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N.E.W.S 
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Chae Thiên Duyên Ttalgi
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TW : harcèlement scolaire, violence psychologique et physique
Thiên Duyên passa sa main dans ses cheveux, ne se les arrachant pas pour la simple et bonne raison qu’il n’avait aucune envie de devenir chauve. Il le souhaitait, toutefois, à celui qui l’avait mis dans cet état. Pourquoi avait-il pris ce couteau imaginaire, le plantant adroitement dans cette plaie que le plus jeune avait pensé guérie ? Le Vietnamien s’était-il menti à lui-même durant toutes ces années ? Cela serait-il vraiment étonnant, de sa part ? La sale tête de Jin Woo restait dans ses réflexions. Ses bras tremblants, sa voix qui manquait de force, d’assurance… de peu importe qui aurait pu lui donner du tonus ! Le pire était le culot qu’il avait eu ! Ça ne changera rien, mais… À QUOI BON, ALORS ? Si ce n’est que pour balancer des mots vides dans l’air, à quoi ça servait ? Le plus vieux affirmait que cela n’apaiserait pas son sentiment de culpabilité non plus. Il n’y avait donc aucune utilité à cette tentative de… de… Thiên Duyên ne savait même pas ce que l’autre avait essayé de faire ! Il regrettait amèrement d’avoir accepté de suivre son ami pour ce qui était supposé être un innocent café. Quel idiot aussi, ce Jin Woo, de ne pas avertir sa baby-sitter qu’il allait rentrer plus tôt ! Si elle avait su, elle ne l’aurait pas invité et rien de tout cela ne serait arrivé ! Encore une fois, c’était donc de la faute du Coréen (et un peu celle de son amie… mais ce n’était pas elle qui lui avait fait mal, dans cette histoire).
Le jeune homme n’avait pas désiré tenter plus sa (mal)chance et s’était directement dirigé vers son appartement. À quoi bon flâner plus en ville s’il courait la chance de tomber sur d’autres fantômes (absolument trop chiants) ? Il n’était pas en état de sortir plus de répliques cinglantes, même s’il continuait de penser aux choses qu’il aurait pu sortir à Jin Woo plutôt que ce qu’il avait dit. Parce que oui, il aurait pu lui dire tellement plus de choses ! Pourquoi les meilleures réparties lui venaient maintenant ? Il était un peu tard quand-même ! C’était d’autant plus frustrant. Les poings serrés dans ses poches de pantalon, il avait essayé de se montrer poli avec les voisins qu’il croisa en entrant dans l’immeuble. Thiên Duyên n’avait, évidemment, pas eu envie d’étirer les conversations et s’était excusé avant de s’éclipser. Stupidement, il réussit à se tromper deux fois dans le code de la porte. Vraiment ? Son cerveau se décidait à le faire chier comme ça, en plus ?
Énervé, découragé, tourmenté, il poussa finalement la porte de son appartement. Home sweet home. Un soupir traversa ses lèvres, alors qu’il retirait ses chaussures et les échangeait pour ses chaussons. Le Vietnamien avait espéré qu’une fois qu’il serait dans la sécurité de son cocon, il oublierait le stupide regard presque larmoyant du traître… mais… La magie ne voulait pas opérer.
-« Noona ? » lança-t-il, ne sachant même pas s’il espérait avoir une réponse de la part de sa femme.
Avait-il vraiment bien fait de dire à Jin Woo de ne pas lui faire le même numéro qu’à lui ? Il avait voulu la protéger, bien sûr, mais… n’était-ce pas déplacé de sa part ? En même temps, si le Coréen mettait sa meilleure amie à mal, Thiên Duyên ne serait qu’encore plus énervé contre lui !
Le jeune homme n’avait pas désiré tenter plus sa (mal)chance et s’était directement dirigé vers son appartement. À quoi bon flâner plus en ville s’il courait la chance de tomber sur d’autres fantômes (absolument trop chiants) ? Il n’était pas en état de sortir plus de répliques cinglantes, même s’il continuait de penser aux choses qu’il aurait pu sortir à Jin Woo plutôt que ce qu’il avait dit. Parce que oui, il aurait pu lui dire tellement plus de choses ! Pourquoi les meilleures réparties lui venaient maintenant ? Il était un peu tard quand-même ! C’était d’autant plus frustrant. Les poings serrés dans ses poches de pantalon, il avait essayé de se montrer poli avec les voisins qu’il croisa en entrant dans l’immeuble. Thiên Duyên n’avait, évidemment, pas eu envie d’étirer les conversations et s’était excusé avant de s’éclipser. Stupidement, il réussit à se tromper deux fois dans le code de la porte. Vraiment ? Son cerveau se décidait à le faire chier comme ça, en plus ?
Énervé, découragé, tourmenté, il poussa finalement la porte de son appartement. Home sweet home. Un soupir traversa ses lèvres, alors qu’il retirait ses chaussures et les échangeait pour ses chaussons. Le Vietnamien avait espéré qu’une fois qu’il serait dans la sécurité de son cocon, il oublierait le stupide regard presque larmoyant du traître… mais… La magie ne voulait pas opérer.
-« Noona ? » lança-t-il, ne sachant même pas s’il espérait avoir une réponse de la part de sa femme.
Avait-il vraiment bien fait de dire à Jin Woo de ne pas lui faire le même numéro qu’à lui ? Il avait voulu la protéger, bien sûr, mais… n’était-ce pas déplacé de sa part ? En même temps, si le Coréen mettait sa meilleure amie à mal, Thiên Duyên ne serait qu’encore plus énervé contre lui !
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02. Ghosts annoy me
Il n’y avait que deux raisons pour que Yoo Kyung prenne un bain : soit elle était malade, soit elle était stressée. Pour une fois, le changement de saison semblait laisser son immunité de côté, du moins pour le moment. C’est bel et bien une pointe de stress et d’inquiétude qui l’avait poussé à faire couler l’eau de la baignoire (l’avantage d’être fortunée, c’est de pouvoir se permettre un logement qui a une baignoire et une douche) avec plein de mousse. Elle avait raccroché avec sa grand-mère et encore une fois, elle trouvait qu’il y avait quelque chose qui clochait, sans pour autant savoir quoi. Sa grand-mère lui disait que tout allait bien, mais la joaillière n’en était pas si sûre. Des fois, elle aimerait tout quitter ici et aller s’installer avec elle aux Etats-Unis. Car au moins, elle ne serait pas seule et Yoo Kyung pourrait veiller sur elle. Cependant, elle ne pouvait pas faire ça, alors que son commerce touchait de plus en plus de monde. Et il y avait Thiên Duyên. Hors de question de l’abandonner. Alors quitte à passer pour une mauvaise petite-fille (ce que sa grand-mère ne penserait jamais, soit dit en passant), elle se contentera de l’appeler encore plus souvent que maintenant.
