Concentré dans ce qu’il lisait, Shi Heon n’avait pas de suite remarqué la jeune fille qui faisait son apparition à l’intérieur de la pièce. Hors, à l’entente de ses collègues qui s’agitaient, le garçon n’eut d’autres choix que relever la tête à son tour, curieux, et son visage s’illumina en reconnaissant la demoiselle. Il avait beau la voir régulièrement – tout du moins lorsqu’il ne passait pas ses nuits au commissariat – ses lèvres s’étiraient toujours dans un tendre sourire lorsqu’il la voyait. Parce que Byeol méritait le bonheur et que la voir s’épanouir le rassurait autant que lui faisait chaud au cœur. Après tout ce qu’elle avait traversé, lui ne demandait rien de plus que son bien-être, mais également la voir resplendir de joie ; il voulait que sa vie soit belle et rayonnante. N’ayant pas le temps de rétorquer quoi que ce soit que sa protégée le kidnappa de ses bras, un geste qui le fit sourire sans pour autant pouvoir répondre à son étreinte. Les papiers qu’il tenait dans ses doigts l’en empêchaient, l’obligeant à les tenir afin de ne pas les faire tomber, cependant l’esquisse dessinée sur sa figure démontrait que, non, il n’était aucunement offensé par cette invasion soudaine. « Tout va bien ? » L’interrogea machinalement l’officier, ne parvenant à faire autrement que s’inquiéter pour elle. Byeol était rentrée avec le sourire aux lèvres, brillant tel un soleil, néanmoins c’était plus fort que lui de s’en soucier. Une inquiétude qui fut chasser lorsque la jeune fille se recula, sautillant sur place – vraisemblablement heureuse – avant de se diriger vers le tableau servant aux enquêtes.

Pas besoin d’être dans la police, encore moins devin, pour comprendre que Byeol avait très certainement une bonne nouvelle à partager. « C’est vrai ?? » L’interrogea alors Shi Heon, après avoir lu ses mots, sincèrement content pour elle « Félicitation ! » Obtenir un apprentissage de nos jours était réellement compliqué puis, surtout, il savait ô combien sa protégée désirait exercer dans ce genre d’endroit. « Il va falloir fêter ça ! » Un coup d’œil à sa montre sur ses dires, le garçon reposa ensuite les papiers sur son bureau, tandis que ses coéquipiers la félicitaient également. « Tu veux manger où ? Je t’invite. » Certes, ce n’était pas une nouveauté, il l’invitait régulièrement néanmoins, en ce jour, il lui laissait le choix des lieux, souhaitant vraiment la récompenser et lui faire plaisir.