Fin de réunion. Elle s’empresse de prendre ses affaires et de partir. Alors qu’elle sort du bâtiment et qu’elle s’engouffre dans la noirceur de la nuit, elle a l’impression de renaître, Somin. La brise lui caresse le visage et elle ne peut s’empêcher de soupirer d’aise. Plus de sourires forcés, plus de battements de cils stupides, plus besoin de prouver qu’elle s’entendait bien avec tout le monde, pas de rires faints pour faire croire qu’elle trouvait les présentateurs drôles. Elle était libre. Libre de laisser cette personnalité-là derrière et d’être elle-même, qui que ça soit.

Peut-être qu’elle a un peu oublié qui elle était Eve, Somin. Mais peu importe, la V ent. ne juge pas. La V, c'est une nouvelle opportunité, une nouvelle maison. Reniée par les deux premières, elle n’a plus que celle-là pour se raccrocher à quelque chose. La maison familiale ne l'a jamais été, familiale. La SC Ent lui a apporté l'amour des fans mais lui a volé la seule personne, peut-être, dont Somin ait jamais été amoureuse. Alors, c’est peut-être de la folie, mais Somin, elle met tous ces espoirs dans ce nouveau chez elle. Parce que Vox lui vend du rêve.
Et Eve compte bien en faire réalité.

La main se lève pour héler un taxi mais un klaxon la fait sursauter. Elle regarde vers la source du bruit. Une Kia blanche qu’elle reconnait bien. Elle sourit, bien que confuse que son mec soit là. Elle s’approche doucement. « Mais qu’est-ce que tu fous là ?! » dit-elle alors que le conducteur descend. « Je t’avais dit de ne pas venir, que je te retrouverais chez toi … » Elle soupire, l’ex-idol. « Pourquoi tu m’écoutes jamais, putain. » Carrière fragile, à peine sortie d’un scandale et d’un disbandment, elle ne peut pas se permettre d’entacher sa réputation plus qu’elle ne l’est déjà.  Sa dernière conquête en date, Rowoon, tente de lui expliquer qu’il avait peur qu’elle ne rentre pas directement après sa réunion, qu’elle aille faire la fête ailleurs. « Tu me fais chier, Rowoon. » Le coeur se pince alors que les armes sortent. Elle secoue la tête, impatiente et puis elle marche dans la direction opposée.
Qu’il aille se faire foutre.

Il la rappelle, laisse sa caisse en double-file et la suit. Le ton monte alors que la chanteuse tente de mettre le plus de distance entre eux. Certaines personnes commencent à les regarder, à se demander pourquoi ce couple se querellait en pleine rue. Rowoon finit par la rattraper en lui agrippant le poignet. Elle grimace. « Aïe, Rowoon, tu me fais mal ! » Il ne lâche pourtant pas prise. Elle tente de se débattre, Somin, mais plus elle se débat et plus il la tient. Il se rapproche, jusqu’à ce que leurs corps ne se touchent. Il lui murmure quelque chose à l’oreille, elle sourit. Et elle se laisse entraîner, Somin. C’est toujours la même, il lui promet les étoiles et elle attend, elle espère même qu'elles arrivent, qu'elles lui seront servies sur un plateau. Mais ça n'arrive jamais. Les espoirs sont brisés mais elle revient toujours. Même quand c’est elle qui part, elle revient. Elle en a assez, elle le sait. Mais personne ne l’a aimée comme Rowoon le fait. Avec Rowoon, il y a ce truc spécial et inexplicable. Des étincelles chaque fois qu’ils s’embrassent.

