ton manque total de compassion et d’empathie. Tes discours dignes d’un écervelé. Et ton incapacité chronique à faire les choses les plus simples. T’avais toujours été couvé, par le personnel de maison. Tes parents, tu les voyais jamais. Tu savais même pas à quoi ressemblait l’amour ou l’affection. T’en avais une vision biaisée. Des sentiments que tu pouvais ni comprendre, ni reconnaître. Quand t’avais décidé de vivre seul en entrant à l’université de Séoul quelques années plus tôt, tu pensais pas vivre un tel enfer. Tu cherchais la liberté, ton indépendance. Tu l’avais trouvé, un peu trop brutalement. Quitter l’Angleterre pour un quotidien plus simple était sûrement une très mauvaise décision, mais tu refusais de l’admettre et tu t’étais jamais plains à ta famille de tes difficultés. Des difficultés pour quelqu’un comme toi. Préparer à manger, laver son linge, faire des courses. Ça te semblait insurmontable. T’étais pas doué avec tes mains. Sauf pour une chose. Une chose qui t’était d’aucune aide avec ce genre de taches.

Aujourd’hui, tu trainais chez ton ange gardien. La seule âme charitable qui t’offrait un peu de son temps et de son attention. T’étais une drama queen dans l’âme et c’était un miracle que Haru t’ouvre encore sa porte. Tu mesurais pas ta chance, persuadé d’être un homme tout à fait charmant et surtout très drôle. Tu frappais à sa porte avec une bouteille de vin hors de prix entre les mains. Ta façon de la remercier de t’apprendre à vivre comme le peuple. T’avais cette volonté au fond de toi de te débrouiller seul. Un truc que t’avais jamais ressenti avant. T’affichais ton sourire d’idiot heureux en entrant chez elle comme si c’était chez toi. « Bonjour mon petit rayon de soleil !! » T’avais trop d’énergie. Tout le temps. Un chiot branché sur 1000 volt, toujours curieux de découvrir de nouvelles choses.

« J’ai regardé Top Chef hier. On devrait faire une daurade cuite sur la peau avec des légumes déglacés au porto et une purée de…comment ils ont dit déjà…topigrambour ! » Presque. Tu savais déjà pas faire cuire un œuf alors t’allais sûrement pas préparer un plat aussi élaboré. Tu lui collais la bouteille de vin entre les mains après avoir ôté tes chaussures. T’étais prêt pour la leçon du jour.

C'était un heureux hasard, une belle coincidence. Le destin fit en sorte que le chemin de ma vie ait croisé celui de Hanja, un jeune homme qui semblait venir de circonstances similaires, vivre des difficultés similaires aux miennes. Seulement, un élément important nous différenciait: armée de l'enseignement forcé par mes parents, ainsi que d'une certaine patience, j'ai pu apprendre l'ensemble des tâches mondaines qu'une personne d'une certaine affluance n'aurait pas nécessairement à s'occuper. Après tout, pourquoi s'en inquiéter? Les femmes de ménage sont là, les servants, les mille et unes personnes engagées par le patriarche de la maisonnée qui préfère dépenser de l'argent pour mieux ne rien faire.

Mais à mon arrivée à Séoul, j'ai refusé de rester dans ce moule. Oui, certes, quitter l'argent n'est pas de tout repos. Oui, certes, je gagne suffisamment pour pouvoir engager quelqu'un pour aider à nettoyer, si je le voulais bien. Toutefois, le contrôle de ma vie commençait par le respect d'un concept particulier: l'indépendance. Et sans cette indépendance, je n'aurais jamais trouvé bonheur à cuisiner, je n'aurais jamais compris que la cuisine pouvait être une forme d'art toute spéciale, quelque chose qui rend heureux, quelque chose de chaleureux, quelque chose de rassembleur.

