you got me drunk off - outfit // song
ft.   @Han Dok Ja    
« Pour si peu ? Tu es méchant, Dok Ja. », persiffle le rosé envers son homologue. Si l’un évacue une colère sifflante, l’autre demeure cruelle dans ses propos. Après tout, il est celui ayant achevé le plus âgé la dernière soirée sans même s’en rendre compte. Et fond de lui, Asmodée craint d’être ravagé si son interlocuteur en prend conscience, le brisant en le laissant éparpillé au sol, détruit et en mille morceaux dans son propre carnage. « Comment tu veux voir le contraire quand tu m’insultais dès que l’occasion se présentait ? D’accord, j’ai réagi un peu vivement, mais ce n’était pas voulu. Le naturel qui revient, sans doute. ». Et la crainte de se sentir attaqué à chaque instant, se repliant en crachant toute l’acerbité dont il est capable. Vilain défaut, que son vis-à-vis comprend également de travers. La gentillesse parait si étrangère à leurs oreilles, qu’ils l’acceptent difficilement. Ah.

Il se contente de boire son verre en maudissant dans sa barbe, les murmures si bas que cela lui permet d’être venimeux sans être entendu. Ses rétines observent attentivement son acolyte, l’envie de lui recracher sa boisson au visage. Le contrat, le contrat… se répète-t-il intérieurement. Le buste se recule à l’approche du blond, se demandant pourquoi le petit prince décide de quitter son trône pour venir aussi près ? Il ne sait pas tenir l’équilibre ? Il recule vivement sa tête, comme s’il avait été brûlé, les sourcils froncés et le regard noir au geste. Plait-il ? Il ouvre les lèvres, prenant le temps de chercher une réponse correcte. Qui ne vient pas. Il passe sa langue sur ses lèvres, réprimant des vilains mots. « Je ne me serais pas cassé le cul à rédiger un putain de document, si je ne le voulais pas. ». Il réfléchit.

On dirait qu’il se fait promener par son cadet. Depuis quand ? On dirait des rôles inversés et cela ne va pas du tout. Du tout, du tout. Secouant la tignasse claire, il revient approcher son voisin, posant sa main sur la cuisse avec mollesse. « Rien n’est définitif. Nous avons décidé de mieux nous entendre, n’est-ce pas ? Il faut y mettre un peu du sien. ». Et faire sortir le certain dégoût. Ainsi que la méprise. Passant sa langue sur ses lèvres pour les humidifier, ses doigts pianotent vers la mâchoire en un sourire pénible. « On peut commencer par ça, Darling : qu’est-ce qui t’énerve ou peut être désagréable pour toi. ». Cela est plus intéressant avec ces questions. Non pas pour l’utiliser à bon escient, il a promis avec ce traité. Néanmoins, quelques glissades sont autorisées, pas vrai ?

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ft.   @Noh Asmodée    
Les yeux se lèvent au ciel, la mine fatiguée, même si une esquisse rieuse persiste sur ses lèvres. Asmodée ne change pas, il démarre au quart de tour sans comprendre le sens caché des mots employés. Que ce n'est rien de plus qu'une vilaine plaisanterie, mais une plaisanterie quand même. ‟ L'ai-je refait ? „ De l'insulter à la moindre occasion. Jusqu'à présent, il a été fort poli et docile envers lui, sans un mot vulgaire ou une insulte déplacée. Le rosé doit bien admettre qu'il s'enflamme trop vite et trop longtemps. ‟ J'aurai peut-être dû rire en disant ça. „ Le blond se sermonne à moitié, l'expression de son visage n'ayant rien laisser paraître de sa moquerie. Ils n'y arriveront jamais, à s'entendre de manière civilisée, surtout sans les efforts qui vont avec.

Dok Ja change de tactique, se rapprochant dangereusement de son aîné pour venir mettre un pied dans son espace vital. Il le sent tendu à son approche, la distance réduite à presque rien, quand sa main vient le taquiner sous le menton. Asmodée regorge de surprise, avec son froncement de sourcils et le léger écart pour échapper à son geste. N'est-ce pas lui qui l'attaque habituellement ? Pourtant, ce qu'il fait n'est pas différent de son propre comportement. Le pilote remarque cette latence qui dure et perdure, jusqu'à rendre ce silence lourd de sens. La commissure de ses lèvres se tire très doucement, pour offrir un rictus triomphant au plus vieux. ‟ Bien. „ Se contente de dire le blond en venant tapoter gentiment le genou du rosé. Il serait temps qu'ils mettent les formes pour ne pas finir par s'entretuer et ne laisser qu'un cadavre derrière eux. Aucune envie de se salir les mains, ni d'avoir un casier judiciaire avec son nom à l'intérieur.

