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Wei Shi Bao Orenji
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@Jang Ma Eum
C'est une nouvelle vie qui s'annonce. Ce que j'ai voulu depuis quelques mois maintenant, depuis que j'ai lu sa lettre.
Sortant son carnet du sac à ses côtés, il l'ouvre sur la page où est glissé la feuille plastifié. Prenant grand soin des derniers mots de son être aimé. Caressant les traits fins et serrant les paupières pour retenir ses larmes. Shi Bao pleurait encore souvent en la relisant, mais ce n'était pas vraiment le moment. Le taxi qui le menait à son nouvel appartement n'était pas l'endroit le plus adéquate.
Aller, je ne dois pas me laisser abattre. Pour lui. Que cela n'ait pas été vain.
Vivre pour un autre semblait la meilleure solution. Rangeant son carnet et la lettre, il frotte une nouvelle fois sa paume contre sa poitrine douloureuse. Un trop grand stress avec le départ, le voyage en avion pour la première fois, son arrivée en solitaire..
Je vois bien l'inquiétude du chauffeur lorsqu'il s'arrête en me disant qu'on est arrivé. Surement qu'il craint que je fasse un malaise dans sa voiture, mais qu'il se rassure, je vais tenir bon encore un peu.
Descendre du véhicule est un peu plus difficile que prévu pour le Chinois et heureusement, il avait fait envoyé la plupart de ses affaires, n'ayant donc qu'une valise en plus de son petit sac. Montant les quelques marches, c'est un peu une déception de voir qu'il n'a pas d'ascenseur.. Une chance, Bao n'a qu'un étage à monter. Prenant un temps fou pour arriver devant sa porte, cherchant le code et le changeant aussitôt que la porte est déverrouillée. Anniversaire de son petit ami.
Dormir. Voilà ce que je vais faire. Juste dormir et je déballerais mes affaires demain. Ou après demain.. Ah oui, mes cachets avant.
Une fouille de son sac plus tard, un verre d'eau du robinet et ses médicaments avalés, il est étendu sur le lit de cette chambre bien trop vide. Les sons extérieurs lui parvenant très clairement. Trop peut être. Pouvant entendre les étages supérieurs. Ses paupières s'abaissent sur quelques larmes qui viennent brûler sa rétine de façon trop habituelle.
La fatigue des premiers jours l'emporte sur le reste et il lui faut bien une semaine entière pour parvenir à vider les cartons et installer son appartement. Quelques détails encore, mais rien de si important. Commençant à travailler de chez lui, ne sortant pas beaucoup. Juste pour quelques courses. Se fatiguant un peu plus dans les marches alors que son coeur palpite encore trop depuis son arrivée.
☆°。⋆ Une semaine et quelques jours après son arrivée ☆°。⋆
J'ai mal.. Si mal.. C'est moi qui lâche ces pauvres gémissements ? On dirait un chat en souffrance. Ah, c'est sans doute ce que je suis en cet instant. Cette femme qui court vers moi semble toute paniquée, je dois pas avoir une bonne tête. Les doigts serrées sur mon chandail et surement le visage un peu trop rouge. Ca me serre tellement la poitrine que j'ai l'impression d'étouffer.. Ah tiens, je l'entends parler à quelqu'un. Les secours peut être ? Pourquoi je vois plus rien ?...
Paupières à nouveau baissées, sa main tombe sur les pavés de la rue. Le sac de courses déversé sur le côté, son corps un peu plié sur le sol. Il ne verra pas une autre personne arriver pour essayer de lui redonner un peu de souffle. Il n'entendra pas la sirène de l'ambulance, l'inquiétude de la femme qui l'a vu tomber ni les mots des ambulanciers en train de le ramener vers eux. Il ne sentira pas la brûlure des palette sur son torse dénudé et n'entendra pas la remarque sur la cicatrice à sa poitrine.
J'ouvre brusquement les yeux dans un souffle douloureux et ce que je vois.. c'est un plafond blanc. Trop blanc. Trop reconnaissable.. Des rideaux autour de mon lit et le bruit d'une machine à mes côtés pour mesurer mes constantes. Ma gorge me brûle, mes poumons et mon coeur sont encore douloureux. Mon regard se pose sur mon torse alors que je tire un peu le col de cette affreuse chemise d'hôpital. La marque des palettes prouve que j'ai bien failli y passer..
Une infirmière passe pour prendre ses constantes, lui adressant tout juste quelques mots pour savoir comment il allait et lui dire que son repas ne tarderait pas à arriver, ainsi que le fait de devoir reste quelques jours à l'hôpital sous surveillance. Elle ouvre ensuite le rideau pour dévoiler une chambre à deux lits, le second également occupé et Shi Bao se rallonge en silence, la gorge un peu nouée. Il a faillit tuer l'amour de sa courte vie..