Dans la voiture, il la questionne sur ses nouveaux collègues, sur les hommes surtout. Qui ? Que font-ils ? Comment ? Pourquoi ? Elle se demande, Somin, pourquoi elle s’inflige ces prises de têtes. « C’est des collègues », qu’elle hurle dans l’habitacle, insistant sur le dernier mot. « Tu m’fais pas confiance ? » Somin a beau être assoiffée d’amour et d’attention, elle est loyale à ses partenaires. Crise de jalousie sur crise de jalousie, dans un sens comme dans l’autre. Pas un pour rattraper l’autre. Une toxicité partagée, une possessivité exacerbée, un cocktail explosif. Ça ne faisait pas si longtemps que ça qu’ils étaient ensemble, quelques mois à peine, et tous les hauts étaient très hauts mais tous les bas, Somin se retrouvait sous terre, à pleurer. Elle croise les bras sur sa poitrine, agacée. Arrivée à destination, elle sort directement. L’appartement de Rowoon était à deux minutes de marche mais encore une fois, elle en a assez. Elle n’a pas envie de ça, ce soir. Elle marche dans la direction opposée.

Et pour la deuxième fois de la soirée, Rowoon lui agrippe le bras.
Mais bien plus fort, cette fois.
Le visage de Somin se tort de douleur.
Elle aimerait crier mais, soudainement,
la rue est calme.

relation toxique, violence physique

Une ecchymose, à peine cachée sous une manche de chandail. Une excuse, un prétexte que son petit ami joue aux durs au lit. Mais si c'était réellement le cas, n'aurait-elle pas d'autres signes? Une similaire marque à l'autre bras, quelques petites attentions dans le cou? Les autres n'y voient que du feu.

L'observateur; un dieu haut perché qui ne dit rien, ne pose pas trop de questions, se contente de prendre note et de ne rien oublier. Déjà cinq ans que j'ai pris siège à la V Ent., comme le roi des ondes ayant réclamé ce trône qu'il méritait. Malgré les personnalités hétérogènes, les étincelles qui deviennent d'importantes flammèches plus on rajoute de l'huile au feu, le coeur du groupe s'est unis, s'apprécie dans le chaos. Et mon rôle, plus que jamais, est de celui qui observe. Celui qui analyse les comportements, celui qui apprend les réactions, les conventions sociales. Celui qui défuse les situations si le surplus de chaos, bien que succulent, empêche mon reigne; celui qui, au contraire, créé la discorde si l'atmosphère est trop tranquille, trop bien rangée.

Nouvelle aux rangs de cet élite club: Eve, actrice, ex-idole. Peu de mots se sont échangés entre nous, nos boulots respectifs étant diamétralement opposés; elle étant devant les caméras, vendant sa beauté, et moi étant derrière le micro, vendant mes paroles. Mais néanmoins, fidèle à mon poste, j'observe. Et ce détail ne quitte pas mon esprit, m'embête. L'absence courante de proximité entre nous ne l'exclut pas du coeur du groupe pour autant. Unis, appréciatifs.

De l'inquiétude, peut-être? Sans être dénudé d'émotions, certaines ne me sont pas toujours familière. Certaines se retrouvent volontairement dans le fond d'un tiroir dans le coin le plus miteux de ma matière grise. L'inquiétude a fait surface, inconnue, inexplicable. Et la hâte avec laquelle elle s'empresse de quitter les locaux n'aide pas son cas. Ainsi, mon regard se dirige naturellement vers l'extérieur, cherchant à savoir où elle se dirigeait, si elle était attendue.

Attendue, ça oui. Et cette vue ne me plaisait pas.

« Gotta go. » Deux mots que je m'empresse de lancer à Vox, casque de moto à la main, sac au dos, le pas pressé. Sitôt entrée dans cette voiture blanche que ma main pousse la porte, que mes pieds me dirigent vers mon propre véhicule. Une voiture d'une telle marque et d'une telle couleur, quelque chose qui se fond dans le décor, quelque chose de trop commun. Hades, l'observateur, a pris note mentale de l'immatriculation, des défauts de la voiture, des taches de saleté qui pouvaient s'y retrouver ici et là. Et Hades, l'observateur, ne perd pas la voiture de vue.