Revirement de situation, quand cette main se dépose sur sa cuisse et lui fait hausser un sourcil. À croire qu'il a ranimé la flamme chez le contrôleur, il ne tient plus qu'à voir si c'est favorable ou regrettable. ‟ Je n'attends que ça. „ Qu'ils puissent mettre du leur pour réussir à obtenir quelque chose, peu importe quoi. Dok Ja est las des engueulades et des coups en traître, même s'il sait qu'ils ne peuvent changer une relation en un claquement de doigts. ‟ J'y réponds, si tu fais pareil. „ Assène le plus jeune en lançant un regard plus sévère à son aîné. Il ne tombera pas dans ce piège, pas aussi aisément.

‟ Déjà, quand tu me touches. „ Fit-il en venant taper sa main de la sienne, la chassant de sa cuisse. ‟ Que tu me cherches ou me provoques. „ Il soupire, penchant sa tête de côté en continuant de l'observer. ‟ Tes insultes et ta voix condescendante, même si j'admets que je ne suis pas mieux dans ma manière de parler avec toi. „ C'est un fait, il ne va pas le nier. ‟ Tes préjugés à la noix sur les bourges aussi, c'est agaçant. „ Il n'aurait pas cru que sa liste soit si longue. ‟ Ah, la violence physique, mais si tu respectes ton propre contrat, tu ne devrais plus lever la main sur moi. „ Lâche-t-il dans un léger rire, plus narquois qu'autre chose. ‟ Je te laisse répondre à ta question maintenant. „

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ft.   @Han Dok Ja    
Il roule des yeux sur la main qui frappe la sienne sans violence, la remplaçant sur ses jambes croisées en position du lotus. « Je n’ai pas la peste, hein. ». Il se sent légèrement lésé, lui qui apprécie grandement les câlineries. Ou du moins, sentir quelqu’un plutôt que le vide insalubre et si médiocre, prouvant sa pathétique existence solitaire. Il soulève un sourcil d’un air inquisiteur face aux propos, sans être fondamentalement surpris. En somme, tous les mauvais côtés du diablotin, soulevant les épaules sans toutefois être désolé. Pourquoi devrait-il l’être ? Cela fait partie de son caractère, réalisant qu’il a un tantinet le sang chaud face aux provocations. Et qu’il est plus sensible face à quelqu’un d’aussi imperméable et contrôlé que le pilote à ses côtes.

Il avait presque oublié le coup de poing. Oups. Cela le fait sourire lorsqu’il prend une gorgée de sa boisson, plissant les paupières. Il boit peut-être un peu trop actuellement, néanmoins, comment peut-il se calmer face à l’autre qui le met sous tension à longueur de temps ? Il soupire silencieusement, levant les yeux vers son plafond immaculé. « Hum. Ta condescendance. Tu n’es pas mieux que tout le monde et je suis sûr qu’il y a des plus gros conglomérats que toi. ». Rien qu’à compter l’automobile, par exemple, taclant judicieusement et semblant taper parfaitement en lorgnant sur son interlocuteur. De quoi lui octroyer un sourire victorieux. Bien.

« Que tu sois sans tact. Ta mécanique à agir sans émotion qui pourrit vraiment l’ambiance, tout. Ton air trop coincé dans des évènements, même quand c’est simplement pour rire. ». Comme la soirée, une pique légère octroyée à son vis-à-vis. « Ton air narquois, si moqueur que c’en est écœurant. Prends les autres en considération. ». Les plus sensibles, les plus fragiles, tous ceux qui ne font pas le poids face à ce spectre si parfait. Il pose sa tête contre le canapé en râlant bruyamment. « Rah, en fait, tu es chiant. ». Il dérive un peu du sujet principal.

