Bad Idea @love ye jun

---

(( ootd )) || C'est la troisième fois que tu viens dans cette salle de boxe, après avoir suivi le conseil de ta psychologue qui t'a suggéré de trouver un sport qui te permettrait d'extérioriser tes émotions, tout en apprenant à te défendre. La boxe n'est peut-être pas l'idéal pour la défense, ce sport étant, selon tes préjugés, plus offensif qu'autre chose, mais au moins en terme de défouloir, ça fait le taff. En deux séances, t'as déjà appris à cogner sans te faire mal aux poings, et tu dois avouer que ça te plait assez. Pas l'idée de faire mal à quelqu'un, même si évidemment tu visualises souvent un visage en particulier quand tu cognes le punching ball, mais plutôt le fait de pouvoir évacuer toute cette colère et cette rage que tu as contenue en toi toutes ces années.

Tu as pris un abonnement assez basique, d'une séance par semaine le lundi en fin de journée. Tu as demandé à avoir une coach femme, pour être plus à l'aise, parce que tu n'aimes pas encore l'idée d'un homme qui te toucherait, même pour t'aider à te positionner, et les deux premières séances se sont plutôt bien passées. Mise en confiance par ces essais, tu arrives à la salle à l'heure prévue pour ton troisième entraînement avec l'esprit assez serein, même un peu excitée à l'idée de te dépenser et de pouvoir cogner des choses.

Ta tenue de sport enfilée, tu quittes les vestiaires en ajustant ta brassière, certaine que ton ex-mari ne l'aurait pas approuvée, et te diriges vers la salle, cherchant des yeux ta coach attitrée. Ne la voyant nulle part, tu retournes à l'accueil, supposant qu'elle est occupée ou en retard, mais quand on t'annonce qu'elle était malade le matin et n'est pas venue de la journée, tu te sens un peu mal.

Mais ne vous en faites pas, mademoiselle Kim, nous vous avons prévu un coach de remplacement, il vous attend près du ring je pense.

"Il". Ton coeur s'arrête le temps d'un battement, tu sens la panique monter à l'idée de t'entraîner avec un homme, mais tu te reprends rapidement. Ils ne sont pas tous pareils, n'est-ce pas ? Quand tu vois déjà Junhee, le réceptionniste de la Love Team, qui est véritablement adorable et respectueux, ou encore Su Min l'informaticien, qui lui semble plus intéressé par les écrans que par les femmes, tu te dis que Jeon Sik n'était qu'une exception, n'est-ce pas ? Tu remercies la femme de l'accueil et retournes dans la salle, en direction du ring. Sauf que... l'homme qui t'attend, tu l'avais déjà remarqué. Il était déjà là lors de tes deux premières séances, et tu dois admettre que la façon dont il t'a dévisagée à chaque fois ne t'a pas plu. Mais hors de question de lui montrer qu'il t'impressionne, alors tu relèves le menton et te diriges vers lui d'un pas décidé.

Bonsoir. C'est bien vous qui remplacez la coach Cho ce soir ?

Et maintenant, tu pries pour qu'il te dise que non et t'orientes vers un de ses collègues. 

Bad Ideasong || outfit || @KIM SAE GI

---

Le sourire se transforme en quelque chose de diablotin, sous la caboche qui se penche sensiblement sur le côté. « Yup. Elle s’excuse de son absence et vu le temps manquant, je prends les commandes pour aujourd’hui. ». Les rétines observent son interlocutrice avec attention, comme un loup tournant autour de sa brebis avant de la dévorer. Le bourgeon d’un rictus se glissant sur ses lèvres, avant de lui indiquer d’un geste du menton de la suivre. Elle ne sait probablement pas que le gérant de la salle est moins de quelques centimètres, l’allure droite, quoiqu’extrêmement souple pour sa corpulence. Ainsi, ils avancent tous les deux jusqu’à une salle, dont les fenêtres sont suffisamment ouvertes pour apercevoir chaque pan du lieu : ouvert, aucune place pour être enfermé avec quelqu’un. « On va commencer par les échauffements et ensuite, on passera au sac. ». Il met un peu de musique, rythmant les pas qu’ils effectuent ensemble pour échauffer les muscles.

