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Emploi/études : littérature et langue française à l'université ; temps partiel au e-mart
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but every hour slipping by screams that i have failed you
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Nam Yujin Sagwa
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a helping hand in the night
@Cho Mi Rae
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La porte de mon casier se ferme à la volée, émettant ce fracassant bruit métallique qui en aurait fait sursauter plus d'un si je n'étais pas seule dans la salle des employés. Mon sac glisse à mes côtés vers le sol, mon dos s'appuie violamment contre les casiers, la tête trop pleine, le crâne qui fait mal. Une autre journée où presque tous les employés n'ont pas voulu se pointer le bout du nez, une autre journée où les clients se moquent de l'effectif réduit et en profitent pour m'utiliser comme punching bag verbal, une autre journée qui fait mal à l'âme, qui donne envie de frapper dans un mur, crier jusqu'à ce que les cordes vocales n'en peuvent plus et que la voix s'étouffe dans la nuit.
Par réflexe, j'attrape mon sac de ma main droite; sac que je relâche presque immédiatement, le visage qui se crispe de douleur. La blessure aux jointures qui n'est pas tout à fait guérie mais qui ne fait mal que lorsque la main est en usage, trop facile à oublier. « Fait chier... » La vitesse de guérison était sans doute normale, ou peut-être un peu plus lente que la moyenne du à cette obstinance que j'ai de vouloir l'utiliser, l'impatience qui prend le dessus. Néanmoins, je me résous à mon sort, et je tente de nouveau avec la main gauche, cette fois-ci.
Yujin, simple employée du E-Mart, payée comme telle; mais avec des responsabilités de gérante, semble-t-il. Dernière présente sur place avant que les employés de nuit prennent la relève à l'arrière, chargée de tout fermer, bien armer le système d'alarme, s'assurer que tout est en place. Et sans broncher, c'est ce que je fais, espérant que mes efforts en valent la peine un jour, que peut être on pourra me trouver utile, que peut-être j'ai une valeur dans ce monde.
« FUCK!! » Ce foutu sac sur mes épaules glisse à nouveau au sol, et par réflexe c'est ma main dominante qui tente de le rattraper. Idiote. Je retire les clés de la serrure, ayant terminé de vérouiller le tout juste avant l'incident. Ma tête frappe la porte devant moi, deux ou trois fois plutôt qu'une; un réflexe malsain qui est, à la fois, une manière de changer le mal de place. Et je ferme les yeux en ravalant ce sanglot qui veut s'échapper, en espérant que personne ne passe par là.
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Cho Mi Rae Jadu
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@Nam Yujin
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Et ça avait été une longue journée, la fatigue venant doucement t'enlacer, appuyant avec douceur sur tes épaules alors que tu essayais de garder le visage levé. Tu basculas la tête en arrière un instant, soupirant vaguement, les doigts appuyant sur les muscles épuisés de ta nuque, tes épaules. Tu t'étiras avec lenteur, tel un chat qui se prélassait au soleil, nourrissant cette idée de pouvoir le faire un jour. Et souvent, tu te demandais : pourras-tu un jour être tranquille ? Te sentir apaisée et en sécurité ? Auras-tu un jour la sensation que tu le méritais ? Ce n'était pas un sentiment que tu avais. Que tu n'avais pas depuis longtemps. Sans doute, te disais-tu souvent, que tu méritais tout ce qu'il t'arrivait. Pour une raison ou pour une autre. Tu cherchais des réponses sans réellement leur courir après, espérant qu'elles viennent d'elles-même, s'annonçant à toi pour enfin te permettre d'y voir plus clair. Mais les jours se ressemblaient, les réponses ne venaient jamais. Un cauchemar dont tu ne pourras probablement jamais t'échapper, la peur animant ton cœur et un peu plus chaque jour. La peur te faisant toujours suivre le même chemin, te faisant toujours emprunter la même route. Un quotidien bien rôdé. Une routine bien tracée. Et tu ne t'en écartais que rarement.