Ce cher Hanja, seul, loin des siens restés en Angleterre. Il représente cette difficile étape que j'ai vécue, ce début d'indépendance où j'étais seule, perdue; aidée finalement par les généreuses âmes de la SCA. Ma générosité envers lui ne venait pas d'une volonté de le pousser vers l'agence, loin de là. En lui je vois un petit frère, quelqu'un à protéger au même niveau que Himeno, un petit oiseau qui mériterait de voler de ses propres ailes mais qui a besoin d'un peu de vent sous les ailes. Et je serai ce vent, jusqu'à ce qu'il puisse voler de lui-même; et même lorsqu'il pourra voler de lui-même, je serai là. Alors je lui ouvre la porte, sourire chaleureux aux lèvres, déjà amusée par son habituelle énergie.

« Bonjour, Hanja. Tu m'as l'air particulièrement de bonne humeur aujourd'hui! » Je referme la porte derrière lui, lui laissant suffisamment d'espace pour qu'il puisse entrer. Mais déjà quelques pas à peine marchés qu'il s'emballe. C'est qu'il a des idées de grandeur, ce Hanja. Je m'adosse contre le mur, les bras croisés, prise de surprise par un rire franc. « Ah oui? » Je reprends mon souffle, incapable d'arrêter de sourire. « Ces cuistots à Top Chef, ils ont cette manie de faire paraître toutes recettes comme beaucoup plus faciles qu'elles le sont réellement. Pourquoi pas s'attaquer à quelque chose d'un peu moins ambitieux? »

Je baisse la tête en guise de remerciement alors que j'entoure la bouteille de vin de mes doigts, un cadeau qu'il n'avait nul besoin de faire mais qui semblait lui faire du bien. « Nous pouvons faire le tour des recettes dans le livre ou en ligne ensemble, si tu veux. Et nous pouvons même tenter de trouver un plat qui s'agencerait bien avec la palette de ce vin. » Je dépose la bouteille sur la table, avant d'aller chercher et mon ordinateur portable, et mon livre de recettes. Un livre qui m'aura sauvé la vie plus d'une fois, avec ses recettes simples mais efficaces et délicieuses. Le parfait guide pour apprendre. « À moins que tu ne préfères t'attaquer à un dessert aujourd'hui? » Le garde manger et le réfrigérateur étaient déjà pleins d'ingrédients de toute sorte. Rares allaient être les recettes d'une certaine simplicité qui ne pourraient pas être suivies à la lettre sans devoir sortir acheter l'ingrédient manquant.

T’étais toujours de bonne humeur. T’étais trop sûr de toi pour avoir des doutes. T’avais trop d’argent pour avoir de réels problèmes. Tout ce qui te manquait, c’était de l’affection. Un truc que tu refusais d’assumer. T’étais pas fragile, tu te sentais juste seul, et Haru, elle te donnait l’attention que ta mère t’avais toujours refusé. T’étais juste un accessoire, utile pour la descendances, et si tu te montrais pas à la hauteur, tu finirais rapidement avec un petit frère pour te remplacer. Elle savait comment calmer tes ardeurs avec douceur, sans te faire passer pour un idiot. T’étais persuadé de pouvoir reproduire une de ces recettes que t’avais vu à l’écran. Toi incapable de cuire tes nouilles ou de faire un œuf sans foutre le feu à la cuisine. « Ah oui tu crois ? Je pensais que ce serait facile ! » Tu haussais les épaules, pas vraiment dérangé par ce changement de programme.

Elle était douce Haruhi, alors que toi t’étais une véritable tornade toujours en quête de sensation forte pour oublier que t’avais personne sur qui compte malgré ton entourage énorme. Tu te rendais même pas compte de la patience nécessaire pour te supporter, toi et tes innombrables conneries. « Tu sais combien il coûte ce vin ? Faut un plat d’exception avec ! » Genre une purée de topigrambourg ! Tu regardais son livre et une lueur d’excitation traversait ton regard à la mention du mot magique : dessert. T’en avais jamais fait et pourtant tu rêvais d’une belle tarte aux fraises. « Mais oui, un dessert ! Je suis certain que ça je vais y arriver. » Et si tu foirais, ça serait simplement de sa faute. Parce que dans le monde merveilleux de Hanja, tu ne pouvais pas être responsable. Tu trouverais sûrement une excuse. Elle n’avait pas bien expliqué. Elle avait oublié une étape. Ta vie, elle était plutôt simple.