Le boxeur se montre exemplaire, l’encourageant à poursuivre à chacun des exercices, se calquant sur sa cadence. Il fait toujours cela, trouvant qu’être avec les autres peuvent les aider, ou peut-être est-ce une habitude lorsqu’il s’échauffe avec les danseurs lorsqu’il était chorégraphe. Il préfère chasser ses pensées d’un froncement de sourcil, revenant sur sa partenaire de fin de journée. Après de longues minutes, il désigne le sac de frappe. « On met les gants et vous me montrez un peu ce qu’on a appris durant vos séances ici, que je puisse évaluer le niveau et comment articuler la session. ». Les mots et les chiffres sont importants, mais ne permettent pas de montrer les placements et la coordination, essentiels à la pratique. Sans cela, elle rencontrera très rapidement les limites. Les bras croisés, seul le son de la musique basse et des chocs perturbent l’ambiance installée. Il vient se positionner à ses côtés, conservant un certain écart.

« Levez les poings. N’oubliez pas que vous ferez face à un adversaire. Le plus important : la garde. Protégez votre menton et l’autre côté. », souffle-t-il en se situant impeccablement. Il reste jusqu'à ce qu’elle comprenne et hoche la tête d’un air entendu. « Bien. Mais il ne faut pas avoir peur du sac. Étant autant sur la réserve, vous vous limitez. ». Mais cela ne sonne pas comme un reproche, davantage comme un constat. Il a bien perçu le malaise, mais il ne prendra pas autant de pincette dans ce sport de combat. Son ennemi est elle-même, qui se restreint pour des raisons qui ne le regardent pas. Mais l’immobilité, dans le cas présent, n’est pas une option. « Pensez au premier connard qui vous vient en tête et donnez-lui ce qu’il mérite. ». Si cela peut l’aider, il hausse les épaules d’un air las. Chacun sa motivation.  

Bad Idea @love ye jun

---

(( ootd )) || Les gants de boxe aux poings, le sac de frappe devant toi, tu plisses les yeux. Imaginer le visage d'un connard n'est pas compliqué, le premier qui te vient en tête est évidemment celui de ton ex-mari mais, justement, la peur se mêle à ta colère et ta hargne, et tu hésites. D'autant que tu es face à un homme qui, de ce que tu as vu jusque là, ne semble pas très impressionné par toi. Se moquera-t-il si tu échoues ? Si tu ne frappes pas assez fort ? Si, comme il dit, tu continues à avoir peur du sac ? Sauf que, évidemment, il ne sait pas que son conseil ne t'aide pas à te sentir plus rassurée, qu'au contraire imaginer ce fameux connard ne fait qu'accentuer la peur de cogner. Et si le sac se transformait soudain et te rendait tes coups au centuple ?

Tu prends une grande inspiration et, consciente que tu mets trop de temps, tu donnes un premier coup de ton poing droit. Lamentable, bien sûr. Le sac bouge à peine, comme si un papillon s'était posé sur lui. Tu lances un regard en coin au coach pour guetter sa réaction, puis enchaînes avec un second coup, plus fort, avant qu'il n'ait le temps de commenter. Cette fois, le sac vacille légèrement, mais largement pas autant que si le coach l'avait fait lui-même.

Mince... Je n'ai peut-être pas le bon angle ?

Tu pensais avoir appliqué les conseils donnés aux précédentes séances, mais tu as l'impression que tes coups sont moins efficaces. Peut-être parce que tu as déjà oublié comment faire, ou parce que le regard du coach te fait te sentir moins en confiance. Tu recules d'un demi pas, attendant qu'il te donne les instructions pour tenter une nouvelle frappe.

Vous pouvez peut-être me montrer comment faire ?

Si tu le vois frapper le sac, peut-être que tu pourras l'imiter et réussir à obtenir un meilleur résultat ?