Elle venait tout juste de sortir de l’eau quand elle entendit Thiên Duyên rentrer. Enfin, elle a eu un petit instant de panique en remarquant qu’il a dû s’y prendre à plusieurs reprises pour entrer le bon code. Cela ne lui ressemblait pas, et elle se demandait bien ce qu’il se passait. “Je suis dans la salle de bain. J’arrive !” Elle se dépêche de s’habiller et libère ses cheveux de la serviette avant de rejoindre son mari dans le salon. Elle va s’occuper plus tard de tout ranger. Son mari était sa priorité. “Bah alors, tu as déjà les prémices d'Alzheimer ?” demande-t-elle pour essayer de détendre son compagnon, car elle voyait bien qu’il était passablement sur les nerfs. Elle ne pût s’empêcher de s’approcher de lui pour lui faire un rapide câlin, avant de l’installer dans le canapé. Elle va ensuite dans leur cuisine, leur prépare rapidement un bon chocolat chaud avec plein de mousse comme elle en a le secret et retourne dans le salon. Elle donne à Thiên Duyên sa tasse et s’installe à côté de lui, se mettant face à lui. Avec ses cheveux mouillés, elle pris quand même le soin de s'enrouler dans le plaid, afin d'éviter d'attraper le moindre rhume qui pourrait se transformer en autre chose.“Que se passe-t-il ?” lui demande-t-elle d’une voix douce en reprenant sa tasse en main. Au fond d’elle, elle savait que peu de choses pouvaient le mettre dans cet état. Elle espérait juste se tromper sur son pressentiment.
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[justify]Pourquoi la porte ne voulait-elle pas s’ouvrir ?! Ah… ! Parce qu’il se trompait de code. La connerie du siècle. Pendant un instant, le jeune homme eut un blanc quant à la combinaison de son propre appartement ! Bien ! Il avait besoin de ça ! Merci Jin Woo ! Était-ce vraiment de sa faute ? Pas nécessairement… mais il était facile de tout mettre sur son dos, à cet instant. Après tout, si Thiên Duyên était dans cet état tourmenté, c’était de la faute de son aîné. Ses mots avaient causé plus de torts que de bien. Le Vietnamien ne comprenait pas ses motivations, ni ses raisons. Si ça ne changeait rien, à quoi bon ? C’était facile de dire des mots vides, sans avoir connaissance des vraies conséquences qu’ils avaient eu. Jin Woo avait voulu quoi ? S’excuser pour l’ignorer avec la conscience tranquille, dans le futur ? Très peu pour Thiên Duyên. La drag queen en avait marre qu’on lui fasse croire qu’il était important et apprécié, pour ensuite le jeter pour n’importe quelle raison. Il l’avait vécu trop souvent, surtout à cette horrible époque où Jin Woo l’avait fait pour la première fois, et il s’était juré de ne pas laisser cela lui arriver de nouveau. Peu importe leur historique commun et combien il avait pu compter aux yeux du plus jeune, il serait incapable de lui pardonner, si c’était pour se retrouver avec le coeur brisé. Parce que les amitiés aussi peuvent le faire, même si tout le monde ne parle que des bris de coeurs romantiques ou familiaux. Énervé, découragé, déboussolé, il se concentrait sur ses doigts et sur ce fichu pavé numérique. Une seconde tentative échouée (ses doigts tremblaient stupidement à présent, le faisant appuyer sur deux boutons à la fois). Il se reprit et réussit à enfin entrer chez lui.
Le soulagement attendu le bouda toutefois. Une main contre le mur pour ne pas perdre son équilibre alors qu’il retirait sa chaussure, il appela nerveusement sa femme.
-« Je suis dans la salle de bain. J’arrive ! »
-« Ah… Prends ton temps ! » lança-t-il, ne souhaitant pas qu’elle se cause un accident non plus.
C’était la dernière chose dont il avait besoin, en ce moment. Elle aussi, d’ailleurs… une fois qu’elle saurait… comment le prendrait-elle ? Lui en voudrait-elle de l’avoir mêler à ça ? Vraiment, le jeune homme n’avait pas réfléchi, laissant les émotions avoir le dessus. Il passe ses chaussons d’intérieur et traîne ses pieds jusqu’au salon, y retrouvant Yoo Kyung qui sort de la salle de bain.
-« Bah alors, tu as déjà les prémices d'Alzheimer ? »
-« Ah ça ! Je pense que ce serait parfait ! » admit-il en hochant la tête avec conviction.
Si sa mémoire se désagrégeait, il oublierait tout ce qui venait d’arriver, ce qui avait eu lieu par le passé, toutes ces merdes auxquelles il ne voulait pas penser dans le présent ! Évidemment, il oublierait les bons côtés aussi… mais serait-ce si désagréable de rencontrer Aaron pour la première fois, à chaque fois ? Il le trouverait toujours beau et se demanderait toujours son orientation, pour apprendre qu’il joue dans la mauvaise équipe. Bon. Ce serait chiant, finalement. Puis il oublierait ces fameuses rencontres avec Su Ho aussi.. Ces dernières restent secrètes, chose qui les arrange tous les deux, mais quel gâchis ce serait de ne pas se rappeler de ces ébats ! Il serait bien dommage d’oublier à qui il est marié et il serait d’autant plus embêtant d’oublier tous ces soins qu’il a appris à faire pour elle ! Qui le remplacerait hein ? Il soupira en hochant la tête de gauche à droite, alors qu’il serra sa femme dans ses bras.
-« Qu’est-ce que tu ferais sans moi, hein ? » marmonna-t-il dans sa barbe (rasée), réfléchissant à voix haute avant de la relâcher.
Non, la délivrance de l’Alzheimer ne lui était pas permise. Il la suivit, s’installant sur le canapé qui lui parut froid, étrangement. Thiên Duyên s’y enfonça, espérant que ce dernier l’avalerait et l’entraînerait dans un monde parallèle sans tous ces problèmes. Sa main attrapa un jeté qui servait occasionnellement de décoration et il s’en couvrit, s’offrant une petite protection métaphorique contre ce qui le tracassait pourtant de l’intérieur. Il ferma les yeux, essayant de faire le vide dans sa tête, pourtant… c’était impossible. L’adolescent doux et souriant lui revenait en tête. Ils avaient passé de beaux moments ensemble quand-même… Jin Woo avait toujours été patient avec lui… ils avaient bien ri… puis, il avait tout gâché. Si Thiên Duyên avait été hétéro, les choses auraient sûrement été différentes. Il aurait pu être populaire à l’école, avoir pleins d’amis, mais surtout… peut-être que sa mère serait restée. Tout le monde était parti, environ à la même époque. Son monde s’était écroulé comme un jeu de dominos, les étapes étaient si rapprochées qu’il avait l’impression que tout s’était passé dans le même chapitre le plus désastreux qui soit. Il était donc difficile pour lui de séparer les blessures, puisqu’elles n’avaient fait que s’empiler, jusqu’à devenir cette énorme plaie béante qu’il préférait contourner et ignorer. Avec ses mots, Jin Woo l’avait poussé dans ce gouffre… même si ça ne changerait rien... Le Vietnamien se recroquevilla sur lui-même, essayant de se rassurer et de se calmer. Il n’ouvrit les yeux qu’en entendant Yoo Kyung revenir dans la pièce. Il força un sourire et la remercia pour le chocolat chaud, devinant qu’elle comprenait que quelque chose n’allait pas. Son regard la suivit, alors qu’elle s’installait à côté de lui, avec ses cheveux encore mouillés. Il soupira et hocha la tête pour refuser la situation.
