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Elle tourne. Encore et encore. Ses pupilles restent fixées sur son écran de téléphone. Est-elle bête pour ne pas trouver l’entrée ou le lieu est bien plus hasardeux à trouver ? Évidemment, cela ne peut qu’être… peut-être un peu des deux, à bien y réfléchir. Peu importe, elle pivote sur elle-même comme une princesse, plissant les cils et essayant de trouver l’issue. Les minutes passent et rien n’y fait. Tant pis, aux grands maux les grands remèdes !

Elle essaie de converser avec les passants, dans un coréen parfait, mais apparemment, beaucoup semblent fuir la franco-espagnole et sa beauté éblouissante. Elle fait une légère moue, mais ne désespère pas, jamais. Elle finit par trouver une bouille adorable, quoiqu’un peu timide. Elle s’approche doucement, captant son regard avec un sourire. « Bonjour, bonjour. J’ai un petit souci, je n’arrive pas à trouver une boutique, est-ce que vous pouvez m’aider ? ». Elle tourne son appareil afin de démontrer à quel point elle ne ment pas, gigotant sur place comme une enfant hyperactive, mais tout de même assez sage. « Ça fait presque une demi-heure que je tourne en rond sans trouver et impossible de voir un chemin pour y mener. Je sais qu’avec les travaux, ça bouge un peu. Ou alors, je suis bigleuse, c’est possible en vrai. ».

Elle finit par s’arrêter, sachant qu’elle parle beaucoup. Les bras derrière le dos et dandinant comme une pauvre âme perdue, elle effectue les yeux de biche. « Je vous promets de ne pas vous embêter après, je veux trop aller à cette boutiiiique. ». Elle vient d’ouvrir et ne sera pas disponible pendant très longtemps, d’après ces informations récoltées sur les réseaux. Et elle ne peut, bien entendu, aucunement louper une opportunité pareille ! Mais pour cela, elle doit déjà trouver son chemin.

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T’étais perdu dans tes pensées, à imaginer de nouvelles pièces. Les idées fusaient dans ton esprit et parfois, t’avais du mal à les mettre en ordre. T’aimais ça, la création, la liberté. Tout ce qu’on ne trouvait pas en école de médecine. Tout était parfaitement régulé ne laissant aucune place à l’imagination. Tu détestais ça. T’avais juste pas assez d’argent pour tout abandonner et suivre ton rêve. T’étais un minimum lucide et tant que t’aurais pas des économies pour survivre sans l’aide de ta famille, t’étais coincé dans ce foutu mensonge. Tu sursautais quand une voix féminine parvenait à ton oreille. T’avais pas l’habitude d’être abordé. Avec tes airs plus chinois que coréen, on t’approchait rarement.

Tu haussais un sourcils « Bonjour… » C’était pas étonnant que ce soit une étrangère qui t’adresse la parole. T’avais du mal à suivre. Elle parlait trop. Trop vite. Toi, t’étais du genre à ne pas gaspiller tes mots. C’était silencieux que tu te penchais sur son téléphone, un peu intimidé par son énergie positive. « Je crois que l’entrée est fermée avec les travaux, c’est plus loin. » Tu pointais du doigt la direction. Si elle avait l’air d’une pile électrique, tu restais calme et presque distant. C’était ton caractère, de garder tes distances.

Tu regardais l’heure sur ta montre. T’avais prévu de coudre un peu le temps que tes grands parents soient sortis, mais t’arrivais pas à refuser quand elle te regardait avec des yeux aussi brillants. « Ok…mais on se dépêche. » Tu hochais la tête et tu passais devant elle pour la guider. « C’est quel genre de boutique ? » De vêtements ? Peut-être que ça pourrait t’intéresser ? Te donner de nouvelles inspirations ?

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Elle lève les bras en l’air, le visage ravi et dégoulinant de joyeuseté. Elle vient hocher la tignasse blonde avec vivacité, s’approchant au fait que son interlocuteur ne parait aucunement plus vif qu’elle et sa manie de trop converser. « Merciiiiiiii ! ». Elle se retient au dernier moment d’enlacer l’inconnu, pensant irrévocablement que cela donnera l’envie à celui-ci de regretter et d'opérer un demi-tour aussitôt. Ainsi, ses pas suivent son nouvel ami – car oui, tout nouveau visage n’en sera plus un après quelques mots, c’est ainsi.

