ce n'est pas le rêve que je voulais outfit ft. @Noh Azazel
Cela fait quelque temps qu’il rêve de pouvoir marquer sa peau, tracer de manière indélébile ce qui lui trotte dans le cerveau. Un de ses amis lui a confié connaitre un excellent tatoueur, capable de réaliser ses demandes sans poser de questions. Peut-être est-ce le temps de franchir cette étape ? Les pensées s’évaporent vers les rêveries, la sourire aux lèvres sur les possibilités, sans compter sur le prix. Une fois dans le salon de tatouage, le plus jeune s’éprend à admirer les croquis, les esquisses, tout cet art dépeint et qui marquera son épiderme dans peu de temps. Néanmoins, tout ce rêve s’est écrasé aussi rapidement, lorsqu’une voix se fait entendre, sa tête se tournant si vite que cela aurait pu être douloureux.
Son frère. Différent, mais il peut reconnaitre celui-ci d’un simple regard. Les sourcils se froncent et la colère l’anime comme un feu brûlant. Il passe sa langue sur ses lèvres, faisant enfler cette haine qui ne réclame qu’un geste ou d’un mot pour sortir violemment.
« Azazel. ». Pas même un mot affectueux, pas lorsqu’ils étaient enfants. Plus l’ombre d’un sourire, mais de sentiments outrageusement virulents, laissant ses amis quelque peu pantois, n’osant poser des questions.
« Tu es tatoueur maintenant ? Tu es bien tatoué pour mieux cacher ta propre honte ? ». Il sait qu’il est affreux, crachant sa méchanceté devant témoins, qui finissent par se râcler la gorge et attendre dans la salle d’attente. Ils ne restent que les deux, mais le plus grand croise les bras, se renfrogne.
« N’ose même pas me demander si ça va ou je t’assure que je t’étrangle. ». Il ne veut pas entendre cette fausse inquiétude. Il n’est aucunement réceptif à toutes ces conneries : ces politesses parce qu’il est son frère ? Qui l’a laissé ? Que l'on a délaissé pour des problèmes, sans prendre en compte ce que lui vivra ? Pas après toutes ces années.
« Ça fait franchement chier. ». Lui qui venait pour un tatouage, dans un moment le plus intimiste possible dans ce choix, cela n’est clairement pas l’image qu’il s’en faisait.