« Là, tu vois, ce que tu avais fait ? C’était sympa. Il faut être moins rigide et plus spontané, tu serais peut-être moins chiant. Qui sait ? Faire des surprises, agir sans penser ? Tu le fais ? Ou trop lisse et ce n’est pas intéressant ? ». Il dérive, un peu, beaucoup. Tant qu’ils sont dans les confidences. « Quoi ? Tu veux mon avis, je suis honnête. Pas ta faute, on va dire. Bleh. ». Il joue un jeu dangereux et glissant, est-ce dérangeant ? Pas dans son petit monde, actuellement. « Et tu aimes quoi, alors ? » Pas forcément chez lui, tout court. Même s'il ne le dit pas clairement.

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ft.   @Noh Asmodée    
Il a dit ce qu'il avait à dire, à présent, il laisse le micro à son vis-à-vis. Que chacun puisse exprimer ce qu'il n'aime pas chez l'autre, ou ce qui est susceptible de le faire sortir de ses gonds. Hélas, tout comme Asmodée se plaint de son côté tactile, Dok Ja se sent visé sur son caractère habituel. Là où l'un aime toucher et où l'autre est ce qu'il est. Le rosé sait où appuyer pour faire froncer le nez à son cadet. ‟ Ce ne sont pas mes affaires. „ Ment-il ouvertement à cette histoire de conglomérats, quand il se chamaille trop souvent avec son ami et autre puissance mondiale. Si Aqua était là, ce fourbe se rangerait sûrement du côté du contrôleur, car il n'est jamais réellement du sien.

Dok Ja accuse les paroles acrimonieuses, les accusations sous couvert de confidence, pour mieux accepter l'autre comme il est. Ou peut-être pas, mais c'est lui tout entier qu'il décrit là. Avec sa condescendance, son manque de tact et d'émotion, d'humeur notamment, et son balai bien coincé. Et la liste se rallonge. Il n'aurait jamais dû retourner la question, maintenant enseveli sous les reproches du plus vieux. Le blond se retient de rétorquer, de lui renvoyer son conseil sur la considération des autres. ‟ Tu n'es pas mieux. „ Ils le sont tous les deux, chacun à leur manière.

Et il continue. Quand est-ce qu'il va s'arrêter de le pointer du doigt ? Le pilote roule des yeux et pince les lèvres pour ne pas soupirer devant les propos du rosé. Plus il parle, plus il a envie de le faire taire. Pourquoi diable a-t-il voulu savoir son avis ? Toutes ces questions sur sa personnalité, il n'en répond à aucune. À la place, il lance un regard agacé et agit en conséquence, laissant la dernière question de côté pour venir le pousser. Un mouvement spontané, comme l'autre aime tant. D'appuyer sur les épaules pour faire tomber le corps en arrière, le sien au-dessus. Pas de pensées enlisées, ni de réflexion qui réfrène.

Il reste ainsi à surplomber son aîné, un genou de chaque côté de ses cuisses et ses mains sur le sol, au-dessus des épaules. ‟ Assez spontané pour toi ? „ Il fait l'effort de ne pas être arrogant, bien qu'il ne puisse cacher sa provocation et son regard défiant l'autre. ‟ Si tu veux voir autre chose que toutes celles que tu as décrites, il va falloir changer quelques paramètres. „ Sur leur relation, bien sûr. Il ne pourra pas être autrement que ce sale type sans considération s'il considère toujours Asmodée comme le pire des parasites que la terre peut porter. ‟ Si tu t'emportes, c'est mort. Si j'utilise encore mon tempérament habituel, ça l'est aussi. „ Des efforts, toujours plus d'efforts. Dok Ja scrute son visage à la recherche d'une affirmation, que ce soit clair des deux côtés.

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ft.   @Han Dok Ja    
Euh. Ah bah, oui.
Un peu surprenant.

Il ne fait que hocher la tête, les cils clignotant sous le geste soudain. Il ne s’attendait réellement pas à ce que le pilote réagisse aussitôt à ses commentaires disgracieux à propos de son tempérament. Les lèvres s’ouvrent lentement, la langue pointant à son bord pour venir hydrater ses lippes avec lenteur. Il finit par les mordre, se sentant soudainement moins d’aplomb face à l’autorité dans la voix. « On va essayer, hein. ». De moins s’emporter, quand l’autre semble promettre d’être moins rigide. Il n’y croit pas foncièrement, laissant tout de même le bénéfice du doute à son comparse. Ses bras esquissent un lever, se rabaissant aussitôt pour épouser le sol de son appartement. Il n’aime pas qu’on le touche très bien. Que peut-il faire alors ? Rah, cela le frustre et une grimace se dessine sur son faciès, ne sachant quel comportement adopter.