« De vêtements ! C’est une boutique éphémère, avec des collections, de ce fait, rares et qui finiront par se volatiliser si je n’y vais pas aussi tôt. ». Elle dandine sur place comme une actrice en peine, l’avant-bras sur son front et le regard désespérée. Qui se redresse quelques secondes à peine pour sortir son téléphone et le montrer à son comparse. La page instagram de celle-ci, démontrant des habits et autres bijoux visuels. « C’est produit avec des tissus de qualité, mais à bas prix. Ou, en tout cas, moins haut que les boutiques de luxe. Ils essaient de marquer le coup sur l’inédit dans un laps de temps très court. Mais, si vous prenez le temps d’observer chaque vêtement, on voit clairement qu’on ne pourra pas trouver ça ailleurs. Puis, certains détails de couture, de tissus ou d’accessoires. Ça fait rêver, vous ne trouvez pas ? ».

Pour celle qui possède une garde-robe bien plus emplie sur son avenir, il est évident que la singularité est passionnante. Mais qui ne rêve pas d’obtenir une pièce que très peu pourront avoir ? « Je ne suis pas douée dans ce domaine, donc je reste un véritable pigeon. Offrez-moi des exclusivités et vous serez certain que je pointerai le bout de mon nez ! Et puis, en tant qu’étrangère, je peux flex un peu. » Aussi extravertie, elle offre des aides non négligeable pour ceux qui espèrent se faire connaitre par le biais des réseaux.

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Son énergie et son débit de parole te donnaient le tournis. Tu demandais comment c’était possible de parler autant et aussi vite. Toi aussi t’étais étranger, mais ton caractère était à l’opposé du tien. On t’avait toujours appris à rester discret, et c’était ce que t’avait fait. Renier ta personnalité pour répondre aux attentes d’une famille qui se foutait bien de ton mal être. Elle attisait ta curiosité. Les vêtements t’aimais ça. T’étais presque jaloux de son attitude totalement détachée du regard des autres. Toi, t’avais grandi, chacun de tes gestes épiés et tu savais pas être aussi naturel. Tu lui enviais ce trait de personnalité qu’elle semblait assumer sans aucune honte. Tu te penchais sur son téléphone, soudainement intéressé par chacun de ses mots. « Oui, ça a l’air de très bonne qualité. Ça se voit aux coutures. Tout est fait à la main je pense. » C’était probablement la première fois que t’avais une conversation au beau milieu de la rue avec une inconnue.

Tu lui montrais le chemin en marchant à ses côtés, pas vraiment à l’aise, alors tu restais concentré sur la conversation. « Je m’y connais un peu. Je pourrais vérifier dans la boutique si ça vaut le coup ou si c’est une arnaque. » Toi t’achetais que tu tissus. Tu dépensais plus ton petit salaire dans ses fringues bas de gamme. Tes pièces étaient uniques et c’était toujours avec fierté que tu les enfilais. Tu te prenais pas pour un grand créateur. T’étais juste heureux de pouvoir laisser libre cours à ton imagination. En particulier dans les moments difficiles. C’était ton échappatoire, le moyen de déconnecter ton esprit de toutes tes idées sombres. « Vous êtes mannequin ? » Tu demandais, impressionnée par sa silhouette qui ferait probablement rêver la plupart des coréennes. Les filles c’était pas ton truc, t’étais pas attiré par leurs courbes, mais tu savais reconnaître les corps qui faisaient vibrer.

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Le téléphone dans les mains et les yeux brillant, elle est positionnée de manière à offrir une bénédiction à ce charmant inconnu. « C’est vrai ? Vous êtes capables de voir si c’est du vol ou non ? Ils ont des tissus, des vêtements, des chaussures aussi personnalisées. Vous êtes dans le milieu ? Vous avez l’air de bien vous y connaitre, plus que vous ne le dites, ça fait envie. ». Sans aucune jalousie, le timbre est même son inverse : elle parait heureuse d’entendre une profession ou une passion qui se dévoile alors qu’ils ne se connaissent pas. Comme si elle encourager un ami. Elle dodeline de la tête, l’excitation grimpant dans ses veines à mesure de leurs pas. Elle n’a qu’une envie : découvrir ces exclusivités et en plus, sous le regard d’un expert.

Que demander de mieux, vraiment ? La question lui fait relever la tête, balançant ses cheveux comme une actrice sur le tapis rouge. « Non. J’ai l’air d’une mannequin ? Vous le pensez ? Vous êtes trop choupi. Je devrais peut-être essayer un jour alors. D’ailleurs, on peut se tutoyer ? Je pense qu’on doit avoir à peu près le même âge ? Je dois être plus vieille. ». Elle octroie une légère moue, avant de sourire d’un air éclatant. Elle sait que les coréens font bien plus jeunes que leurs âges, mais la réalité l’a tout de même frappée violemment la première fois. « J’ai vingt-trois ans. Et je m’appelle Mikaela. ». Ils ne se sont pas présentés, elle ne pense pas ? Elle retient au moins les noms, malgré son tempérament de papillon. Ils avancent toujours, un petit amas de personne commençant à être présent. « Ça va jouer des coudes dans pas longtemps. T'es-tu déjà retrouvé dans ce genre de situation ? Fais comme si tu étais en boite : tu glisses entre les autres et ça ira tout seul ! ». Sans prendre en compte les regards noirs et les grognements intempestifs, évidemment.