« T’as du chocolat ? Des fruits ? Je pense qu’il faut des œufs. Est-ce qu’on a besoin de fromage ? » Non. Tu débordais d’énergie et t’étais prêt à ruiner sa jolie cuisine avec ta maladresse et ton éducation beaucoup trop riche pour la norme.

Je me mets à rire de plus belles devant mon ami, lui qui croyait que ses idées de grandeurs étaient simples, faciles même. Comme je lui mentionne, bien entendu, cela vient de cette manie des émissions de cuisine à rendre le tout beaucoup plus simple qu'il ne l'est réellement; ne serait-ce par magie de l'édition ou simplement parce que les chefs à la télévision sont simplement beaucoup plus talentueux et connaissent les règles et les bases comme l'air qu'ils respirent. Et puis, de toutes façons, malgré le garde-manger plein à craquer, il me manquait quelques ingrédients, à première vue. Comme ledit topigrambour.

Sans oublier que peut-être que sa première idée de plat, aussi ambitieuse soit-elle, n'était peut-être pas la meilleure à agencer avec cette bouteille de vin que Hanja avait amenée avec lui. Après tout, il a raison. C'est un vin de qualité qui mérite un plat d'exception. « Bien sûr que je sais combien il coûte! » Sans tomber dans l'alcoolisme, bien entendu, l'âge adulte ainsi que l'argent me mena malgré moi vers une certaine connaissance des bons vins; et leurs prix, bien entendu. Hanja lui-même étant d'un milieu similaire, il devait avoir de similaires connaissances. Ça, où il a prit le premier vin qu'il a trouvé au dessus d'un certain prix. Mais peu importe la façon dont il s'est retrouvé sur ma table, il fallait tout de même qu'il soit bu avec intérêt.

Le dessert est de mise aujourd'hui, par contre, à la vue des pupilles grandissantes de Hanja, lui qui semble obnubilé par l'idée de cuisiner quelque chose de sucré. « Je suis convaincue que tu y arriveras aussi. » Sauf exceptions, la majorité des desserts n'ont l'air impressionants que par leur présentation; la recette en soi est souvent simple, quelques étapes faciles à suivre dans l'ordre et dans le respect.

Il nomme une panoplie d'ingrédients sans même que nous ayons décidé le dessert à faire en question. J'écoute toutefois ceux qui lui viennent à l'esprit instinctivement, les prenant en note mentalement alors que je feuillette un de mes livres à la recherche d'idée. « Alors bien entendu, chaque dessert a ses propres ingrédients. Mais si tu veux quelque chose avec chocolat et fruits, nous pouvons faire un gâteau? Comme un strawberry shortcake mais au chocolat au lieu de la vanille. » C'était ma première idée, mon premier réflexe; mais d'autres options s'offraient également à nous. « Sinon nous pouvons faire un cheesecake, par contre le temps de cuisson et d'attente est un peu long. Ou une tarte! » Et rien ne nous empêche de cuisiner un petit quelque chose pendant la cuisson. Nous deux, ou juste moi, si Hanja a besoin d'une pause.

T’avais aucune notion de la valeur réelle des choses, ni même de tous les efforts nécessaires pour certains pour atteindre leurs buts. Pour toi, c’était facile. T’avais même pas besoin de réfléchir. Ton avenir était tracé par tes parents et t’avais jamais eu l’idée de te rebeller. L’envie de découvrir ce que tu voulais vraiment. Ça te semblait logique de suivre les directives. Tu venais d’une famille friquée, c’était comme ça, dans votre monde. Tu profitais des années de liberté qu’il te restait avant de finir fiancée à une fille que tu ne connaitrais même pas. Tu serais pas obligé de l’aimer. Juste de faire un ou deux enfants pour assurer la lignée. Rien d’insurmontable. La cuisine, ça devrait pas l’être non plus. Pourtant, tu savais rien faire de tes dix doigts. Rien d’utile.