-« Que se passe-t-il ? »
-« Tes cheveux… » se contenta-t-il de d’abord répondre.
Thiên Duyên posa sa tasse sur la table basse, puis se leva pour aller chercher le sèche-cheveux. Il revint rapidement à sa place, ramenant son jeté sur ses jambes et invitant Yoo Kyung à se tourner pour qu’il soit plus facile de sécher ses cheveux.
-« Il ne faudrait pas que tu attrapes froid comme ça… » commenta-t-il en douceur.
S’occuper d’elle ainsi lui offrait un petit échappatoire, une manière de se distraire et de mettre de la distance entre lui et cette situation douloureuse. Il régla la température de manière à ne pas la brûler et commença à délicatement sécher ses cheveux, comme il le faisait souvent.
-« J’ai revu Jin Woo… » finit-il toutefois par admettre, sa voix se faisant distante malgré lui.
Inutile de tourner autour du pot ou de dire qu’il n’avait rien, Yoo Kyung le connaissait trop bien pour que ça marche.
[justify]Pourquoi la porte ne voulait-elle pas s’ouvrir ?! Ah… ! Parce qu’il se trompait de code. La connerie du siècle. Pendant un instant, le jeune homme eut un blanc quant à la combinaison de son propre appartement ! Bien ! Il avait besoin de ça ! Merci Jin Woo ! Était-ce vraiment de sa faute ? Pas nécessairement… mais il était facile de tout mettre sur son dos, à cet instant. Après tout, si Thiên Duyên était dans cet état tourmenté, c’était de la faute de son aîné. Ses mots avaient causé plus de torts que de bien. Le Vietnamien ne comprenait pas ses motivations, ni ses raisons. Si ça ne changeait rien, à quoi bon ? C’était facile de dire des mots vides, sans avoir connaissance des vraies conséquences qu’ils avaient eu. Jin Woo avait voulu quoi ? S’excuser pour l’ignorer avec la conscience tranquille, dans le futur ? Très peu pour Thiên Duyên. La drag queen en avait marre qu’on lui fasse croire qu’il était important et apprécié, pour ensuite le jeter pour n’importe quelle raison. Il l’avait vécu trop souvent, surtout à cette horrible époque où Jin Woo l’avait fait pour la première fois, et il s’était juré de ne pas laisser cela lui arriver de nouveau. Peu importe leur historique commun et combien il avait pu compter aux yeux du plus jeune, il serait incapable de lui pardonner, si c’était pour se retrouver avec le coeur brisé. Parce que les amitiés aussi peuvent le faire, même si tout le monde ne parle que des bris de coeurs romantiques ou familiaux. Énervé, découragé, déboussolé, il se concentrait sur ses doigts et sur ce fichu pavé numérique. Une seconde tentative échouée (ses doigts tremblaient stupidement à présent, le faisant appuyer sur deux boutons à la fois). Il se reprit et réussit à enfin entrer chez lui.
Le soulagement attendu le bouda toutefois. Une main contre le mur pour ne pas perdre son équilibre alors qu’il retirait sa chaussure, il appela nerveusement sa femme.
-« Je suis dans la salle de bain. J’arrive ! »
-« Ah… Prends ton temps ! » lança-t-il, ne souhaitant pas qu’elle se cause un accident non plus.
C’était la dernière chose dont il avait besoin, en ce moment. Elle aussi, d’ailleurs… une fois qu’elle saurait… comment le prendrait-elle ? Lui en voudrait-elle de l’avoir mêler à ça ? Vraiment, le jeune homme n’avait pas réfléchi, laissant les émotions avoir le dessus. Il passe ses chaussons d’intérieur et traîne ses pieds jusqu’au salon, y retrouvant Yoo Kyung qui sort de la salle de bain.
-« Bah alors, tu as déjà les prémices d'Alzheimer ? »
-« Ah ça ! Je pense que ce serait parfait ! » admit-il en hochant la tête avec conviction.
Si sa mémoire se désagrégeait, il oublierait tout ce qui venait d’arriver, ce qui avait eu lieu par le passé, toutes ces merdes auxquelles il ne voulait pas penser dans le présent ! Évidemment, il oublierait les bons côtés aussi… mais serait-ce si désagréable de rencontrer Aaron pour la première fois, à chaque fois ? Il le trouverait toujours beau et se demanderait toujours son orientation, pour apprendre qu’il joue dans la mauvaise équipe. Bon. Ce serait chiant, finalement. Puis il oublierait ces fameuses rencontres avec Su Ho aussi.. Ces dernières restent secrètes, chose qui les arrange tous les deux, mais quel gâchis ce serait de ne pas se rappeler de ces ébats ! Il serait bien dommage d’oublier à qui il est marié et il serait d’autant plus embêtant d’oublier tous ces soins qu’il a appris à faire pour elle ! Qui le remplacerait hein ? Il soupira en hochant la tête de gauche à droite, alors qu’il serra sa femme dans ses bras.
-« Qu’est-ce que tu ferais sans moi, hein ? » marmonna-t-il dans sa barbe (rasée), réfléchissant à voix haute avant de la relâcher.
Non, la délivrance de l’Alzheimer ne lui était pas permise. Il la suivit, s’installant sur le canapé qui lui parut froid, étrangement. Thiên Duyên s’y enfonça, espérant que ce dernier l’avalerait et l’entraînerait dans un monde parallèle sans tous ces problèmes. Sa main attrapa un jeté qui servait occasionnellement de décoration et il s’en couvrit, s’offrant une petite protection métaphorique contre ce qui le tracassait pourtant de l’intérieur. Il ferma les yeux, essayant de faire le vide dans sa tête, pourtant… c’était impossible. L’adolescent doux et souriant lui revenait en tête. Ils avaient passé de beaux moments ensemble quand-même… Jin Woo avait toujours été patient avec lui… ils avaient bien ri… puis, il avait tout gâché. Si Thiên Duyên avait été hétéro, les choses auraient sûrement été différentes. Il aurait pu être populaire à l’école, avoir pleins d’amis, mais surtout… peut-être que sa mère serait restée. Tout le monde était parti, environ à la même époque. Son monde s’était écroulé comme un jeu de dominos, les étapes étaient si rapprochées qu’il avait l’impression que tout s’était passé dans le même chapitre le plus désastreux qui soit. Il était donc difficile pour lui de séparer les blessures, puisqu’elles n’avaient fait que s’empiler, jusqu’à devenir cette énorme plaie béante qu’il préférait contourner et ignorer. Avec ses mots, Jin Woo l’avait poussé dans ce gouffre… même si ça ne changerait rien... Le Vietnamien se recroquevilla sur lui-même, essayant de se rassurer et de se calmer. Il n’ouvrit les yeux qu’en entendant Yoo Kyung revenir dans la pièce. Il força un sourire et la remercia pour le chocolat chaud, devinant qu’elle comprenait que quelque chose n’allait pas. Son regard la suivit, alors qu’elle s’installait à côté de lui, avec ses cheveux encore mouillés. Il soupira et hocha la tête pour refuser la situation.