Saluant tes collègues, leur souhaitant alors de passer une bonne nuit, une bonne journée, tu ne savais plus, tu quittas le seul endroit dans lequel tu te sentais à l'abri. T'allais retourner dans ton enfer, l'angoisse brûlant déjà sur ta peau. Les pas étaient lents, comme si tu espérais qu'on te retienne, sachant très bien que ça n'arrivera pas. Et tu t'arrêtas après quelques instants, les pupilles contemplant, confuse, les sourcils quelque peu levés, la silhouette un peu plus loin. Doucement, tu t'en approchas, le visage faiblement basculé sur le côté. « Excusez-moi ? », vins-tu articuler lentement, t'approchant un peu plus. « Est-ce que ça va ? Vous allez bien ? », les pupilles soucieuses détaillant sa silhouette, tu tentais d'apercevoir un peu mieux son visage. « Je suis infirmière. Je travaille à l'hôpital », tu indiquas la direction sans hésiter, espérant que cela puisse rassurer. T'étais pas une personne bizarre qui lui voulait du mal ou quoi que ce soit. « Est-ce que je peux vous aider ? », tu l'observas encore une fois, la main passant avec délicatesse sur son crâne. « Ca a dû faire mal », commentas-tu, le sourire léger, inquiet mais le regard tendre. « Vous voulez vous asseoir un peu ? »
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Nam Yujin Sagwa
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@Cho Mi Rae
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Yeux fermés, respiration haletante; le trop plein d'émotions qui ramène déjà le bout de son nez, la gorge qui se ressert, les sanglots qui font mals, coincés par ce blocage, qui ne doivent pas s'échapper. Les pensées de toutes sortes qui viennent hanter le cerveau, des images non voulues qui défilent devant mes paupières fermées. Des désirs qui se ramènent, des choses qu'on ne doit pas dire, pas faire. Mais voilà que les larmes montent déjà, celles que j'essaie tant de combattre, que je veux ravaler, qui ne doivent pas se pointer le bout du nez.
C'est une voix dans la nuit qui me sort de cette transe; et ma tête tourne rapidement en direction de cette interlocutrice, l'effroi qui nait dans mes yeux. Seule à cette heure, dans le noir, dans un quartier où je n'habite pas; n'importe qui pourrait être dangereux, n'importe qui pourrait en vouloir à ma personne, qu'on se connaisse ou non. Mon premier réflexe, attraper mon sac et courir dans la direction opposée, mais c'est un léger vertige qui prend le dessus, ma main gauche incapable d'aggriper mes choses et venant simplement se poser contre la porte pour ne pas tomber.
Est-ce que c'en est fini de moi? Peut-être bien. Peut-être que c'est ce que je mérite, au final.
« H-huh... » C'est finalement de la surprise qui m'envahit à l'écoute de ses paroles, cette inconnue qui se dit infirmière. Pas une criminelle, mais simplement une âme qui souhaite en aider une autre. C'est un peu d'appréhension mélangé à de l'autodérision qui force ma tête à hocher de gauche à droite lorsqu'elle propose son aide. Comme si je ne le méritais pas, et comme si on me criait à l'oreille de partir, m'enfuir loin. Mais en même temps, mon corps se fige; incapable de s'enfuir, ou peut-être de par une faible lueur d'espoir, ce restant de combattante en moi qui ne veut pas abandonner, qui croit que mon âme déchirée mérite un peu de bien.
Néanmoins, mon corps frémit un peu lorsqu'elle dépose ma main sur ma tête. Mais je la laisse faire, toujours figée, sans défense, impuissante. « Ça va, c'est ma main qui fait mal » Une sorte d'aveu, et en même temps, une manière d'essayer de se convaincre soi-même qu'un des coups n'était pas de trop, que les vertiges ne sont que temporaires, que peut-être cette douleur est méritée.