Le vrombissement des moteurs résonnait dans l’air tandis que Si Wan et Ji Hwan sillonnaient les routes en dehors de Séoul. Le vent s’engouffrait doucement autour de leur casques, créant une atmosphère de liberté et d’excitation pendant leur virée en moto. Les paysages changeaient rapidement, passant des banlieues animées aux routes sinueuses qui les conduisent vers une évasion bien méritée. Ji Hwan était juste derrière Si Wan, suivant les virages avec aisance. Les motos filaient comme des flèches, se fondant harmonieusement dans le paysage. Les arbres défilaient, formant une canopée mouvante au-dessus d’eux, et les senteurs de la nature envahissaient l’air. Les feuilles bruissaient doucement, semblant chuchoter des secrets ancestraux au passage des deux amis. Les rayons du soleil perçaient à traver le feuillage, créant des jeux d’ombres et de lumière sur le macadame qui s’étendait devant eux. Ils continuaient ainsi, laissant derrière l’agitation de la vie urbaine, plongés dans le calme de cette escapade.

Leur destination était inconnue, mais c’était précisément ce mystère qui ajoutait une saveur particulière à ce moment. Ils continuèrent ainsi encore quelques minutes, puis décidèrent d’enfin faire une halte. Ils choisirent un endroit ombragé, où le soleil jouait à travers les branches des arbres. Les motos étaient stationnés non loin, et le duo pouvaient enfin dégourdir un peu plus leur jambe. Le technicien du son s’étira avec satisfaction, sentant ses muscles se relâcher après cette longue balade.  « Une telle virée m’avait manqué. » admit-il, partageant un regard complice avec son ami.  Oui, ça faisait du bien de sortir quand l’esprit était tourmenté par de nombreux problèmes. En break avec sa petite-amie et faisant face à un autre élément perturbateur dans sa vie, Ji Hwan trouvait un réconfort dans ces moments d’évasion qui lui permettait de se vider la tête. « Tu as un creux ? » En tout cas c’était son cas, et c’est pourquoi Ji Hwan avait prévu de quoi se sustenter un peu, même si ça ne vaudra jamais un réel repas. Il défit son sac à dos de son dos, dévoilant une sélection d’en-cas soigneusement emballés, principalement salé.  « Ça ne vaut pas un bon bol de ramyeon, mais quand nous serons de retour à Séoul, je t’invite au restaurant. » Une fois cette pause terminée et sur le chemin du retour, il sera sûrement l’heure du dîner.

La route était claire, loin des intempéries qui auraient pu vous arrêter. Au contraire, il semblait que cette escapade tombe à pic, dans un moment parfait entre deux jours de pluie. La météo avait parfois raison de vos envies de liberté, mais jamais de la passion qui frémissait avec les moteurs. Finalement aucun bruit ne semblait pénétrer cette bulle. Les feux et autres véhicules dépassés pour profiter de longues routes entourées de nature, voilà ce qui vous faisiez rêver. Le casque empêchant toute grande bouffée d'air tu pouvais déjà sentir cette arrivée, les muscles se détendre, le parfum emplir ton nez, la fraicheur caresser ta peau légèrement humide d'une chaleur intense quelques minutes auparavant. Le voyage était tout aussi intéressant que la destination, que ce sentiment qui vous envahissait une fois perdu loin de tout.

Les minutes défilant, les heures prenaient alors le relais pour finalement cesser dans un geste de la main. Un accord silencieux qui passait par des gestes répétés et connus pour faire une pause, apprécié le moment, le silence et l'immobilité d'un instant. Le casque partant en premier il laissait avec lui, un soupire long et soulagé tandis que la tête se secouait pour détacher quelques mèches trempées, sur un front tout aussi humide. Les muscles se relâchant en même temps que les membres se dégourdissaient tu souriais doucement à ton ami. " Hm ça faisait un moment, peut-être même trop longtemps. " L'habitude partait bien vite, le corps reprenant le chemin du novice. La vie allait si vite, qu'il semblait parfois impossible de la rattraper, de s'offrir un moment de répit, un moment pour reprendre son souffle. Et pourtant, c'est bien tes poumons que tu remplissais. " Avec plaisir. J'ai de quoi boire attends.. " Le sac ouvert tu venais rire en voyant toute la prévoyance de Ji Hwan. " Merci ! Je paierai le prochain alors ! " Le rire doux tu venais lui donner une boisson préparée d'avance. Les fesses posées sur ta moto tu venais grignoter, les yeux se perdant sur l'horizon. "Ca fait du bien.. C'est beaucoup plus calme ici. " Séoul semblait trop bruyant, trop rapide, laissant peu de temps au répit. "D'ailleurs, ça va toi ? Ca fait un moment qu'on à pas parler. " Quand bien même tu étais loin d'être le plus bavard, votre amitié était faite pour cela aussi.

