sometimes sadnesssong || outfit || @CHO MI RAE

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Le corps se pose devant la silhouette, s’imposant sous le clair de lune qui voile les visages de son rayon et mieux démontrer de la scène. Les poignets bougeant d’un air vif après des frappes précédentes, sous l’autre qui n’ose plus effectuer un pas en avant. Leur interlocuteur n’a pas pris en compte les arts de combats maitrisés chez le jeune homme, quand bien même, il n’en donne pas l’air. La paume à plat, frôlant la jeune femme pour ressentir toujours sa présence, sans toutefois apposer sa main, dans un respect certain. « Dégage, tu as déjà la gueule en sang, tu n’as pas envie ailleurs. ». Le rictus d’un diablotin lorsqu’il fait un pas en avant, suffisant pour laisser des plaintes et des grognements sous le nez fracassé et la jambe boitillante. Les traits sont nonchalants, les sourcils qui se haussent avec suffisance. Puis, il pivote sensiblement vers la belle qui n’a rien demandé. « Vous allez bien ? ». Il a l’impression de l’avoir déjà vu, mais ne percute aucunement de l’endroit, ni du moment. Secouant la tête, il s’assure qu’elle répond correctement avant de hocher la tignasse d’un air entendu.

Lorsque la question s’essouffle contre les lèvres féminines, les rétines dérivent de leur ligne de conduite afin de s’échouer sur les phalanges ensanglantées, contre ses bagues dont l’impact à causer autant de cassures des deux côtés. « Rien de grave, je peux les bouger, vous voyez ? ». Levant le bras, il réalise son action, sous un haussement d’épaules évasif. Néanmoins, elle parait vouloir soigner cette plaie, montrant une faible insistance qui le fait tiquer. Penchant la tête sur le côté, comme un loup aux crocs acérés, prêt à dévorer au moindre faux pas. Les pupilles rétrécissent et l’observent avec une attention presque gênante. « Ok, ok, je lâche l’affaire. On va chercher ça en pharmacie. Pas besoin d’aller dans un foutu hôpital. ». L’allure un peu grognon, mais qui se veut plus doux pour engager le chemin, attendant qu’elle soit prête pour y aller.

sometimes sadnesssong || outfit || @Love Ye Jun

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Tu restais silencieuse, les pupilles observant plus qu'elles ne pouvaient comprendre et analyser, le palpitant encore quelque peu secoué. Tes doigts s'accrochaient fermement à la lanière de ton sac, comme si tu craignais qu'il s'envole – ou comme si tu avais peur de t'envoler loin de lui. Tu suivais l'ombre du jeune homme, les pas suivant le sens des siens comme si t'écarter de sa silhouette te mettrait en danger. Tu laissais à peine ton regard croiser celui de cet autre un peu plus loin, les lèvres scellées dans une pression féroce. Et quand une voix s'adressa à toi, tu clignas bêtement des paupières, revenant petit à petit sur terre, face à la réalité qui t'avait échappée. « Oui ça va je vais bien », articulas-tu, les bras tendus comme si tu tentais de guetter la moindre égratignure, lui montrant par la même occasion que tu n'étais pas blessée. « Et vous ça va ? », le questionnas-tu, les pupilles cavalant calmement sur sa frimousse, son visage te plongeant dans un autre univers. Univers dont tu ne saurais définir les détails sur le moment mais qui te reviendront peut-être plus tard, une fois au calme.

Les lèvres pincées, tu contemplas sagement ses mains, ses poignets, ses bras dans un air peu convaincu, le sourcil faiblement levé. T'étais pas médecin, certes mais t'étais infirmière, et il devait se faire soigner. « Il faut soigner cette plaie, au moins », dis-tu, désignant la dite plaie de l'index. Tu ne pouvais pas le laisser comme ça, il t'avait aidé après tout c'était la moindre des choses. Tu gardas les pupilles vers lui, désignant vaguement la plaie d'un regard, insistant en silence. A ses mots, un sourire vint décorer tes lèvres alors que tu hochais la tête. « Vous n'aimez pas les hôpitaux je présume ? », demandas-tu, inspirant un instant avant de décoller enfin, avançant lentement. Tu jetas tout de même quelques regards derrière vous. « Merci... pour tout à l'heure », dis-tu dans un souffle, le sourire timide, presque gêné voire coupable. « Et je suis désolée pour tout ça », de l'avoir dérangé, de l'avoir perturbé mais aussi pour ses blessures. Tes doigts vinrent se raccrocher à la lanière de ton sac alors qu'ils tremblaient un peu, et tu entras dans la pharmacie pour aller récupérer tout ce qu'il te fallait. « J'ai normalement tout ce qu'il faut », tu soufflas, passant rapidement une main sur ton visage. « Je suis infirmière, ne vous en faîtes pas », le rassuras-tu d'un rire léger, animé par les nerfs qui se détendaient petit à petit. Et tes doigts tremblaient toujours alors que tu tentais d'ouvrir la trousse que tu tenais, les dents torturant la lèvre. « Je vais y arriver », marmonnas-tu, les sourcils froncés. « Vous avez mal autre part ? »