-« Que se passe-t-il ? »
-« Tes cheveux… » se contenta-t-il de d’abord répondre.
Thiên Duyên posa sa tasse sur la table basse, puis se leva pour aller chercher le sèche-cheveux. Il revint rapidement à sa place, ramenant son jeté sur ses jambes et invitant Yoo Kyung à se tourner pour qu’il soit plus facile de sécher ses cheveux.
-« Il ne faudrait pas que tu attrapes froid comme ça… » commenta-t-il en douceur.
S’occuper d’elle ainsi lui offrait un petit échappatoire, une manière de se distraire et de mettre de la distance entre lui et cette situation douloureuse. Il régla la température de manière à ne pas la brûler et commença à délicatement sécher ses cheveux, comme il le faisait souvent.
-« J’ai revu Jin Woo… » finit-il toutefois par admettre, sa voix se faisant distante malgré lui.
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02. Ghosts annoy me
Rien qu’au son de la voix de son mari -et le fait qu’il oublie leur code-, elle perçoit qu’il n’est pas en grande forme. Elle active encore la cadence pour quitter la salle de bain le plus rapidement possible. Bien qu’ils étaient mari et femme, elle avait d’abord été comme une grande soeur pour lui. Et parfois, ce côté-ci reprenait le dessus, de façon involontaire. Alors oui, elle s’inquiétait pour Thiên Duyên. Parce qu’elle n’aimait pas le son de sa voix. Parce qu’elle voulait qu’il soit heureux et en bonne santé - et pas parce que la sienne était défaillante -. Parce qu’elle ne voulait que son bonheur.
Elle décide alors de se présenter à lui avec un peu d’humour. Pour qu’il se détende légèrement, ne serait-ce que quelques secondes. Et ça avait l’air de fonctionner. Elle lui tapote doucement le dos pendant son étreinte, le laissant à ses réflexions, le laissant se réimprégner du cocon protecteur que leur chez soi offre, le laissant se retrouver avec lui-même. Elle rit doucement, et frappe doucement son épaule quand il relâche son étreinte. “Yah ! Les rôles seraient inversés et c’est moi qui prendrais soin de toi. Peut-être que dans un univers alternatif, ou un tout autre univers, je n’aurais pas un système immunitaire digne d’une passoire…” Quand elle était au plus mal, Yoo Kyung culpabilisait de sa condition. A cause d’elle, Thiên Duyên doit parfois sacrifier des jours et des nuits pour jouer les infirmiers. Elle le prive de tellement de choses, l’oblige à être sur une sorte de qui-vive constant. Alors oui, si une fois c’est elle qui pourrait s’occuper de lui, elle prendrait ce rôle avec plaisir.
Encore une fois, elle se dépêche de préparer ses fameux chocolats chauds. Elle ne souhaite pas laisser son homme seul trop longtemps, de peur qu’il s’enferme dans ses pensées et qu’il lui devienne inaccessible pendant quelques heures. Elle se réfugie ensuite dans son plaid et questionne Thiên Duyên sur ce qui le tracasse. Et il faut dire qu’elle s’attendait à tout, sauf à ça : “Mes cheveux ? Qu’est-ce qu’ils ont, mes cheveux ?” Elle le regarde se lever, sans comprendre ses intentions dans un premier temps. Elle lève ensuite les yeux au ciel en remarquant l’objet qu’il a dans ses mains. “Sérieusement ? Mon chéri… Je suis bien emmitouflée.” Elle soupire mais se laisse faire malgré tout, parce que cela peut lui faire du bien. Et elle sent qu’il en a besoin.
Son cerveau ne comprend pas tout de suite ce que Thiên Dyuên lui dit. Il lui faut quelques secondes avant de percuter. “WHAT ?” s’exclame-t-elle en se retournant d’un coup, ses cheveux fouettant le visage de son mari. “Oh my God !” dit-elle, aussi bien pour ses cheveux que pour l’information. “I’m so sorry darling !” Elle lui touche ensuite le visage partout où ses cheveux l’ont touché, inquiète de savoir comment il va. “Où ? Quand ? Comment ? Pas mes cheveux. Je veux dire… Jin Woo…” Elle imaginait à peine comment il devait se sentir à cet instant. Elle avait le sang qui bouillonnait intérieurement, mais elle ne voulait pas le lui montrer, parce qu’elle devait être forte pour lui et lui montrer son soutient, et ne pas laisser exploser sa colère.
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TW : harcèlement scolaire, violence psychologique et physique
[justify]Il avait d’abord accepté l’idée de souffrir d’Alzheimer, se disant que de vivre sur la même planète, mais dans un univers légèrement différent - du moins, dans sa tête - serait peut-être appréciable. Cependant, bien que l’idée d’oublier les mauvais côtés était intéressante, celle d’oublier les bons n’en valait pas la chandelle. Le jeune homme ne voulait pas revivre encore et encore la déception d’apprendre que certaines personnes ne passeraient jamais par son lit. Ô grande tristesse infinie. Ô trahison d’une vie… elle s’était sûrement dit que sa victime n’en était plus à ça près, en haussant les épaules et continuant de déverser le pot d’épices à petits malheurs. Perdre la mémoire revenait aussi à abandonner toutes ces connaissances médicales (de bas niveau, certes, mais tout de même) dont il s’était bourré le crâne pour prendre soin de sa femme. Thiên Duyên déteste le temps ainsi gâché ! Puis… que ferait sa femme s’il en était vraiment atteint, hein ?
-« Yah ! Les rôles seraient inversés et c’est moi qui prendrais soin de toi. Peut-être que dans un univers alternatif, ou un tout autre univers, je n’aurais pas un système immunitaire digne d’une passoire… »
-« Hmmm… dans ce cas, je prendrais bien un coup sur la tête qui me causerait des soucis de mémoire à court terme ! » marmonna-t-il, se prêtant à moitié à la plaisanterie, malgré un fond de sincérité.
Il n’avait qu’à oublier sa rencontre avec Jin Woo, le reste… il avait appris à vivre avec (ou à bien tout mettre dans une boîte qu’il n’approchait jamais). Il avait relâché sa femme, lui rendant sa liberté et l’avait plutôt suivi sans mot dire. Ces derniers s’écouleraient bien de ses lèvres, plus tôt que tard, pour son plus grand malheur. Comment allait-il le lui dire ? Comment allait-elle réagir ? Pourquoi avait-il parlé d’elle ? Vraiment, ça, c’était la partie qu’il se reprochait le plus… Avait-il donné la mauvaise idée au fantôme de venir hanter sa femme aussi ? Qu’est-ce qu’il y gagnait, si ça ne changeait rien ? Le Vietnamien ne se souvenait pas du plus vieux comme d’une personne méchante (si on oubliait la finale de leur amitié), peut-être avait-il changé… Il n’en savait rien et il pensait ne pas vouloir le découvrir pour autant. Les souvenirs remplis d’une douceur à présent acidulée le torturait silencieusement, alors qu’il attendait le retour de sa moitié platonique. Yoo Kyung revient avant qu’il ne préfère sortir pour tout oublier dans les bras de Su Ho ou du premier inconnu qui lui dit “oui”. Pourtant, quelque chose dérange son mari trop soucieux.