Ils s'arrêtent et je fais de même, à une distance respectable. Dans l'ombre, casque toujours sur la tête, j'observe, j'écoute. Elle marche d'nn pas énervé, en direction opposé. Lui, il commet la pire erreur de sa vie: Répéter son geste, espionné quelques minutes plus tôt par la fenêtre de la V Ent.

« Hey! » Mon pas se presse de secondes en secondes et il se retourne, visage agacé. Il ouvre la bouche mais il est trop tard; mon poing heurte déjà sa mâchoire. Un premier avertissement. Un avertissement qu'il ignore, alors qu'il tente de répliquer. Un deuxième coup, un deuxième avertissement qui l'anime encore plus. À sa deuxième réplique, j'attrape son bras et je le tords, ne relâchant qu'à la sensation de craquement. Aveuglé par la rage, une de mes mains se porte derrière moi; de mon sac je sors une arme blanche, une batte de baseball; rarement utilisée, mais qui accompagne souvent mes sorties par soucis de protection. Et d'un dernier coup, il s'effondre au sol, inconscient, le nez ensanglanté, les tempes enflées.

L'adrénaline dans le corps, c'est à l'aide de mains tremblantes que je retire mon casque et le tend avec hâte à Eve, accompagné d'une seule instruction.
« Monte! » Je l'invite à me suivre, pointant ma moto, je cours en sa direction.
« Aggripe ma taille le plus fort que tu peux, et ne lâche pas. » Nous nous envolons plus loin, beaucoup plus loin, en sécurité, chez moi. Là où, s'il se réveille, ne la retrouvera pas. Et sur place je l'empresse à entrer à l'intérieur, et je verrouille la porte à double et triple tour, je ne risque rien. « Est-ce que ça va? »

Cette inquiétude, ce sentiment inconnu qui pourtant ne veut plus me quitter.

Une voix familière sur laquelle Somin ne remet pas de visage. Elle relève les yeux mais avant même qu'elle puisse réellement comprendre qui était là, un cri s'échappe de ses lèvres. Le poignet délivré, Somin se recule. Les choses se passent si vite. Des coups échangés ou plutôt les coups sont donnés d'un seul côté. Une batte de baseball rentre en jeu et la brune couvre son visage de ses mains, peu certaine de quoi dire, quoi faire. Qu'est-ce qu'Hadès faisait ici ? Pourquoi les avait-il suivis et surtout dans quel bordel était-il en train de les foutre tous les deux ? Elle devrait dire quelque chose, Somin, elle devrait appeler les secours, la police, Vox ... Peu importe, quelque chose, quelqu'un. Elle ne comprend pas, Somin. Mais elle ne fait rien, tétanisée. Les yeux écarquillés et la bouche couverte de ses mains aux ongles rouges, la stupeur peinte sur tout son visage.

Rowoon, gît au sol, le visage en sang. Elle tente un pas vers son corps inconscient mais la voix de son collègue reprend le dessus sur toutes ces pensées. Elle cligne des yeux avant de saisir le casque tendu et de suivre ses ordres. Le casque est enfilé à la hâte, sans être correctement attaché. Somin se risque à un dernier regard. Elle hésite. Elle finit par monter sur la moto maladroitement avant de s'accrocher à son sauveur, incertaine de si c'était comme ça qu'elle devait l'appeler. Elle s'est agrippée à Levi comme si c'était une bouée, elle s'est agrippée comme si elle ne devait jamais le lâcher. Les pensées se bousculent entre une certaine gratitude et un sentiment de dégoût. Le visage de Rowoon, son nez éclaté, c'était ... Elle ne sait pas, Somin. Elle ne sait plus. Elle dissocie alors qu'elle se laisse emporter par Hadès. Où vont-ils ? Que va-t-il faire d'elle ?
Elle ne sait pas.