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La caboche vient acquiescer, seule réponse apportée sur son état, malgré les égratignures. Suivi par un léger rire, vibrant aussi simplement de sa poitrine dans le silence qui les entoure. « Cela n’est pas tant l’hôpital le problème, mais l’inutilité pour si peu. ». Les rétines suivent, d’un coup d’œil effilé, la légitimité de se sentir tout aussi observée ou craintive après cet événement. Ce que les femmes vivent sont de loin des difficultés que beaucoup d’hommes ne peuvent rencontrer. Cela n’en demeure pas moins affligeant. « Désolé de quoi ? D’une situation que personne ne souhaite ? C’est davantage pour vous que pour moi, pour quelque chose qui ne devrait pas être là. ». Le Loup vient pencher la tête sur le côté, la laissant entrer dans la pharmacie et hochant la tête lorsqu’elle revient à lui.

Il vient poser sa paume contre les phalanges tremblantes, avec douceur, réchauffant la froideur qu’il tient entre sa propre chaleur. « Allons dans un endroit plus chaud, d’abord. Vous y verrez plus clair, pour commencer. Et non, je n’ai mal nulle part. ». Ses syllabes claquent dans l’air, sans pour autant paraitre autoritaires. Une légère douceur s’y camoufle, suffisamment timide pour laisser entendre qu’il n’est aucunement habitué à dévoiler ce trait de personnalité. Il attend qu’elle hoche la tignasse pour en faire de même et la conduire là où seront davantage en sécurité, au chaud et sous un éclairage suffisant pour visualiser les blessures causées. Il ne peut nier les picotements, néanmoins, rien d’insupportable. Pense-t-il, sous le plissement de paupière quant à la douleur qui fait tiquer.

Il chasse ses pensées en lui ouvrant la porte d’un café, n’ayant quasiment personne à l’intérieur. Tant mieux, ils seront sans nul doute plus à l’aise. Installés, il dépose sa main sur la table, sachant qu’elle va réclamer un soin. « Prenez la boisson que vous voulez et je suis résistant à la douleur. De ce fait, pas besoin de prendre des pincettes. ». Il est préférable de prévenir, malgré ses rétines aiguisées scrutant celle qui tremble encore un peu. « Nous avons le temps. ». Il n’engage pas l’inverse, se doutant qu’elle désira le soigner pour se sentir redevable. Ainsi, il attend sagement.

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« On traite les gens pour moins que ça parfois, vous savez », articulas-tu avec douceur, le sourire léger mais l'inquiétude ne cessait de briller dans tes pupilles. Les gens arrivaient parfois avec pas grand chose, seul le besoin d'être rassuré se faisait sentir. De voir quelqu'un traiter la blessure pour se réconforter et s'assurer que oui, elle allait guérir – mais il y avait des blessures impossible à panser avec quelques compresses ou quelques médicaments. Tu tentais de ne pas penser à ce qu'il venait de se passer pour te concentrer sur lui. Ce n'était pas la première fois, ce ne sera pas la dernière. « Vous vous êtes dérangé pour moi et blessé à cause de moi », expliquas-tu en relevant tes pupilles brillantes vers lui. Il aurait pu tourner la tête, passer son chemin, faire semblant de ne rien voir. Et pourtant il était intervenu et c'était un peu ta faute n'est-ce pas ?

« Il ne fait pas froid », osas-tu répondre alors que tu sentais les frissons parcourir ta peau. Mais ce n'était pas vraiment le froid. Pas tout à fait. Juste un peu. Tu approuvas cependant, peu ravie à l'idée de batailler pour quelque chose de si banal. S'asseoir ne ferait pas de mal, le suivant sagement, lui lançant quelques regards de temps en temps. Ce sera plus simple de le soigner, il était vrai. Et peut-être pourras-tu te délecter d'une boisson chaude ou de quelque chose de sucré pour estomper les tremblements de tes membres – ceux du cœur seront à rassurer plus tard, une fois que tu seras chez toi... si on t'en laissait l'occasion, peut-être allait-on les perturber un peu plus. Mais tu ne voulais pas y penser. Pas tout de suite. Tu le remercias d'un signe de tête, le sourire discret. « Merci beaucoup », que tu soufflas, gesticulant alors pour prendre tout ce dont tu avais besoin, examinant sa main un instant avant de venir soigner en douceur. Désinfectant, observant, contemplant. « Vous avez vraiment mal nulle part ailleurs ? », que tu demandas, les pupilles quittant sa main pour l'observer brièvement, fixant à nouveau ses plaies la seconde suivante. Et tu vins les panser avec douceur, les phalanges appliquant le pansement comme si tu craignais lui faire trop mal. « Ca ira comme ça ? Vous pouvez bouger le poignet n'est-ce pas ? », du bout des doigts, tu venais appuyer sur son poignet, guettant les expressions de son visage. « Vous devriez boire quelque chose, aussi. Et manger un bout peut-être », conseillas-tu avant de te pointer de l'index. « Je vais en faire de même. Vous l'avez dit, nous avons le temps », et tu voulais t'assurer qu'il allait bien avant de le laisser filer, quitte à attendre ici encore une heure. « Tout va bien sinon ? », tu désignas son corps dans son ensemble, les prunelles tendres mais soucieuses.