T’étais un peu déçu de pas pouvoir te la jouer comme ces mecs de Top Chef, mais comme un enfant, il suffisait de détourner ton attention pour que tu retrouves ton enthousiasme. T’étais toujours comme ça, à deux cent à l’heure, sans pouvoir t’arrêter. Avec son encouragement, t’étais persuadé de devenir un maître dans l’art de la pâtisserie. Dès le premier essai. Haruhi elle mériterait une médaille pour réussir à supporter toutes tes exaltations. Elle était probablement la seule à t’accorder de son temps sans rien attendre en retour. Un peu d’affection. Ce dont t’avais toujours manqué.

Tu te penchais sur son livre, curieux. « C’est pas possible un strawberry longcake ? » T’aimais pas que ce soit « short » avec tes idées de grandeur. « Le premier c’est bien !! » T’étais pas assez patient pour supporter une attente trop longue. T’aimais avoir des résultats, tout de suite. Résultat de ton éducation. « Je suis prêt ! On commence par quoi ?? » Tu remontais tes manches avant de te laver les mains, l’air déterminé comme si tu savais exactement ce que tu faisais. Spoiler alert, c’était faux.

C'était l'heure du dessert, finalement; et Hanja était on ne peut plus excité, comme un enfant à qui on aurait donné trop de sucre. Est-ce vraiment une bonne idée de préparer un dessert dans ces conditions? Peut-être pas, mais ce n'est pas très grave, dirions-nous. Après tout, cet engouement est caractéristique de mon jeune ami, et un dessert de plus ou de moins n'y changa rien. Et puis, de toutes façons, mieux vallait s'attaquer à une recette qui l'intéressait; apprendre est beaucoup plus facile lorsque l'étudiant aime ce qu'il étudie.

Armée de mon fidèle livre de recettes, je note déjà les ingrédients mentalement alors que Hanja s'emballe de plus belles. « Longcake? » Je ris doucement, amusée par son commentaire. Adorable ignorance, naiveté, ou une blague bien placée? « Shortcake c'est le nom du dessert, rien à voir avec la longueur ne t'inquiète pas! » Et, fidèle à ses habitudes, mon impatient élève veut déjà commencer. Au moins, il a la bonne première étape: se laver les mains. J'attends qu'il termine avant de le regarder, le sourcil levé mais sourire amusé aux lèvres. « Il faut préparer nos ingrédients en premier. »

Je tourne le livre en sa direction, pointant la liste des ingrédients: farine, sucre, poudre de cacao, levure chimique, bicarbonate de soudre, sel, beurre, lait, fraises, crème fouettée et sirop de chocolat. « Alors il nous faut tout ça. Lorsqu'on est chef aguérri on peut sortir chaque ingrédient lorsqu'on en a besoin, mais lorsqu'on débute, je trouve que c'est plus facile de tout avoir déjà bien préparé et mesuré devant nous. » Rapidement, je m'occupe de sortir les bols et ustentiles que nous auront besoin, doutant que Hanja sache où ils se trouvent. Les ingrédients, par contre, sont plus facile à trouver: réfrigérateur ou garde-manger.

« Par contre cette recette utilise de la crème fouettée déjà préparée, mais je n'en ai pas. J'ai les ingrédients pour en faire, donc je peux m'en occuper! » Sans oublier le four, qu'on doit préchauffer à 200 degrés; chose que je fais en sortant les moules à gâteaux. Et comme promis, je sors de la crème et du sucre à glacer, préparant suffisamment de crème fouettée pour la recette (et même un peu plus).