Elle cligne des yeux. Elle se retrouve dans un appartement. Elle ne sait même pas comment elle est arrivée là. Elle n'a plus le casque sur la tête mais elle ne se souvient pas l'avoir retiré non plus. La voix de Hadès au loin. Et puis, ça la frappe. Rowoon. Ensanglé. Au milieu de la route. Merde. Ses jambes flanchent et Somin se rattrape sur le mur la plus proche. « What the fuck?! », lâché dans un souffle à peine audible. Elle commence à réaliser ce qu'il venait de se passer. « What the actual fuck?! », plus fort que le premier. Elle gémit en emmêlant ses mains dans ses cheveux, fermant les yeux fort, fort, fort. Quel genre de putain de cauchemar est-ce que c'était ?! Elle allait se réveiller, non ?
Non ?

La chanteuse, ou plutôt ex-chanteuse, se souvient qu'elle n'est pas seule. Les bras lui retombent mollement le long du corps. Le regard paniqué se tourne vers le motard.  « Mais qu'est-ce que t'as fait ?! » qu'elle s'exclame, toujours appuyée contre le mur. Le ton est dur mais le stress trouble les iris de la brune. « Si ... Si Rowoon nous— non, me retrouve, j'suis foutue. » Elle ferme les yeux et renverse sa tête vers l'arrière, avant de lâcher dans un murmure : « Putain ... » Qu'est-ce qu'elle pouvait faire maintenant ? « Ma carrière, mes fans ... Putain de merde, mes fans. Qu'est-ce que je vais faire sans mes fans ?! Il faut que j'appelle mon père. Maintenant. Oui. Oui, il pourra faire quelque chose, payer des gens, étouffer l'affaire, non ? » qu'elle demande sans réellement attendre de réponse. « J'peux pas déjà avoir un autre scandale ... » Et elle continue sa tirade, comme une maniaque, à la recherche d'une solution miracle pour l'acte de violence dont elle a été témoin et vu qu'elle avait fui avec l'agresseur, probablement qu'elle en est devenue complice aussi.

relation toxique, violence physique

Le corps au sol, inerte, ne réveille presque rien en moi. Un peu de dégoût, peut-être; envers lui, l'immonde monstre qui ose lever la main sur sa petite amie simplement parce que son égo est bien trop gros, parce qu'il le peut, parce qu'il est plus grand et plus fort qu'elle. Dégueulasse. C'est tout. Pas de sympathie, pas de regrets. Que de la honte, et une vague envie de peut-être composer le numéro d'urgence sur le téléphone de l'autre con pour que quelqu'un vienne le chercher. La réalité me frappe au visage, il faut s'en aller. Toute suite. Tandis que la voie est libre, tandis qu'il n'y a personne d'autre que nous trois dans la rue. Aucune voiture, aucun piéton, aucune caméra, aucun témoin.

Un seul casque, deux âmes sur une moto. Le casque va à Eve, elle en a plus besoin que moi. Le moteur gronde dans la nuit, les roues nous éloigne du lieu, là où il y a de la sécurité, où personne ne peut lui faire du mal. C'est un concept qui occupe mes pensées, cheveux dans le vent; qui me rend un peu confus. Hades ne vit que pour lui, il se moque des autres, il ne pense qu'à ses propres intérêts. Alors pourquoi tout risquer pour elle, pourquoi la défendre? Le besoin viscéral était là, dans mes tripes, l'envie de donner justice à quelqu'un qui n'avait pas la force de se la faire elle-même.

Sains et saufs, dans mon loft, là où personne ne pourra nous retracer. Une stupide question qui sort de mes lèvres, à laquelle elle ne répond pas. Je la fixe du regard, incertain; elle ne bouge pas, sous le choc. Et puis finalement le choc se brise, elle réagit plus fortement à chaque fois, dos contre le mur, panique au visage. Pour une fois, c'est moi qui n'a pas de réponse. Je la regarde, la nervosité dans les yeux, incertain moi-même de ce que j'ai fait, pourquoi je l'ai fait. Elle vomit une tonne de mots, des peurs, des solutions. Je sors de ma transe et m'avance vers elle, en hochant la tête. « Non non, ça va aller, t'es en sécurité, promis. Y'a rien qui va t'arriver. »