« Et sinon, d’autres choses ? Pour changer les « paramètres » ? », dit-il en scrutant le visage du cadet. L’insolent en lui hurle au besoin d’être piquant avec des badineries salaces, lorsque l’individu pleurant sa solitude se sent béni d’avoir autant d’attention. Vilaine pensée dans une situation aussi merdique que celle-ci, prenant tout ce que l’autre donnera tant qu’il ne reste pas seul dans son univers de déboire et misère. Il plisse les paupières. « J’ai un peu bu, ne m’en veut pas si je ne retiens pas tout ce que tu as dit. On parle beaucoup. ». Peu habitué à confier certaines choses. La plupart de ses rencontres sont criantes de concupiscence, les dents serrées sous les poignes fermes, le désordre à peine contenu et parfois, le besoin de prendre le dessus pour ne pas être submergé comme le déchet qu’il est. Putain de vie.

Ce souvenir lui laisse un goût amer sur les lèvres, gigotant sur son parquet. « Tu as encore quelque chose à me dire dans cette position ? Non pas que ça me dérange, mais en général, je suis du genre impatient. Bien que ça ne me gêne pas d’être en dessous si tu préfères, darling. ». Son sourire narquois refait surface, chauffé par sa remarque bien impudique. Toutefois, si cela peut aider son vis-à-vis à se décider de ce qu’il souhaite faire, il recommence quand il veut. Il ne sait pas si le blond désire montrer une autre facette ou s’il répond à ses provocations. Il préfère encore cela à l’acerbité qu’il reçoit en temps normal. Le changement, ce n’est pas si mauvais.

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ft.   @Noh Asmodée    
Les prunelles ne perdent rien de ce spectacle, se perdant bien plus bas que celles de son vis-à-vis. Cette langue a capturé son attention, avant qu'il ne revienne se plonger dans les iris de son ainé. S'ils parviennent à s'entendre et à avoir un terrain neutre, Dok Ja est prêt à promettre quelques changements dans son comportement. C'est facile à dire quand il a passé autant d'années à réagir d'une certaine façon et pas autrement. Le plus vieux doit se sentir piégé dans cette position, à la merci du loup qui gronde et laisse percevoir ses crocs à la moindre rébellion. Il a été gentil jusqu'à présent, mais il ne permettra pas au rosé de n'en refaire qu'à sa tête et de tenter une nouvelle guerre. ‟ Commençons déjà par s'en tenir à ça. „ Rétorque-t-il en haussant les sourcils, avant de se souvenir qu'il ne doit plus se comporter comme celui qui veut gouverner ou rabaisser.

‟ Tu veux que j'enregistre notre conversation ? „ L'alcool a bon dos, mais le blond est prêt à trouver des solutions pour raviver cette mémoire imbibée de boisson. Il a promis, et il tient la promesse faite. Pas de regard insolent, pas de parole acerbe. Rien qui ne puisse les avilir plus qu'ils ne l'ont déjà été auparavant. Asmodée ne perd pas le nord, révulsant rapidement le plus jeune. Il grogne un peu sous les paroles railleuses et fait un mouvement en arrière pour rendre sa liberté au colérique. ‟ Je ne fais pas dans les coups d'un soir. „ Minaude le pilote en comprenant le sous-entendu. Ce n'est pas son genre de céder à quelqu'un, même si cette personne peut être aussi attirante que son collègue. Asmodée n'est pas celui qu'on range dans la case de l'ordinaire ou du banal. À sa manière, il marque les esprits et fait en sorte qu'on ne l'oublie jamais.