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⋆⁺₊⋆ nos étoiles vagabondes ⋆⁺₊⋆
quand la lune touchera la terre
quand les étoiles imploseront
quand la neige deviendra feu
quand l'eau se changera en poussière
je serais là près de toi
aujourd'hui, hier et demain encore
jusqu'à la dernière seconde
jusqu'au dernier effort
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Jang Ma Eum Orenji
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@wei shi bao
La voix de sa mère résonne encore dans sa tête, une admonestation supplémentaire. ‟Ne t'agite pas autant !„ Elle le répète souvent, un mantra qui l'accompagne depuis la naissance. Ou plutôt depuis l'âge où il a su marcher et courir, se précipiter vers l'inconnu. Sois sage, ne bouge pas trop, reste à ta place. Ce sont des avertissements qu'il a toujours entendus tout au long de son existence. Ma Eum n'a jamais voulu être un enfant sous cloche, protégé au point d'être privé. Ce fut le cas au début, en étant un gamin malléable et gentil, mais du moment où il a pris conscience qu'il pouvait n'en faire qu'à sa tête ... Ça n'a plus jamais été la même.
Cette fois-ci, comme toutes les autres, l'insolent n'a pas voulu entendre les mots excédés de ses parents. Habitué à la rébellion, à la confiance que l'absence des crises crée en lui. Chaque jour que Dieu fait où il ne sent pas son cœur imploser est une victoire pour son insouciance. Et il continue, sans ambages. Il force sa destinée, se riant des affres de la mort. Sa volonté prend le dessus sur sa santé, son impudence le précipitant dans les méandres d'un avenir incertain.
A posteriori, il aurait dû consulter son cœur avant de se lancer dans un but insensé. Hélas, ça se répète, comme toutes les fois où il sent son palpitant s'agiter et se surmener. Une sensation d'étouffer, d'être déconnecté, de quitter la terre pour se plonger dans l'enfer. Une acuité qui l'emporte, le poussant à perdre pied. Un afflux de sang trop important pour une valve incapable d'en gérer autant. Et il tombe, toujours plus bas, toujours plus loin. À l'agonie, le visage crispé, la joie envolée. Il n'y a ni bonheur ineffable, ni bravade.
Dans ces moments-là, il y a une chance sur deux que la lumière se rallume. A priori, le jeune homme n'en est plus à sa première chance du débutant. Ses paupières s'ouvrent sur un plafond blanc, une grimace sur le visage. Une rémanence perdure à son réveil, là où les réminiscences persistent. La sensation de chuter, de mourir sur place après avoir été frappé par la foudre. Il n'y avait ni nuage gris au-dessus de sa tête, ni tonnerre qui gronde cette fois-ci. Sa conscience s'éveille et il percute l'erreur, celle de trop et celle qu'il refera à nouveau. Jusqu'au jour où les lumières ne s'allumeront plus là-haut.
Le bip des machines n'est qu'agacement pour le brun, allongé dans ce lit blanc et fade. Ils lui ont tout retiré, ses boucles d'oreilles, ses bagues, ses bracelets, la chaîne autour de son cou, et même ses précieux vêtements. Cette blouse, elle l'abhorre. Il ne supporte pas cette sensation d'être nu, à découvert, vulnérable. Les sourcils se froncent sous l'épuisement, et la suite ne fait que l'éreinter davantage. Médecins, infirmières, parents. Un va-et-vient incessant qui a le don de l'irriter, de le mettre à fleurs de peau. Lui, le môme affable et souriant, son soleil dans les nuages.
Le temps file, les gens aussi. Son état s'améliore, néanmoins, il n'a pas de date de sortie. Il est là depuis deux jours, à attendre une libération. À se vider la tête sur un carnet apporté par sa mère ou à regarder une série sur son portable, à écouter de la musique en fredonnant l'air, à sourire au personnel. Il raconte des histoires, se pâmant légèrement au fil des récits incongrues et parfois fantastiques. Et le temps continue sa course, sans l'attendre.
Et un jour, on lui amène un partenaire d'infortune. Des nouveaux bip sonore qui ne l'affecte plus tant et une certaine curiosité quant à son voisin de lit. Ses pupilles suivent le ballet des infirmières, les oreilles grandes ouvertes pour s'abreuver de quelques paroles rassurantes. Tout comme lui, il a eu de la chance. Le rideau est tiré, amenant la vue à l'intrigué d'à côté. Ma Eum se tourne vers lui, assis en tailleur sur ses draps défait, une esquisse aux lèvres. ‟Salut ! „ Fit-il dans l'intention d'attirer l'attention sur lui.
‟ Pas cool, n'est-ce pas ? On dirait que tu as passé un sale quart d'heure. Le plus important, c'est de se dire qu'on est toujours là. „ Un rire s'échappe du garçon, adoucissant l'atmosphère trop solennel de cette chambre stérilisée.