Sa dernière escapade à moto lui semblait tellement lointaine, bien trop à son goût, lui qui aimait ces instant de liberté totale. Ji Hwan ferma les yeux brièvement, appréciant ce moment de tranquillité avant de suggérer de grignoter quelque chose pour apaiser la faim qui commençait à chatouiller son estomac. Il n’avait rien de bien grandiose dans son sac, mais cela serait suffisant pour tenir jusqu’à ce soir où il lui promit un restaurant. « Ça marche. » dit-il en réponse au fait que la prochaine fois, ça serait à Si Wan de l’inviter au restaurant. Le sac bien grand ouvert, le coréen le posa sur sa moto, laissant son ami choisir ce qu’il lui faisait plaisir et pour sa part ouvrit un paquet de chips tteokbokki. « Je suis tellement d’accord. J’aime beaucoup Séoul, mais il est vrai que s’éloigner un peu de l’agitation de la ville est très plaisant. » À parler ainsi, il avait l’impression de parler comme un vieux alors qu’il n’avait que vingt-sept ans. Entre deux chips enfilés, Ji Hwan décida de se désaltérer avec la boisson que son ami avait acheté, laissant échapper un petit soupir de satisfaction. Il revivait.

Son regard se posa sur son ami, lui posant une question qui, en soi, n’était pas si difficile à répondre. Pourtant, son regard s’égara au loin, ses pensées se perdant dans les événements actuels de sa vie. « Ça peut aller... » Il attrapa à nouveau une chips dans son paquet, croquant dans un autre tube cannelé rouge qu’il avala. « Enfin… Je suis en break avec ma copine. » Une situation où il n’avait eu nullement son mot à dire, la jeune femme ayant décidé à sens unique de cela, ignorant pas la suite ses moindres tentatives de contact. Tout cela à cause de cet homme qu’il avait réussi à chopper et avec qui il s’était lancé dans un pari complètement fou, mais sur ce point, le coréen préférait garder le silence. « Franchement, elle me soule. Elle a pris cette décision seule et elle refuse de répondre à mes appels ou mes messages, et quand j’essaie de la voir, elle ne m’ouvre pas la porte. » En réalité, il avait cherché cette situation, mais fier comme il était, Ji Hwan ignorait totalement ses torts. « Je me dis, j’aurai mieux fait de reste célibataire. » Au final, c’était sûrement ce qui allait finir par arriver. On ne pouvait pas dire qu’il était follement amoureux d’elle, il l’appréciait bien, elle était jolie et puis ils avaient vécu de bons moments ensemble. Néanmoins, aujourd’hui, elle l’énervait plus qu’autre chose et son attitude lui donnait simplement envie de mettre fin à tout ça. Peut-être que ce serait mieux ainsi d’ailleurs. .

La brise était différente, les odeurs semblaient t'échapper ou te frappe de plein fouet, tu l'ignorais. La chaleur du casque venait également te donner quelques sueurs. Une expérience qui prenait un tout, comme une séance de sport. Tu aimais tous ces aspects de la moto, la liberté mais l'effort physique qu'elle demandait. Le jeu en valait la chandelle comme on disait. Le sourire étiré tu piochais ton snack de la journée dans le sac de ton ami pour le savourer avec cette joie particulière. Celle de la route. "Hm. c'est même vital je dirai. Parfois être là bas c'est étouffant. " Les embouteillages, les métros qui s'enchainaient, le train train qui continuait sans jamais s'interrompre. Peu importe ce que tu ressentais rien ne bougeait.