Bad Ideasong || outfit || @KIM SAE GI

---

Il vient se positionner juste à côté d’elle, laissant une distance raisonnable entre les deux. « On va y aller doucement, répétez en même temps. ». Il commence ainsi quelques mouvements basiques, sans utiliser le sac de frappe. Une fois. Deux fois. Autant de fois que nécessaire, suivant les courbes féminines avec assiduité, de la souplesse et l’exactitude à entreprendre. Qu’elle puisse comprendre le mécanisme de ce sport difficile. Rigueur, discipline, la volonté n’étant aucunement l’aspect prépondérant dans le rythme à octroyer. Encore, jusqu’à ce qu’il ralentisse sa cadence et la laisse exécuter seule, la satisfaction lorsque la tignasse se hoche perceptiblement. « Maintenant, recommencez sur le sac. Ne prêtez pas attention au fait qu’il bouge ou non. Vous pouvez y mettre autant de force, si vous n’avez pas le bon placement, ça ne sert à rien. ». Les épaules se soulèvent doucement, en venant se placer devant elle.

« La différence est que le sac ne vous fera rien. En combat réel, il y a forcément quelqu’un devant vous. Corpulence, vitesse, force, tout est fondamentalement différent. Vous pourrez lancer votre poing sans réussite à lui causer une égratignure. S’il a progressé avant vous, s’il s’est mis en position de défense, s’il a riposté avant. Ce qu’il faut avant tout, c’est se protéger. ». Du menton, il lui mime de se mettre en garde et en fait de même. Il secoue la caboche jusqu’à ce qu’elle se maintienne correctement. Ses pupilles se déplacent aisément, voguant entre chaque muscle, chaque détente. Et, doucereusement, il avance le poing, suffisamment lentement pour qu’elle décèle le chemin emprunté, venant frôler le gant de son interlocutrice. Et de recommencer. En changeant sensiblement son action, pour s’arrêter juste à côté du gant et plus en face. Il évite d’autres endroits pour le moment, jugeant cela préférable.

Et encore, un peu différemment également. Jusqu’à ce qu’elle bloque, même un tout petit peu. Bien sûr, son rythme est anticipable, mais l’exercice ne tient pas de cela, actuellement. Il hausse les sourcils, d’un air presque arrogant, l’espièglerie dans le regard. « Vous voyez, je ne tombe pas en morceau. Et vous non plus. Je ne suis pas ici pour vous faire mal, mais vous apprendre. On recommence. ». Et à chaque fois, l’ancien chorégraphe s’amuse à tapoter le gant de la jeune femme, comme s’il lui faisait des check. En soulevant les sourcils, les traits rieurs. Mais n’hésite pas à persifler lorsque la position s’échappe, sans toutefois la toucher. Sa voix suffit, sous ses airs de loup prêt à dévorer à chaque erreur, bien que plus doux, à l’heure actuelle.  

Bad Idea @love ye jun

---

(( ootd )) || Même si tu te sens un peu découragée par l'absence de mouvement dans le sac de frappe, tu t'efforces de suivre les consignes de ton instructeur. Tu imites ses mouvements puis, quand il se place face à toi, esquives et pares ses coups en faisant de ton mieux. Il bouge lentement, te permettant d'anticiper et de ne pas finir blessée, mais la difficulté est de bouger sans perdre ta position, sans qu'il ne te réprimande avec ce sifflement et ce regard qui te montrent bien que tu n'es plus placée correctement. Tu fais de ton mieux, tu te concentres sur tes pieds, tes hanches, tes épaules, et les poings de ton adversaire. Tu te sens progresser petit à petit, tu es plus à l'aise avec les gestes à effectuer, et tu en viendrais même presque à te dire que ce coach est plus doué que la femme avec qui tu as travaillé les fois précédentes.

Jusqu'à ce qu'il ouvre la bouche, évidemment. Il est arrogant et t'arracherait une grimace si tu n'avais pas appris avec les années à masquer ce genre de réactions. Tu lui trouves des points communs avec ton ex-mari, cette tendance à se moquer, à rabaisser. Il le fait sur le ton de l'humour, certes, mais ton ex aussi avait commencé comme ça, et tu avais presque trouvé ça charmant au début, tu croyais qu'il te taquinait, qu'il voulait juste t'embêter. jusqu'à ce que ça dégénère. Et tu ne te laisseras plus faire. Même s'il a raison dans ce qu'il dit, qu'il est là pour t'aider et non pour te blesser, tu n'apprécies pas son ton et recules d'un pas après qu'il soit venu taper sur ton gant avec le sien.