‟ Pour répondre à ta question précédente. D'un point de vue matériel, j'aime les motos et les voitures, ainsi que les gros chiens. „ Il lui avait bien demandé ce qu'il aimait, non ? ‟ Je ne sais pas ce que tu pourrais bien faire de tout ça. Je suis déjà étonné que tu veuilles savoir ce que j'aime. „ Ce n'est que constatation. ‟ Je serais incapable de faire une liste exacte des choses que j'aime, certaines sont beaucoup trop banales pour m'en souvenir. „ Telle une odeur ou une sensation, un mot ou le titre d'une chanson. ‟ Si tu parles de comportement, j'apprécie qu'on ne touche pas à mes affaires sans ma permission. Qu'on ne fourre pas son nez partout non plus. „ Quoi que il pourrait le ranger dans la catégorie des choses qu'il n'apprécie pas. ‟ J'aime le soju. „ Ajoute-t-il en haussant les épaules, désormais assis à même le sol et à la hauteur de son interlocuteur. ‟ Je peux te retourner la question ? „ Ou il a déjà décroché de la conversation après son dernier verre ingurgité ?

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ft.   @Han Dok Ja    
Il empêche un sourire de glisser sur les lèvres, ravi de son effet après avoir grimacé sous la demande d’enregistrement. Nul besoin, il ira chercher dans le tréfonds de sa mémoire en ajustant certaines paroles sous le prétexte de l’alcool. Cela fâchera son acolyte, mais au diable ce merdeux arrogant. « Le contraire m’aurait étonné. », dit-il en se relevant doucement à son tour du sol, assez confortable malgré tout. En même temps, il l’a si souvent côtoyé que cela n’est guère surprenant, le rendu de trop d’alcool, les bouteilles et les senteurs enivrantes. Avec quelques couvertures, des vêtements jetés à la va-vite et d’autres silhouettes dont il ne se souvient plus tellement. Certains restent douloureux, surtout physiquement et il revient prestement prendre un verre complet pour chasser cela. Il écoute distraitement, ses phalanges jouant avec la bordure de son contenant.

« Les gros chiens ? Quelle race ? », cette information attire ses oreilles, se redressant plus nettement, prenant un coussin qu’il dépose sous ses fesses. Le reste ne l’intéresse pas vraiment, peu surpris pour celui qui reste contrôlant, même auprès de ses biens. Il ne prend évidemment pas cela comme une remarque, n’ayant jamais assez curieux pour fourrer son nez dans les affaires de son comparse – à moins de pouvoir s’en servir pour le ridiculiser. Il se sent légèrement honteux d’avoir pensé comme un adolescent. Juste un peu. L’arrière de sa tête retrouve le canapé, les lèvres ouvertes et le bout de sa langue passant sur celles inférieures en guise de réflexion. « Ce que j’aime, hein ? ». Il prend quelques secondes avant de répondre.

Il s’humidifie les lèvres. « Sortir. Faire quelque chose comme danser, m’amuser. Découvrir de nouvelles choses. J’aime le Soju aussi et d’autres, beaucoup. En fait, tant qu’on n’est pas prise de tête, rien ne me dérange vraiment. Ah ! Qu’on n’essaie pas de me réveiller, j’ai le sommeil lourd, mais ça me fait toujours chier quand on me bouscule. ». Il est pourtant habitué avec ses horaires irréguliers, profitant ainsi de ses congés pour sommeiller bien plus longtemps. Ou durant les maux de tête et la gueule de bois violente. « J’aime qu’on me regarde et qu’on me laisse faire ce que je veux. ». Abhorrant être bridé, lui qui s’est toujours plié pour quel résultat ? La solitude, à boire un verre avec son ennemi plus si ennemi. Si la vie n’est pas une pute, il ne saisit pas ce qu’il a pu rater.

« En gros, on est assez opposés, même sur ce plan-là. ». Lui a besoin d’être auprès des autres, de fourrer ses affaires pour sentir qu’il a une importance. Pathétique, mais ainsi soit-il. « Tu es droit, contrôlé, là où je suis plus bordélique et cajoleur. Tu n’as pas l’impression d’être un peu froid ? Ou bien c’est ta façon de dire que tu apprécies quelqu’un ? ». L’affection se traduit de différentes formes, Asmodée l’a bien compris, lui-même usant de stratagèmes et subterfuges pour être dans les bras du premier venu. Il l’a parfois regretté, piégé dans ses propres attentions. « Même si tu es être surprenant. », finit-il en faisant référence à ce qu’il vient de se passer, le sourire en coin et la langue passant sur ses lèvres.