Les doigts se frottant à chaque chips attrapée et avalée tu avais ce rituel pendant toute ta dégustation, parfois interrompue par des gorgées bien méritées qui te laissaient souvent dans un soupire de soulagement. Le regard n'attendait pas sur ton ami, il vaguait sur ce que la nature vous apportait, ce tableau si beau qu'il devait être photographié à chaque visite. " Oh.. merde désolé. " Les relations n'étaient clairement pas ton fort mais tu restais là à écouter si besoin. Pour quelques conseils il valait mieux attendre de vrais experts. Tu n'étais ni celui qui enchainait les conquêtes ni celui qui attendait "LA" bonne. Perdu entre les deux, dans un romantisme inavoué. " Seule ? Tu ne sais pas pourquoi elle a demandé un break ? " C'est vrai que la situation semblait compliquée, voire désespérée mais tu supposais qu'elle avait besoin de temps. "Si elle n'a pas simplement rompu c'est qu'elle a besoin de réfléchir j'imagine. Tu n'as aucune idée de ce qui peut s'être passé ? " Ce n'était pas tes affaires mais si tu pouvais aider tu le ferais. "C'est dur comme constat. Tu l'aimes ? " Même si les relations étaient dures, tu supposais qu'il y avait un point où on ne pouvait plus rien. La fatigue parlant. " Si c'est trop pour toi, alors peut-être que c'est mieux. " Loin de toi l'envie de lui mettre une idée en tête, ou lui dicter ce qu'il devait faire. " Après je ne suis pas super bien placé je suis célibataire depuis ... " La phrase se finissait tandis que tu prenais une autre chips. Pas besoin de chiffre n'est ce pas ?

Ji Hwan partageait totalement l’avis de Si Wan lorsqu’il décrivait la ville comme étouffante par moments. Il appréciait vivre à la capitale pour plusieurs raisons, mais parfois, comme aujourd’hui, le Cha avait juste envie de monter sur sa moto et de s’éloigner de tout pendant un temps indéfini afin de juste respirer juste un moment. En dégustant cette nourriture peu nutritive, son ami le questionna. En réalité, cette escapade était une manière pour lui de s’éloigner également de cette situation agaçante dans laquelle il se trouvait avec sa petite-amie, un break qu’il n’avait pas choisi, ni même décidé d’un commun accord. Sa réponse suscita une série de questions auxquelles le coréen n’avait pas de réponses, ou du moins, qu’il préférait ignorer en se voilant la face. Ji Hwan refusait d’accepter que la situation puisse être de sa faute et de son manque d’implication dans sa relation. « Non, je ne sais pas. De toute façon, la psychologie féminine est bien trop complexe, elles peuvent faire la gueule pour un rien. » Bon, peut-être dans son cas, ce n’était pas un rien, mais tel un aveugle, le Cha continuait à porter des œillères. « Peut-être as-tu raison… » Lui-même commençait à ressentir l’envie de lâcher l’affaire, frustré par le fait que la jeune femme ait pris cette décision seule et l’ignore complétement. Il n’avait pas l’énergie de lui courir après, et peut-être qu’à la fin, il finirait par juste tout stopper.

Peut-être aurait-il dû finalement rester célibataire comme son ami, qui évitait ainsi bien des prises de têtes. « Franchement, tu ne perds rien. Tu t’épargnes tellement des maux de tête, les nanas sont vraiment chiantes. » Voilà pourquoi parfois il se demandait si être avec un homme ne serait pas moins compliqué, mais jamais il n’avait osé essayer par peur du jugement. Sa bisexualité était un secret pour tous, et il se refusait de tomber amoureux d’une personne du même sexe que lui. Néanmoins, cela ne l’empêchait pas de laisser ses yeux apprécier les courbures masculines quand celles-ci attiraient son regard. « Heureusement qu’on peut toujours compter sur les amis. L’amitié est infaillible. » Au moins, Ji Hwan savait qu’il pouvait toujours compter sur ses amis en toute circonstance. Eux, au moins, ne ferait pas de break avec lui. « Dommage que Yejun n’était pas disponible pour venir avec nous. » En évoquant l’amitié, Ji Hwan pensait bien évidemment à Love Ye Jun, avec qui il formait un trio de motards aux côtés de Si Wan. « Et toi ? Tu as quoi de bien à me raconter ? » Il espérait que des événements plus positifs s’étaient produits pour lui.