-« Mes cheveux ? Qu’est-ce qu’ils ont, mes cheveux ? »
Thiên Duyên ne prend pas la peine de répondre, la réponse lui semble trop évidente. Il revient plutôt avec le sèche-cheveux, étant plus une coquille vide qui agit par automatisme que la diva qui se prend habituellement pour une diva. Le jeune homme tente de faire ressortir son côté humain, se rappeler qu’il est toujours présent dans ce corps qu’est le sien, commentant ses intentions avec douceur.
-« Sérieusement ? Mon chéri… Je suis bien emmitouflée. »
-« Sérieusement. » insista-t-il, ayant besoin de s’occuper d’une quelconque manière pour réussir à parler de l’incident qui fut pourtant si court.
Yoo Kyung pourrait râler encore pendant des heures, Thiên Duyên n’arriverait sûrement pas à parler à froid comme ça. Il avait besoin d’une distraction. Si ce n’était pas ses cheveux, ce serait une autre personne et il reviendrait ensuite. La demoiselle semble le connaître assez pour savoir et préfère coopérer. La drag queen l’en remercie silencieusement et commence à lui sécher les cheveux. Un moment s’écoule sans qu’il ne dise rien, semblant se concentrer sur ce qu’il faisait. Pourtant, tempête faisait rage en son esprit tourmenté. Les bons mots ne lui viennent pour ainsi dire jamais, alors il abandonne et dit simplement les faits.
Voilà. Ça a été dit.
Le silence est comblé par le bruit du séchoir seul… quelques secondes…
-« WHAT ? »
Le jeune homme pourrait dire la même chose. Les yeux clos, après s’être pris les cheveux de fouet en plein visage. Couche supplémentaire dont il avait besoin, bien sûr.
-« Oh my God ! »
Non, c’est « Oh my Thiên Duyên ! ». Comment peut-elle encore faire cette faute langagière ?
-« I’m so sorry darling ! »
Il pince les lèvres, alors qu’il ouvre les yeux. Blasé, il se demande s’ils ne se sont pas concertés pour faire un travail d’équipe finalement… Il inspire, tentant de prendre sur lui et de se calmer, plutôt que de laisser ses émotions le faire mal réagir à un simple accident.
-« Où ? Quand ? Comment ? Pas mes cheveux. Je veux dire… Jin Woo… »
-« Dans le premier tiroir de la cuisine, dans le truc à côté des baguettes. Maintenant. Comme je le fais à mes perruques. Je parle de tes cheveux. » répondit-il sur un ton très sérieux.
Envisageait-il vraiment de lui couper les cheveux à l’instant ? Elle ne pourrait plus lui fouetter le visage, au moins. Le jeune homme baissa les yeux. Contrôler ses émotions… c’était un peu raté. Il prit une grande inspiration de nouveau, puis soupira un coup.
-« J’ai croisé mon amie qui est nounou… Elle m’a invité pour discuter autour d’un café… Les parents ne devaient rentrer que tard et je ne comptais pas rester longtemps… Je n’ai pas prêté attention aux décorations… parce que je jouais avec le bébé qui gazouillait et que je parlais à mon amie… » commença-t-il à expliquer, parlant à voix basse, se trouvant encore idiot d’avoir accepté. « Sauf que… le père est rentré plus tôt que prévu… et c’était Nam Jin Woo… » ajouta-t-il après un court silence.
Il se tritura les doigts quelques secondes, puis décida d’attraper son chocolat chaud avant de maltraiter sa manucure. Les ongles acryliques coûtent trop chers et sont extrêmement douloureux lorsque mal enlevés ou arrachés. Thiên Duyên n’allait pas s’infliger ça en plus.
[justify]Il avait d’abord accepté l’idée de souffrir d’Alzheimer, se disant que de vivre sur la même planète, mais dans un univers légèrement différent - du moins, dans sa tête - serait peut-être appréciable. Cependant, bien que l’idée d’oublier les mauvais côtés était intéressante, celle d’oublier les bons n’en valait pas la chandelle. Le jeune homme ne voulait pas revivre encore et encore la déception d’apprendre que certaines personnes ne passeraient jamais par son lit. Ô grande tristesse infinie. Ô trahison d’une vie… elle s’était sûrement dit que sa victime n’en était plus à ça près, en haussant les épaules et continuant de déverser le pot d’épices à petits malheurs. Perdre la mémoire revenait aussi à abandonner toutes ces connaissances médicales (de bas niveau, certes, mais tout de même) dont il s’était bourré le crâne pour prendre soin de sa femme. Thiên Duyên déteste le temps ainsi gâché ! Puis… que ferait sa femme s’il en était vraiment atteint, hein ?
-« Yah ! Les rôles seraient inversés et c’est moi qui prendrais soin de toi. Peut-être que dans un univers alternatif, ou un tout autre univers, je n’aurais pas un système immunitaire digne d’une passoire… »
-« Hmmm… dans ce cas, je prendrais bien un coup sur la tête qui me causerait des soucis de mémoire à court terme ! » marmonna-t-il, se prêtant à moitié à la plaisanterie, malgré un fond de sincérité.
Il n’avait qu’à oublier sa rencontre avec Jin Woo, le reste… il avait appris à vivre avec (ou à bien tout mettre dans une boîte qu’il n’approchait jamais). Il avait relâché sa femme, lui rendant sa liberté et l’avait plutôt suivi sans mot dire. Ces derniers s’écouleraient bien de ses lèvres, plus tôt que tard, pour son plus grand malheur. Comment allait-il le lui dire ? Comment allait-elle réagir ? Pourquoi avait-il parlé d’elle ? Vraiment, ça, c’était la partie qu’il se reprochait le plus… Avait-il donné la mauvaise idée au fantôme de venir hanter sa femme aussi ? Qu’est-ce qu’il y gagnait, si ça ne changeait rien ? Le Vietnamien ne se souvenait pas du plus vieux comme d’une personne méchante (si on oubliait la finale de leur amitié), peut-être avait-il changé… Il n’en savait rien et il pensait ne pas vouloir le découvrir pour autant. Les souvenirs remplis d’une douceur à présent acidulée le torturait silencieusement, alors qu’il attendait le retour de sa moitié platonique. Yoo Kyung revient avant qu’il ne préfère sortir pour tout oublier dans les bras de Su Ho ou du premier inconnu qui lui dit “oui”. Pourtant, quelque chose dérange son mari trop soucieux.