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ft.   @Noh Asmodée    
L'alcool n'est jamais l'ami de celui qui boit, Asmodée devrait le savoir. C'est comme pactiser avec le diable, l'âme n'appartient plus totalement à la personne signant un contrat avec une bouteille pleine. Le pilote ne veut pas tomber dans ce cercle vicieux de la dépendance, à s'enfiler verre sur verre jusqu'à sentir son esprit s'embrumer et n'être que l'ombre de lui-même. ‟ Du genre Rottweiler. „ Costaud, avec lesquels on ne s'amuse pas à jouer au plus fort. Les siens sont adorables avec les gens qu'ils connaissent, mais il se peut qu'ils deviennent bien moins gentils sous les menaces visant ses maîtres ou leur habitat. Dok Ja n'a jamais voulu les mettre en colère, même pour s'amuser et tester les limites des animaux de garde. ‟ Tu aimes les chiens ? „ Son regain d'intérêt n'a pas échappé au plus jeune, peut-être serait-ce un terrain d'entente sur lequel marcher sans se perdre.

D'un mouvement à l'autre, sans se rendre compte du ballet de ses prunelles et des rétines s'échouant avec paresse sur les lèvres voisines. D'une langue qui glisse et les fait luirent sous la lumière de l'éclairage interne. Il écoute, après que la question ait été retournée à son correspondant. Et encore une fois, les iris suivent ce bout de chair filtrant entre les pulpeuses du rosé, comme hypnotisé. Un bref instant où l'arrogant ne cherche pas les embrouilles et où il se tait de manière presque solennelle. Un enfant des soirées dansantes et des sorties hasardeuses. Le blond ignore pourquoi il retient l'information sur le sommeil, comme si un jour, il serait amené à dormir à ses côtés. Les yeux roulent, chassant cette pensée idiote frôlant son esprit détourné de son centre. Son cœur s'agite brusquement à l'évocation du regard, lui qui n'a cessé de l'observer depuis l'instant où il a commencé à parler. C'est justement ce qu'il lui offre, un regard, une attention, une oreille. Et tout se détourne lamentablement pour feinter la soif, l'envie de récupérer son verre et de le porter à ses lèvres sèches.

Il acquiesce, sans difficulté. Des opposés, et il déteste ce proverbe disant qu'ils s'attirent. ‟ Non, ce n'est pas ma manière d'être quand j'apprécie quelqu'un. „ La froideur n'est qu'un rempart pour protéger le battant, pour se couvrir soi-même d'une couverture d'épine. Chacun possède sa façon de se protéger d'autrui, sur divers plans, qu'il soit affectif ou plus sentimental. Face à quelqu'un qu'on apprécie moins, aussi. Le plus grand ramène ses yeux sur le visage mutin de son partenaire, des yeux à cette langue qui réapparaît. Il n'a pas compté le nombre de fois où il l'a vu passé et repassé, encore et encore, pour humidifier ses lèvres charnues. Et peut-être que le dernier verre enfilé le pousse à agir différemment, sans réaliser que son mouvement pourrait être davantage étonnant.

Une main qui se tend, pour venir piéger le visage entre ses doigts fins et appuyer sur les joues. Il louche sur cette bouche mise en valeur par l'étau de ses phalanges, l'air ailleurs, à dix mille lieus à la ronde. ‟ C'est un tic ? „ Demande-t-il en desserrant son emprise pour venir glisser son pouce sur la lèvre inférieure de son aîné. Curieux, sensiblement captivé.

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ft.   @Han Dok Ja    
Ils reviennent toujours pour en savoir un peu plus. Sur ce sifflement, impressionné vis-à-vis de cette affection pour les bêtes à quatre pattes, ayant hoché simplement la tête en guise de réponse. Bien plus fidèle et câlin que les chats, le rosé préfère se retrouver avec un chien dans les bras. Étant de ce même acabit, mordeur à bien des égards, se retrouvant bien vite dressé pour un peu de cajoleries et ne plus être seul. Refusant d’aborder la froideur de son partenaire, de cet air haussé et la suffisance maitrisée par tout ce qu’il représente. La langue sur les lèvres et la curiosité au fond des rétines. « Et tu es comment, avec les personnes proches ? ». Le sourire mutin et le verre entre ses doigts, qui glisse soudainement, prêt à tomber s’il ne le rattrape pas de justesse. Les sourcils se froncent, les joues entre les phalanges de son partenaire. L’incompréhension sur ses traits juvéniles.