J'essaie de croire mes propres paroles, mon cerveau lui aussi en mode. Vox va tout régler, s'il y avait quoi que ce soit. C'est facile. Il a tout l'argent du monde, il est capable de tourner la situation du bon côté, prouver à tout le monde que c'est une victime. Tout va bien aller, non? Merde. Pourquoi je panique autant? Pourquoi suis-je en train de perdre mes moyens, pour la première fois de toute ma vie? Sans trop pouvoir m'en empêcher je la prends dans mes bras, je la serre contre moi, j'essaie de me faire rassurant. « I'm sorry, I'm sorry... » Des excuses, d'autres mots d'une rareté sans nom qui s'échappent d'entre mes lippes.

Doucement, je l'invite à me rejoindre plus profondément dans l'antre du loft, je la dirige vers le canapé, là où elle allait être plus confortable. Jamais je ne reçois, qu'est-ce qu'un hôte doit faire? Et surtout, comment calmer quelqu'un en détresse comme ça? Merde, merde, merde. « T'as besoin d'un truc à boire? De l'eau ou quelque chose de plus fort? » Pour les nerfs, peut-être. Moi, si; je sors une bière, et je m'asseois en face d'elle, au sol. « Je te jure que tout va aller bien, okay? Fait moi confiance. Vox nous a sorti de pire pétrins. » Une énième tentative qui se veut rassurante, sans trop savoir si ça fonctionne. « En attendant tu peux rester ici aussi longtemps que t'as besoin. Plus jamais personne va te faire du mal. » Et ça, c'est une promesse que je compte tenir moi-même s'il le faut.

Le train de paroles qui s’arrête quand Hades la prend dans ses bras. Elle est surprise, Eve, par ce geste tendre et les excuses murmurées. Elle se sent presque rassurée. Elle se laisse entraîner, Eve, incapable de penser pour elle-même, le choc encore trop présent. Elle s’assoit ou Hades la fait s’asseoir, elle ne sait pas trop. Pas que ça ait une quelconque importance là tout de suite. Elle n’enregistre pas son nouvel environnement, l’esprit brumeux qui tente encore de process ce qu’il vient de se passer. Elle pense à Rowoon, à la colère qui va suivre, à la répercussion que ça pourrait avoir sur sa carrière, sur l’agence avec laquelle elle vient de signer, sur ses fans, sur sa famille même. Le coeur sur le point d’exploser. Si proche du gouffre, à un pas d’y sombrer.  

« Sors ce que t’as plus fort », qu’elle s’entend dire. Elle ne réalise toujours pas, comme une expérience hors de son propre corps, comme si elle regardait la scène d’un regard extérieur sans pouvoir agir sur la situation.
Comme si elle n’était plus actrice,
juste pantin.

Vox les a sorti de pires pétrins ? Et elle se demande Eve, combien de fois des situations pareilles sont arrivées. Elle se demande, trop tardivement, si la V Ent. était une bonne idée. Et puis il y a ces mots. Ils auraient pu être banals pour n’importe qui d’autre. Elle aurait pu passer à autre chose rapidement. Mais ces mots, personne ne lui a jamais dit. Elle cherche le regard d’Hades. Personne ne lui a jamais dit de telles paroles. Personne. Pas même ses gardes du corps payés pour la protection de la princesse. Personne n’a eu l’envie de la protéger comme il avait pu le faire, ce soir. Elle cherche des réponses dans les iris de ce presqu’inconnu. Sentiment étrange de gratitude. « Pourquoi … ? » Et les larmes se mettent à rouler. Elle veut savoir pourquoi il fait tout ça pour elle. Ils se connaissent à peine mais même à travers le rideau de larmes, elle se refuse de détourner le regard. Elle a presque peur qu’il disparaisse, peur qu’il n’y ait plus personne pour la protéger.
Peur qu’il n’y ait plus d’Hades pour Eve.