-« Mes cheveux ? Qu’est-ce qu’ils ont, mes cheveux ? »
Thiên Duyên ne prend pas la peine de répondre, la réponse lui semble trop évidente. Il revient plutôt avec le sèche-cheveux, étant plus une coquille vide qui agit par automatisme que la diva qui se prend habituellement pour une diva. Le jeune homme tente de faire ressortir son côté humain, se rappeler qu’il est toujours présent dans ce corps qu’est le sien, commentant ses intentions avec douceur.
-« Sérieusement ? Mon chéri… Je suis bien emmitouflée. »
-« Sérieusement. » insista-t-il, ayant besoin de s’occuper d’une quelconque manière pour réussir à parler de l’incident qui fut pourtant si court.
Yoo Kyung pourrait râler encore pendant des heures, Thiên Duyên n’arriverait sûrement pas à parler à froid comme ça. Il avait besoin d’une distraction. Si ce n’était pas ses cheveux, ce serait une autre personne et il reviendrait ensuite. La demoiselle semble le connaître assez pour savoir et préfère coopérer. La drag queen l’en remercie silencieusement et commence à lui sécher les cheveux. Un moment s’écoule sans qu’il ne dise rien, semblant se concentrer sur ce qu’il faisait. Pourtant, tempête faisait rage en son esprit tourmenté. Les bons mots ne lui viennent pour ainsi dire jamais, alors il abandonne et dit simplement les faits.
Voilà. Ça a été dit.
Le silence est comblé par le bruit du séchoir seul… quelques secondes…
-« WHAT ? »
Le jeune homme pourrait dire la même chose. Les yeux clos, après s’être pris les cheveux de fouet en plein visage. Couche supplémentaire dont il avait besoin, bien sûr.
-« Oh my God ! »
Non, c’est « Oh my Thiên Duyên ! ». Comment peut-elle encore faire cette faute langagière ?
-« I’m so sorry darling ! »
Il pince les lèvres, alors qu’il ouvre les yeux. Blasé, il se demande s’ils ne se sont pas concertés pour faire un travail d’équipe finalement… Il inspire, tentant de prendre sur lui et de se calmer, plutôt que de laisser ses émotions le faire mal réagir à un simple accident.
-« Où ? Quand ? Comment ? Pas mes cheveux. Je veux dire… Jin Woo… »
-« Dans le premier tiroir de la cuisine, dans le truc à côté des baguettes. Maintenant. Comme je le fais à mes perruques. Je parle de tes cheveux. » répondit-il sur un ton très sérieux.
Envisageait-il vraiment de lui couper les cheveux à l’instant ? Elle ne pourrait plus lui fouetter le visage, au moins. Le jeune homme baissa les yeux. Contrôler ses émotions… c’était un peu raté. Il prit une grande inspiration de nouveau, puis soupira un coup.
-« J’ai croisé mon amie qui est nounou… Elle m’a invité pour discuter autour d’un café… Les parents ne devaient rentrer que tard et je ne comptais pas rester longtemps… Je n’ai pas prêté attention aux décorations… parce que je jouais avec le bébé qui gazouillait et que je parlais à mon amie… » commença-t-il à expliquer, parlant à voix basse, se trouvant encore idiot d’avoir accepté. « Sauf que… le père est rentré plus tôt que prévu… et c’était Nam Jin Woo… » ajouta-t-il après un court silence.
Il se tritura les doigts quelques secondes, puis décida d’attraper son chocolat chaud avant de maltraiter sa manucure. Les ongles acryliques coûtent trop chers et sont extrêmement douloureux lorsque mal enlevés ou arrachés. Thiên Duyên n’allait pas s’infliger ça en plus.
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02. Ghosts annoy me
Elle le connaît bien, son mari. Et même si elle ne sait pas encore ce qu’il a vécu, elle sent que ce n’est pas quelque chose de joyeux où d’anodin. Elle n’arrive même pas à imaginer ce que cela pourrait être. Elle essaye de trouver des théories, mais qui ne tiennent jamais plus de quelques secondes dans sa tête, faute d’informations ou de causes probables. Impossible par exemple que ses prochains shows soient supprimés. Il ne serait pas énervé de la même manière. “Vraiment à court terme alors. Ce serait dommage de m'oublier trop longtemps” lui répond-t-elle d’un clin d'œil aguicheur. Elle et les autres. Mais elle n’avait pas envie de les laisser entrer dans cette conversation, quand bien même leurs coucheries respectives n’étaient pas quelque chose de tabou entre eux. Yoo Kyung n’avait aucun tabou d’ailleurs. Juste un secret.
Elle avait râlé au début, mais elle adorait que Thiên Duyên s’occupe d’elle de cette façon-là, et surtout, elle adorait qu’on touche ses cheveux. Elle avait régulièrement les mains sur son crâne pour se faire des massages ou bien elle tortillait une mèche entre ses doigts. Alors elle profite des doigts de son ami dans sa chevelure, de la chaleur réconfortante du sèche-cheveux sur son crâne car elle savait que la suite n’allait pas du tout être dans la même ambiance. Et elle s’était attendue à tout, sauf à ça. Elle ne savait même pas si “surprise” était un mot assez fort pour caractériser son émotion actuelle. Elle se montre un moment perdu, ne parvenant pas à raccrocher les wagons du premier coup, avant de gonfler ses joues et de baisser la tête. “J’ai pas fait exprès… Mais c’est toi aussi qui me dit ça comme si de rien n’était !” s’exclame-t-elle en le regardant dans les yeux. “Et puis, je sais que dans d’autres circonstances, t’as aucun mal avec les fouets, donc bon.”[/color] Etait-ce le moment de faire ce genre de blagues ? Elle n’en savait rien. Mais elle avait besoin de décompresser d’une manière ou d’une autre, pour ne pas laisser ses émotions négatives prendre le dessus.
Elle s’assoit confortablement en face de lui et écoute attentivement son histoire. Elle à l’impression de sentir son sang bouillir rien qu’en imaginant ce que son mari a dû ressentir et supporter en voyant leur ancien ami. “Baby… Ce n’est pas de ta faute, d’accord ? Tu voulais passer du bon temps avec ton amie et c’est normal. Et puis qui prête attention à la décoration quand il discute passionnément avec quelqu’un ?” Elle voulait le rassurer, lui faire comprendre que ça aurait pu arriver à n’importe qui, à n'importe quel moment. Séoul est certes une grande ville, mais tous les trois y habitent. C’était sûr qu’ils allaient se recroiser à un moment donné. C’est même étonnant que ça ne soit pas arrivé plus tôt. “J’arrive pas à croire qu’il a un enfant… J’en avais rapidement entendu parler, mais ça me semblait tellement irréel que je ne l’ai pas cru.” Yoo Kyung était aussi secouée par la nouvelle des retrouvailles entre Thiên Duyên et Jin Woo. Elle avait du mal à remettre ses idées en place et recopia son ami en prenant également sa tasse pour boire quelques gorgées. “Est-ce que… Est-ce que vous vous êtes parlés ?” Si la réponse était oui, elle n’osait pas imaginer la tournure de la conversation.