La nature avait ce talent d'être silencieuse en offrant un bruit de fond. Un bruit qui n'était pas parasitant comme dans la ville. Le son était même mélodieux et accompagnait avec merveille des discussions plus ou moins joyeuses qui demandaient parfois réflexion. Ce n'était pas ta situation et encore moins ce que tu avais expérimenté mais tu tentais de conseiller ton ami avec une sagesse qui ne t'appartenait pas. Les films t'avaient alors éduqués dessus tandis que ta soeur tentait de t'expliquer ce que les femmes avaient besoin, du haut de son adolescence. Elle t'avait fait promettre du petit doigt de toujours traiter les femmes avec respect, chose que tu faisais assez naturellement. " Ma petite soeur a parfois des réactions excessives, mais je suppose qu'on s'habitue. " Tu en riais plutôt heureux de la voir en pleine forme à t'envoyer bouler parce qu'elle était mal réveillée plutôt que dans un lit d'hôpital. Mais ce n'était pas toujours simple. Parfois les personnalités n'allaient pas ensemble. " Ne te torture pas trop l'esprit. " C'était plus facile à dire qu'à faire mais pour toi une relation se construisait à deux, si l'un était en peine alors cela ne servait à rien.

Le regard tourné vers ton ami tu prenais une énième chips en souriant." Faut essayer avec un homme alors. " Tu tentais de détendre l'atmosphère comme tu pouvais. " Je rigole mais ... je rigole pas. C'est peut être que tu es pas tombé sur les bonnes personnes, mais tu peux aller voir de l'autre côté si c'est plus intéressant. " Enfin tu supposais, peut être que ton ami allait te trouver ridicule et t'insulter de tous les noms mais, c'était une question que tu t'étais fortement posé, du haut de ton célibat infini. " Hm les amis c'est toujours un bon pilier. Je pense que c'est toutes les émotions qu'on met quand on est en couple. On attend tellement de l'autre qu'on est déçu. Dans une amitié tu es là ou tu es pas là.. A moins que tu veuilles que je t'offre des fleurs .. certains jours. " Dans ce cas, tu ne savais pas lesquels et tu ignorais aussi quand. Le sourire doux, tu avais décidé de sortir toutes tes blagues afin de le faire rire. " Hm.. il a manqué quelque chose. La prochaine fois ! " Rien n'était perdu, il y avait toujours un lendemain. " Moi ? hm.. " Ta vie n'avançait pas vraiment. Elle était même si stable qu'elle refusait d'avancer. " Ah.. j'ai rencontré une fille. Qui n'a pas l'air si intéressée par moi mais pas si désintéressée.. en gros elle me voit comme un bon pote. Je crois. " T'étais même pas sûr de ça. Mais elle t'appréciait en tant que coach. C'était déjà ça. Et puis tu savais pas ce que tu ressentais non plus. " Je suis si célibataire que je sais pas quand quelqu'un me plait ou pas. " Tu en riais mais c'était pathétique. La peur ou l'inconnu, t'en savais rien. " Avant je n'avais pas le temps, maintenant je n'intéresse personne, la vie est ironique. "

Si Wan avait peut-être raison. Un break n’était jamais réellement bon signe, mais peut-être était-ce mieux de laisser les choses comme ça de ne pas éviter l’inévitable. Même si, il ne pouvait nier que ça l’agaçait et que le comportement de la jeune femme tout autant. Alors qu’il mastiquait son snack, la proposition de son ami manqua de lui faire avaler de travers, tournant son regard automatiquement sur lui, venait-il réellement de lui suggérer d’essayer avec les hommes ? « Ne dit pas de bêtise. » dit-il d’un ton léger, essayant de rester sur le ton de la plaisanterie. En réalité, Ji Hwan avait déjà pensé à sortir avec des hommes, lui qui était autant attiré par les deux sexes. Cependant, il n’avait jamais franchi le pas, conscient que le sujet restait encore tabou et peu accepté par la société. Il ne voulait surtout pas décevoir son entourage. Préférant garder ces pensées pour lui-même, bien que certains de ses proches, comme Si Wan, ne le jugeraient sûrement pas s’il sortait avec un homme.