Il souffle de surprise sur le pouce condamnant ses lippes. Les pupilles remontent vers leurs jumelles, à la recherche de quelque chose. D’une raison, d’une réponse à ce comportement soudain, trop surprenant pour saisir le sens. Il le voit descendre les yeux vers le point qui les relie et l’esprit du plus âgé s’agite, la basculant légèrement en arrière et offrir une meilleure vue au blondinet. « Peut-être ? Je ne m’en rends pas compte. » Il délaisse le verre sur le côté, suffisamment loin pour ne rien risquer, les bras posés contre le sol pour tenir face à l’assaut. Lentement, sa langue se permet une certaine sortie, frôlant la pulpe de ce danger certain, par pure provocation. Venant même mordiller sans faire mal, le rictus en coin et prêter attention à la réaction. Il sait qu’il n’aime pas être touché, mais cela n’est pas exactement le cas. Disons, un format différent ?

Sa paume vient appuyer sur le poignet, comme s’il se raccrochait à lui pour ne pas chuter, tenant fébrilement contre le canapé. Il ne peut s’empêcher de répondre de cette manière, trop tenter malgré le traité signé quelques minutes avant. Il faut croire que le naturel revient au galop, à défaut de toutes les bonnes volontés. Il se penche sensiblement pour réussir à enrouler sa langue, la maitrise après des années de pratique, dirait-il pour faire rougir le plus innocent. Une expertise qu’il ne clame tout de même pas, essuyant suffisamment de synonyme disgracieux. M’enfin, il ne serait pas le premier à le traiter de pute, ceci-dit. Qu’à cela ne tienne, puisque chacun finit dans le même état une fois passé entre ses lèvres.

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ft.   @Noh Asmodée    
Il se sent un peu comme à un test de personnalité, où il doit se décrire lui-même pour essayer de matcher avec d'autres cas dans son genre. Peut-il vraiment exposer son propre comportement envers ses proches ? Dans les faits, l'amabilité prend le dessus sur la vanité, dosant l'arrogance pour la rendre moins éloquente et appréciable à autrui. Dok Ja ne répond pas à cette question, son attention portée sur cette langue qui ne cesse d'humidifier les lèvres exposées de son soi-disant ennemi. Et sa main vient saisir ce visage, la douceur de la peau pâle contre la pulpe de ses doigts. La raison échappe à la conscience, simplement obnubilée par ce muscle apparaissant à certaines occasions. Il ne faut pas être aveugle pour comprendre ce qui attire le regard du plus jeune, surtout pas pour un garçon aussi vil que celui retenu par les phalanges.

Lui, il s'en rend compte. Des mimiques et des tics, des changements d'expressions ou d'humeur, des nuages qui assombrissent le paysage ou des rayons ensoleillés qui percent à de rares occasions. Le blond a vu beaucoup plus d'orages et affronté davantage de tempêtes, qu'un beau ciel bleu et un soleil éclatant. Et là, dans la seconde où les choses s'enchaînent de manière très étrange, il ne sait pas si ce sont des cumulus ou le tonnerre qui gronde. Les sourcils tressautent, surpris par la sensation humide contre la pulpe de son pouce. Il n'était pas prêt à ça, sentant un léger mouvement dans sa main comme un coup de jus. Les traits ne sont pas sévères, les pupilles se rendant d'un point à un autre, dans l'incompréhension la plus profonde qu'il puisse exister pour le cadet.

Bloqué sur l'action du plus vieux, il ne réalise pas que le souffle était retenu. L'air en suspens, les iris rivés sur cette langue qui s'enroule et le cherche. Le pilote déglutit, observant le spectacle offert sans bouger, sans se retirer, sans brusquer. Il reste là, bêtement, coupé du monde qui l'entoure. Un claquement résonne brutalement dans son cerveau, un appel à l'aide de son corps qui surchauffe à l'intérieur. Avec un geste incontrôlé, Dok Ja récupère sa main et sent ses oreilles s'enflammer. Ah. L'électricité parcourt ses membres, pulsant comme des décharges à répétition. Ça lui prend bien dix secondes pour comprendre qu'il a réagi involontairement à la provocation du rosé, de manière physique. ‟ Tu fais chier. „ Marmonne le blondinet en se relevant d'une main appuyée sur le canapé. La honte peint les rides apparentes de son visage, signalant à quel point il souhaiterait s'enterrer dans un trou de souris pour ne plus exister aux yeux du contrôleur.