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Thiên Duyên ne savait pas trop comment il allait partager ce qui venait d’arriver à sa femme. Il regrettait de l’avoir plus ou moins introduite à la situation. Ses intentions n’avaient été que de la protéger de douleurs inutiles, mais si Jin Woo avait complètement oublié son existence ? Il la lui aurait rappelé et puis quoi après ? Il essayait de se rassurer en se disant que le Coréen n’avait jamais vraiment fait d’efforts pour revenir vers lui pour le hanter. Avec de la chance, il ferait preuve de la même paresse avec Yoo Kyung. C’est vrai tout de même ! Il affirmait être “DéSoLé”, mais quand avait-il fait le moindre effort pour le lui dire ou le lui prouver ? Jamais. S’ils ne s’étaient pas croisés par hasard, Jin Woo serait sûrement mort avec ses fausses excuses ! N’aurait-ce pas été mieux pour tout le monde si ça s’était passé comme ça ? Le Vietnamien se serait bien passé de tout ce tourbillon d’émotions, pour sa part. Il aurait bien évité ce coup de fouet aussi…
-« J’ai pas fait exprès… Mais c’est toi aussi qui me dit ça comme si de rien n’était ! »
-« Tu aurais préféré que je te le dise en faisant un death drop ? » grommela-t-il, ne voyant pas en quoi il était fautif.
Il était supposé faire un numéro élaboré, rempli de pirouettes, sur une chanson des Red Velvet pour terminer le tout sur un death drop alors qu’une banderole se déroulait derrière lui et révélait le dernier événement ? N’exagérait-elle pas un peu ?
-« Et puis, je sais que dans d’autres circonstances, t’as aucun mal avec les fouets, donc bon. »
Thiên se contenta de lui lancer un regard désabusé. Il aurait pu trouver la réplique amusante, en temps normal, mais il était submergé par trop de choses pour que son sens de l’humour puisse fonctionner. Puis, même s’il n’était pas contre une bonne petite sensation consentie, ce n’était pas avec sa femme ou quelqu’un de son genre. La drag queen prit plutôt sur elle, trouvant un certain calme afin de lui expliquer un peu plus en détails ce qui était arrivé.
-« Baby… Ce n’est pas de ta faute, d’accord ? Tu voulais passer du bon temps avec ton amie et c’est normal. Et puis qui prête attention à la décoration quand il discute passionnément avec quelqu’un ? »
Il est vrai que la seule raison pour laquelle il l’avait suivi, c’était pour discuter. La drag queen n’avait pas été dans cette maison pour faire du repérage en vue d'un quelconque cambriolage, alors qu’est-ce qu’il s’en était foutu des goûts niveau décoration des propriétaires ? Un soupir se perdit encore, alors qu’il fixait son chocolat chaud qu’il tenait à deux mains.
-« J’arrive pas à croire qu’il a un enfant… J’en avais rapidement entendu parler, mais ça me semblait tellement irréel que je ne l’ai pas cru. »
-« La petite est mignonne… et n’a pas l’aura diabolique de son papa. » marmonna-t-il en haussant légèrement les épaules.
Inutile de nier qu’il l’avait trouvé adorable. Le problème de Thiên Duyên était avec son paternel, pas avec elle.
-« Est-ce que… Est-ce que vous vous êtes parlés ? »
Son visage s’assombrit, alors qu’il baissa la tête. Finalement, il n’aurait peut-être rien dû lui dire… Il n’avait pas envie de parler plus en détails de ce qu’ils avaient échangé. Après tout, rien n’avait changé. Jin Woo lui avait encore fait mal, même s’il ne comprenait pas comment il avait pu réussir ce coup de maître après toutes ces années. Le Vietnamien resta silencieux plusieurs longues secondes, se refermant sur lui-même avec ce souvenir qu’il ne savait pas comment expliquer.
-« Il m’a… dit de rester quand j’ai voulu partir ? » commença-t-il, ne comprenant toujours pas pourquoi il avait fait ça (ni pourquoi il était resté). « Puis… il a dit… … … … des mots vides. » finit-il par souffler, ne croyant toujours pas en ce que Jin Woo avait dit. « Et il a fini par me dire de partir. C’était comme quand on était adolescents. » souffla-t-il, encore blessé en le partageant.
-« J’ai pas fait exprès… Mais c’est toi aussi qui me dit ça comme si de rien n’était ! »
-« Tu aurais préféré que je te le dise en faisant un death drop ? » grommela-t-il, ne voyant pas en quoi il était fautif.
Il était supposé faire un numéro élaboré, rempli de pirouettes, sur une chanson des Red Velvet pour terminer le tout sur un death drop alors qu’une banderole se déroulait derrière lui et révélait le dernier événement ? N’exagérait-elle pas un peu ?
-« Et puis, je sais que dans d’autres circonstances, t’as aucun mal avec les fouets, donc bon. »
Thiên se contenta de lui lancer un regard désabusé. Il aurait pu trouver la réplique amusante, en temps normal, mais il était submergé par trop de choses pour que son sens de l’humour puisse fonctionner. Puis, même s’il n’était pas contre une bonne petite sensation consentie, ce n’était pas avec sa femme ou quelqu’un de son genre. La drag queen prit plutôt sur elle, trouvant un certain calme afin de lui expliquer un peu plus en détails ce qui était arrivé.
-« Baby… Ce n’est pas de ta faute, d’accord ? Tu voulais passer du bon temps avec ton amie et c’est normal. Et puis qui prête attention à la décoration quand il discute passionnément avec quelqu’un ? »
Il est vrai que la seule raison pour laquelle il l’avait suivi, c’était pour discuter. La drag queen n’avait pas été dans cette maison pour faire du repérage en vue d'un quelconque cambriolage, alors qu’est-ce qu’il s’en était foutu des goûts niveau décoration des propriétaires ? Un soupir se perdit encore, alors qu’il fixait son chocolat chaud qu’il tenait à deux mains.
-« J’arrive pas à croire qu’il a un enfant… J’en avais rapidement entendu parler, mais ça me semblait tellement irréel que je ne l’ai pas cru. »
-« La petite est mignonne… et n’a pas l’aura diabolique de son papa. » marmonna-t-il en haussant légèrement les épaules.
Inutile de nier qu’il l’avait trouvé adorable. Le problème de Thiên Duyên était avec son paternel, pas avec elle.
-« Est-ce que… Est-ce que vous vous êtes parlés ? »
Son visage s’assombrit, alors qu’il baissa la tête. Finalement, il n’aurait peut-être rien dû lui dire… Il n’avait pas envie de parler plus en détails de ce qu’ils avaient échangé. Après tout, rien n’avait changé. Jin Woo lui avait encore fait mal, même s’il ne comprenait pas comment il avait pu réussir ce coup de maître après toutes ces années. Le Vietnamien resta silencieux plusieurs longues secondes, se refermant sur lui-même avec ce souvenir qu’il ne savait pas comment expliquer.
-« Il m’a… dit de rester quand j’ai voulu partir ? » commença-t-il, ne comprenant toujours pas pourquoi il avait fait ça (ni pourquoi il était resté). « Puis… il a dit… … … … des mots vides. » finit-il par souffler, ne croyant toujours pas en ce que Jin Woo avait dit. « Et il a fini par me dire de partir. C’était comme quand on était adolescents. » souffla-t-il, encore blessé en le partageant.