Je... je suis désolée, je viens de me rappeler que j'ai un rendez-vous urgent. Je vais devoir y aller.

Le sang commence à battre dans tes oreilles. Lâche. Tu fuis, plutôt que de lui dire que tu n'apprécies pas son comportement et tu sais très bien que tu ne remettras probablement jamais les pieds ici. Peut-être que tu chercheras une autre salle de boxe pour t'entraîner, où tu t'assureras que ça soit réservé aux femmes. Ca doit bien exister, non ? Du moins, des séances prévues pour vous. Mais tu te rends compte que tu n'es pas encore prête à cotoyer des hommes, pas comme ça. Au travail, ça passe encore, ils sont assez corrects avec toi et savent assez de ton passé pour te respecter, mais ici... tu ne peux pas.

Merci pour la séance.

Tu retires tes gants aussi vite que tu le peux, veillant à ne pas céder à la panique malgré ton coeur qui bat de plus en plus fort. Ta réaction est démesurée et ridicule, tu as honte de toi-même, mais tu es surtout en colère contre toi-même. Comment as-tu pu croire que tu étais prête ? Comment as-tu pu te laisser embarquer là-dedans, alors que tu aurais du demander à avoir une autre coach féminine ? Ou même rentrer chez toi dès qu'on t'a dit que la tienne n'était pas là ? Tu t'en veux de te ridiculiser ainsi, mais tu ne sais pas faire autrement. Une fois les gants retirés, tu les déposes sur une étagère et lèves les yeux, cherchant ta route pour retourner aux vestiaires te changer et récupérer tes affaires.

Bad Ideasong || outfit || @KIM SAE GI

---

La tête se penche sur le côté, ainsi que les sourcils. On lui a souvent servi des excuses ridicules et celle-ci ne fait aucunement exception. Il lâche un soupir silencieux et se rapproche, récupérant les gants déposés négligemment sur l’étagère. « Si c’est ce que vous souhaitez, mais vous allez payer une séance pleine pour un temps à peine équivalant ? » Sa salle de boxe possède les privilèges tels que les coachs personnels, un matériel de haute qualité, des salles individuelles pour ceux qui désirent des entrainements poussés ou personnels. Les bras croisés, son épaule s’adosse contre les casiers, laissant une distance entre les deux. « Si mes paroles ou mon comportement n’est pas approprié, il faut me le dire. Je ne peux pas m’excuser de quelque chose que je ne sais pas. Et évitez que cela ne se reproduire. Pour vous ou pour les autres. »

Surtout qu’il ne comprend pas ce qu’il a fait de mal, en vérité, même en y réfléchissant sérieusement. Essayant de croiser son regard, ses épaules se soulèvent avec nonchalance. « Je ne vous oblige à rien. Si vous avez vraiment votre urgence, allez-y. C’est simplement dommage pour vous et pour la salle. » Véritablement, non. Sa richesse et sa notoriété amène suffisamment de revenues pour qu’il ne coule vraisemblablement jamais, mais cela ne se dit évidemment pas. Ouvert à toute heure et de jours, il dégage les comportements problématiques lorsqu’on lui signale ou lors de remontée des employés.

Il finit par un hochement de tête respectueux et la laisse à sa solitude, lui permettant ainsi de peser le pour et le contre de cette situation. Quant à lui, il retire à son tour ses gants de boxe et trottine jusqu’à son casier pour tout ranger. Il n’est pas dérangé par la situation, trop arrogant pour cela. Une œillade discrète lui permet de visualiser le calme de l’endroit, chacun afférer à ses entrainements. Si sa séance s’écourte, il ira se permettre de danser un peu, dans ce cas. Ses mouvements sont fluides, le zip légèrement descendu. Il reste néanmoins aux alentours, si elle a besoin de quelque chose.