Petite douceur délaissée dans un accueil assassin de plaisir partagés : entre la matriarche éplorée qui n’en pouvait plus, confiant son trésor aux dames de l’orphelinat. L’âme de la jeune enfant ne comprend pas, pleurant les bras arrachés comme une offense, alors que cela n’est qu’un bienfait de l’autre côté. Ses orbes bleutés n’ont jamais revu ce regard soulagé. Néanmoins, ces grandes dames se sont occupées d’elle comme une boite inestimable, un cadeau sous les louanges.

Pandora est une étoile qui étincelle de gentillesse. Une image octroyée en donnant ses crayons, prêtant mains fortes pour des activités manuelles et plus que tout, celle d’aider comme ces accompagnatrices le font chaque jour. Avec l’espoir de partir, comme certains, dans d’une famille qui sera capable de l’accepter. Au-delà de l’image de cette petite serbe. Pourtant, cela a déjà été le cas. Plusieurs fois. Toutefois, le retour à la base départ de l’a jamais esquinté, selon les raisons qui ne peuvent se dise à un âge aussi bas. De ses regards alambiqués, de ses phalanges caressant ses cheveux blonds, l’éclat rageur des figures féminines. Elle a ainsi compris que les lèvres restent closent de bien des ténèbres.

Un hasard qui rend la vie plus joyeuse ; d'un meilleur ami, de bras à couvrir, de lecture hasardeuse pour laisser son battant explorer. Un enchantement dans ces livres qu'elle dévore alors que la parole n'est qu'à peine élaborée. La timidité palpable, préférant les voyages spectraux de ses romans, les syllabes qui bégaient, aux efforts conséquents pour maitriser la langue. Peu à peu, de l'assimiler, l'aduler, en créant des histoires romanesques et des comédies enfantines. Pandora, elle a su depuis petite qu'elle voulait rester dans le domaine de la jeunesse.

Refuge aux individus, ayant grandi avec les mêmes idéaux. L'adolescence douce, aux secrets détenus pour mieux communiquer, tout en conservant ses carnets pour s'aider. Grandir avec des traits admirés, piqué sous le regard innocent qui se pose et dont elle ne sait jamais répondre : sentimental pour les cyniques, amoureuse transie pour les fleurs bleus. Pandora, elle ne sait pas, elle se recourbe dans son imaginaire et se cache de la société. N'est-elle qu'un fantôme doucereux. Même en quittant l'orphelinat et créant sa vie, l'espoir d'être un peu mieux. De trouver ces synonymes d'amour.

De confort, d'y arriver. À mieux parler, à mieux se faire comprendre. Dans une maison d'édition qui la comprend, loin des charlatans qui rongent les carcasses de leurs hypocrisies, redoublant d'ingéniosités pour détruire sa confiance et sa candeur. Elle passe ses journées à s'attacher à ce qu'elle fait, cherchant ce petit grain de folie qui l'aidera à surmonter ses appréhensions, à moins s'égarée dans ce chemin qu'elle essaie de trouver. De vouloir, secrètement, suivre le mirage de ses envies, l'espérance des contacts, de vivres de nouvelles expériences, de savoir où aller. Pandora est une boite inestimable qui ne sait pas tout ce qu'elle peut révéler, gardant précieusement tout ce qu'elle contient.