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Y avait-il vraiment une bonne manière de dire qu’on a croisé un fantôme de son passé, du genre celui qu’on veut juste oublier et faire disparaître à tout jamais ? Non. Thiên Duyên aurait pu le chanter, le danser, le mimer, le dire en riant, pleurant ou en faisant un death drop, Yoo Kyung aurait sans doute eu la même réaction : de la surprise d’abord, et puis des envies de meurtres ensuite pour finir par de l’inquiétude. Elle ne pouvait que très bien deviner dans quel état d’esprit était son mari maintenant. Son agacement en était la preuve. Mais Yoo Kyung ne s’en formalisa pas. Car elle ne pouvait que le comprendre. Et puis elle savait qu’il était sans dessus-dessous émotionnellement parlant et que pour qu’il aille mieux, il fallait extérioriser tout ça, même si la Drag Queen voyait sans doute les choses différemment. Elle tentait de le rassurer du mieux qu’elle pouvait. Ce n’était pas la faute de son mari, ni même celle de Jin Woo en réalité, s’ils s’étaient croisés. C’était littéralement la faute à pas de chance. C’est un mauvais coup du destin que personne n’aurait pu prédire. Si elle avait su que ce même destin allait s’acharner sur elle de la même façon quelque temps plus tard, elle aurait sans doute vu les choses sous un autre angle.
Délicatement, Yoo Kyung pose sa main sur le genou de son mari, pour le soutenir. Elle voulait lui laisser le temps nécessaire pour dire tout ce qu’il voulait dire, sans pour autant le forcer. L’épreuve était assez douloureuse comme ça pour qu’elle remue le couteau dans la plaie. Elle veut seulement bien faire, permettre à Thiên Duyên d’en dire quelque chose pour que par la suite il puisse se décharger de cette rencontre, qu’il puisse de nouveau sourire et retrouver sa joie de vivre, même si elle se doutait que cette rencontre allait le chambouler sur une longue période. Mais elle va être là pour lui, comme toujours. Elle va le soutenir, l’encourager, lui changer les idées. “Elle ressemble sans doute à sa mère alors” dit-elle dans un léger sourire. Yoo Kyung ne la connaissait que de nom, mais elle savait qu’elle avait une beauté à couper le souffle, enfin, d’après les rumeurs, la bijoutière ne l’avait jamais rencontré en personne.
Face au silence de la Drag Queen, Yoo Kyung se mordit la lèvre, sachant immédiatement qu’elle avait posé la question de trop. Elle resserre la pression sur le genou de son mari, s’excusant par ce geste d’avoir franchi la ligne. Quand elle allait reprendre la parole pour lui dire qu’il n’a pas besoin d’en parler si c’est trop douloureux, il la devance et elle l’écoute attentivement. “C’est étonnant qu’il ait voulu que tu restes… Mais la suite ne m’étonne pas de lui. C’est du Jin Woo tout craché…” Elle soupire. Elle-même se sentait perdue et elle ne l’avait pas anticipé. Cette situation inattendue la déboussole plus que ce qu’elle avait envisagé de prime abord. “On sait tous les deux que c’est un gros connard. Et il n’a pas l’air d’avoir changé. Et je me doute bien que cette rencontre imprévue t’as secoué au plus haut point. Mais Baby… Tu vaux mieux que lui. Et toi au moins, tu n’as pas vendu ton âme au diable comme lui. Et ce n’est pas parce que tu l’as vu aujourd’hui que tu le reverras une nouvelle fois. Tu en es conscient, mh ?” Yoo Kyung se sentait maladroite. Elle avait envie de réconforter son mari mais elle ne savait pas si elle réussissait vraiment à le faire. “Est-ce que tu veux un câlin ? Tu veux qu’on commande à manger ? Tu veux qu’on regarde la télé ? Tu veux aller avec un de tes partenaires ? Dis-moi ce que je peux faire, et ne pas faire, pour t’aider à aller mieux…” Elle fait une petite moue, ne sachant pas quoi dire, ni quoi faire. Elle se sentait un peu nulle à cet instant, elle espérait juste que son meilleur ami n’allait pas lui en vouloir.
Délicatement, Yoo Kyung pose sa main sur le genou de son mari, pour le soutenir. Elle voulait lui laisser le temps nécessaire pour dire tout ce qu’il voulait dire, sans pour autant le forcer. L’épreuve était assez douloureuse comme ça pour qu’elle remue le couteau dans la plaie. Elle veut seulement bien faire, permettre à Thiên Duyên d’en dire quelque chose pour que par la suite il puisse se décharger de cette rencontre, qu’il puisse de nouveau sourire et retrouver sa joie de vivre, même si elle se doutait que cette rencontre allait le chambouler sur une longue période. Mais elle va être là pour lui, comme toujours. Elle va le soutenir, l’encourager, lui changer les idées. “Elle ressemble sans doute à sa mère alors” dit-elle dans un léger sourire. Yoo Kyung ne la connaissait que de nom, mais elle savait qu’elle avait une beauté à couper le souffle, enfin, d’après les rumeurs, la bijoutière ne l’avait jamais rencontré en personne.
Face au silence de la Drag Queen, Yoo Kyung se mordit la lèvre, sachant immédiatement qu’elle avait posé la question de trop. Elle resserre la pression sur le genou de son mari, s’excusant par ce geste d’avoir franchi la ligne. Quand elle allait reprendre la parole pour lui dire qu’il n’a pas besoin d’en parler si c’est trop douloureux, il la devance et elle l’écoute attentivement. “C’est étonnant qu’il ait voulu que tu restes… Mais la suite ne m’étonne pas de lui. C’est du Jin Woo tout craché…” Elle soupire. Elle-même se sentait perdue et elle ne l’avait pas anticipé. Cette situation inattendue la déboussole plus que ce qu’elle avait envisagé de prime abord. “On sait tous les deux que c’est un gros connard. Et il n’a pas l’air d’avoir changé. Et je me doute bien que cette rencontre imprévue t’as secoué au plus haut point. Mais Baby… Tu vaux mieux que lui. Et toi au moins, tu n’as pas vendu ton âme au diable comme lui. Et ce n’est pas parce que tu l’as vu aujourd’hui que tu le reverras une nouvelle fois. Tu en es conscient, mh ?” Yoo Kyung se sentait maladroite. Elle avait envie de réconforter son mari mais elle ne savait pas si elle réussissait vraiment à le faire. “Est-ce que tu veux un câlin ? Tu veux qu’on commande à manger ? Tu veux qu’on regarde la télé ? Tu veux aller avec un de tes partenaires ? Dis-moi ce que je peux faire, et ne pas faire, pour t’aider à aller mieux…” Elle fait une petite moue, ne sachant pas quoi dire, ni quoi faire. Elle se sentait un peu nulle à cet instant, elle espérait juste que son meilleur ami n’allait pas lui en vouloir.
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