C’était stupide, d’être aussi excitée pour une histoire de recette. Un truc pas de ton niveau auquel tu ne devrais même pas t’abaisser. T’avais jamais eu à cuisiner, et avec ton compte en banque aussi rempli, tu pourrais te payer un chef à domicile. Mais t’aimais pas avoir des inconnus chez toi. C’était bien plus amusant de détruire la cuisine de ton amie. Parce qu’elle ne te criait jamais dessus malgré tes conneries. T’étais rassuré que le nom du gâteau ne soit pas relatif à sa taille même si tu le criais sur tous les toits : c’est pas la taille qui compte !!

Tu louchais sur le livre alors que tu la laissais sans aucune honte sortir tous les ingrédients. Toi ce qui t’intéressais, c’était de cuisiner. Certainement pas de t’occuper de tout le reste. T’étais habitué à ce qu’on nettoie derrière toi. Tu te demandais ce que t’allais faire de tout ça et comment le mélange allait donner un gâteau à la fin. De la magie ? « Fouetter ? Ca je sais faire » que tu disais avec un petit clin d’œil. Tu mettais la crème dans le bol avant d’attraper le fouet. T’y mettais un peu trop de cœur et d’énergie. La moitié renversé sur le côté, t’avais même tâché ton hoodie hors de prix. « Ah !!! Ca fait pas du tout comme sur la photo !!! » Probablement parce que tu t’y prenais mal et qu’en plus t’avais oublié le sucre.

T’affichais une moue boudeuse en regardant Haru. Un appel à l’aide silencieux pour ne pas avoir à le faire à voix haute. « Je pense que la recette est pas bonne. On devrait faire comme on le sent. » Très mauvaise idée. Ça t’arrivait jamais, de te remettre en question.

Ingrédients sortis, prêts à cuisiner; c'était l'état actuel de la cuisine, toujours propre. Elle savait très bien que cela n'allait pas durer, le caractère de son cher jeune ami lui étant bien familier. Néanmoins, elle appréciait ces moments où eux deux pouvaient être ensemble, chez elle, à tenter quelconque aventure Hanja avait en tête ce jour-là, apprendre de nouvelles choses, découvrir de nouveaux talents (ou absence de). Les dégâts ne lui dérange pas, elle en rit, elle nettoie elle-même, elle transforme le tout en séance d'apprentissage sans prises de tête.

Hanja se porte volontaire pour la crème fouettée. Elle hausse un sourcil, sourire amusé aux lèvres, mais elle le laisse faire. L'enthousiasme est de mise, après tout. S'il se propose, il appréciera l'expérience davantage que s'il est poussé vers une situation quelconque à laquelle il ne voudra pas adhérer. « Vas-y, je m'occupe de sortir le reste en attendant. » Elle lui fait confiance; et même si sa confiance venait à être mal placée, il n'y a rien de grave. On nettoie, on recommence et c'est tout. Ce n'est qu'une recette, après tout.

Le jeune homme s'exclame et, finissant de sortir les ingrédients et d'allumer le four, elle se retourne, observant la scène. Main devant le visage, elle ne peut s'empêcher de rire. La majorité de la crème se retrouvait sur le comptoir, Hanja en était même partiellement couvert. Elle arrive à se calmer, et s'approche du désastre. « Tu as oublié le sucre mon cher Hanja! Mais ne t'en fait pas, on a qu'à tout nettoyer. » Et c'est ce qu'elle fait, sans broncher. Après tout, elle savait dans quoi elle s'embarquait.

« Allez, donne-moi ton hoodie, je vais m'occuper de le rendre comme neuf. J'ai sans doute quelque chose de rechange à quelque part dans ma garde-robe si tu as besoin. » Et en attendant qu'il lui donne son vêtement souillé, elle part à la recherche d'un tablier, quelque chose d'essentiel pour éviter qu'il ne se salisse davantage. « Et ça, c'est pour toi, pour l'essai numéro deux. » Sourire aux lèvres, douceur à la voix, sans méchanceté ni rancune.