Si l’amour c’était bien trop compliqué, trop prise de tête, Ji Hwan savait qu’il pouvait compter sur sa famille et ses amis. Comme son ami le disait en ce moment même, les amis étaient des bons piliers dans une vie, en tout cas dans la sienne, ils occupaient une place très importante sans laquelle il ne pourrait pas vivre. « J’ai assez de Ji Sung pour m’offrir des fleurs. » ajouta-t-il aussitôt que son ami eut fini de parler.Il n’avait pas vraiment besoin qu’on lui offre des fleurs, car son appartement était déjà fleuri par les bouquets que son double lui offrait parfois. Même si, ces bouquets ne duraient souvent pas longtemps car, contrairement à son frère, Ji Hwan n’avait pas du tout la main verte.  

Passant à autre chose, Ji Hwan avait aussi envie de savoir comment se portait Si Wan depuis la dernière fois qu’ils s’étaient vus. Il cessa de grignoter pour l’écouter attentivement alors que son ami lui parla d’une fille dont il ne semblait pas sûr si elle était intéressé par lui ou non. « Yahh… Arrêter de dire des conneries, tu as une bonne personnalité et tu es beau gosse, tu vas forcément intéressée une femme, voire plusieurs. » Le Cha ne pouvait pas croire en le fait que son ami ne pouvait pas plaire à quelqu’un ou alors la gente féminine était complètement aveugle.  « Et toi ? Cette fille t’intéresse ou pas du tout ? Car c'est important aussi. » Enfin, il ne disait pas nécessairement avoir des sentiments amoureux de primes abords, après tout, lui s’était mis en couple avec Hye Mi sans réellement avoir de sentiment pour elle, juste parce qu’elle était mignonne et qu’ils s’étaient bien entendus. Du moins, ça c’était avant.

Tu riais, ou peut-être pas. Certainement pas fermé d'esprit malgré ce qu'on pouvait penser à te regarder. Le visage fermé, presque dépité avant même d'avoir entendu parler les gens, tu semblais inaccessible. Froid. Ce n'était pas une surprise. Et pourtant tu étais ouvert, tu étais même très compréhensif et rien d'autre que le bonheur de tes proches ne t'intéressait. C'était d'ailleurs la raison de cette proposition audacieuse. "Si je sortais avec un homme tu me détesterais ? " Le regard plus sérieux sur lui, tu finis par sourire. Amusé par cette conversation qui n'avait aucun sens en vue de sa copine et ton hétérosexualité. Mais c'était toujours rassurant de savoir que les gens qu'on côtoyait nous soutenaient pour tout.

" Ah bah parfait. Je t'avoue que ça m'arrange, je suis pas à l'aise avec les fleurs. " Pas allergique, mais clairement pas connaisseur, tu les regardais longtemps, sans en comprendre le plaisir d'en posséder. Les plantes pouvaient être plus intéressantes, les racines dans le pot. Mais tu doutais de ta main verte pour leur permettre de grandir. " Tu savais que la plupart des hommes reçoivent leur premier bouquet à leur enterrement ? " La réflexion faite, tu n'avais rien à ajouter. C'était simplement un " fun fact " entendu sur la toile. En attendant, tu ne cherchais pas à ce qu'on t'en offre.

Pas même par elle. Tu n'avais pas pensé lui en offrir non plus. C'était trop compliqué pour y penser pour le moment. Tu préférais prendre les choses comme elles venaient. La mâchoire se stoppait aux commentaires de ton ami, rapidement suivi d'un rire léger. " Je prends les compliments ! Mais je suis toujours célibataire. " Riant doucement tu secouais la tête, peu dérangé par ce fait. Il fallait d'abord que tu trouves quelqu'un qui t'intéresse pour te sentir réellement seul. A ce jour tu doutais, encore un peu perdu dans tous les évènements. " C'est ce que je me demande. " Rétorquais tu les yeux perdus dans le vide. " On s'est pas beaucoup parlé, mais elle est vraiment chou. C'est elle qui me soigne à l'hôpital. Enfin souvent. Du coup elle sait que je fais pas mal de merde. " Si c'était pas un critère de sélection, tu ne pouvais ignorer l'inquiétude dans son regard. " Comment t'as su pour ta copine ? Pour te mettre avec elle ? " Qu'est ce qu'il faisait qu'on cherchait à plaire, à se mettre en couple. C'était sûrement des plans sur la comète et pourtant tu avais envie d'en apprendre plus, de pouvoir te comprendre toi même. Malgré les problèmes que le couple semblait apporter.