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T’avais du mal à suivre, étourdi par son débit de paroles surprenant. Et pour ne pas perdre le fil de cette conversation (monologue) tu te raccrochais au seul sujet qui te faisait réellement vibrer. Les fringues. La mode. Le stylisme. Tout ce qui se rapportait au tissu et aux créations qui pouvaient en ressortir. T’avais pas la prétention de dire que t’étais un expert, mais tu pensais avoir l’œil pour ce genre de chose. A sa question, tu te contentais de hocher la tête. Oui, elle avait l’air d’une mannequin. Une très belle mannequin qui ferait rougir de jalousie la plupart des filles de ce pays. T’étais pas choqué par sa beauté, en Russie, t’en avais croisé beaucoup, des femmes incroyables. Aucune n’avait réussi à provoquer quoi que ce soit d’autre en toi qu’une simple admiration. T’avais vite compris que t’étais différent. Pas comme il le fallait. On attendait de toi que tu te démarques par ton intelligence, ton physique, tes études réussies. Pas avec une tentative de suicide et des attirances déviantes.

« J’ai dix neuf ans. » Effectivement, elle était un peu plus âgé et tu te récompensais de t’être montré poli. « Nikita. Niki. » T’avais pas l’habitude qu’on t’appelle par ton prénom. Si tu l’appréciais, on te posait toujours trop de questions dessus. « Enchanté. » Tu l’étais, même si ton manque de sourire ne rendait pas tes sentiments très flagrants. « Non j’essaye d’éviter la foule en général. » Sauf les soirs d’ivresse ou tu prenais un certain plaisir à danser au beau milieu d’inconnus. Tu comptais suivre ses conseils, plus vraiment certain de mettre les pieds dans la boutique. T’avais plus le choix quand t’étais porté par le flot jusqu’aux portes de l’établissement. T’avais pas vraiment le temps d’observer les pièces. Et tu luttais pour ne pas perdre de vue Mikaela. T’aimais pas te faire bousculer. Ça te ramenait des années en arrière. Tu sentais l’angoisse remonter dans ton poitrail que tu sentais se compresser. « Je…je crois que je vais sortir… » que tu disais à son attention alors que tu cherchais la sortie, totalement perdu.
c’était pas ton truc, t’étais pas attiré par leurs courbes, mais tu savais reconnaître les corps qui faisaient vibrer.

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Elle hoche la tête, avec un « oh » dans une forme parfaite. « Je suis effectivement plus vieille que toi, Niki. Enchantée, je suis Mikaela, mais Mika, c’est mieux. ». Elle n’entend quasiment personne l’appeler par son nom complet, souvent bien plus facile pour les coréens cette appellation et même en Espagne et en France, c’était ainsi. La sonorité n’est pas la même, néanmoins tout aussi mignonne et amusante, elle s’en contente largement. Elle décrit parfaitement la problématique qui va arriver avec la fameuse boutique et lorgne son voisin qui développe le problème de la foule. Oups. Cela se confirme lorsqu’il s’exprime et elle finit par le suivre prestement. Elle vient de se faire un nouveau copain, hors de question de le laisser tout seul et pas bien !

Elle le prend par la main et ils sortent du barrage humain, s’abaissant pour le regarder. « Ça va ? C’est un peu angoissant quand on n’aime pas. On peut attendre sagement ici en attendant que tout le monde entre et venir après ? Ou tu veux peut-être aller boire quelque chose pour te sentir mieux ? ». Pauvre bébou, elle ne lui souhaite aucun mal et faire un malaise vagal serait la dernière chose sur sa liste. Elle se montre patiente, attendant qu’il choisisse ce qu’il préfère pour l’accompagner faire un café ou autre endroit moins animé. Qu’il se sente un peu plus en sécurité.

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Niki et Mika, ça sonnait plutôt bien. Presque comme le nom d’une série ou d’un dessin animé pour enfant. T’aurais pu y réfléchir plus longuement si tu t’étais pas retrouvé au milieu d’une foule qui commençait à réveiller tes angoisses. Tu détestais ça, la foule. Toutes ses voix que tu ne connaissais pas. Te faire bousculer par des inconnus, comme tu l’avais toujours été à l’école. Le gamin différent. Trop grand. Trop mince. Les yeux trop bridés. Trop timide. Trop intelligent. Tous ces souvenirs qui remontaient à la surface et qui commençaient à te submerger. C’était ses doigts délicats qui te gardaient ancré à la réalité et une fois à l’extérieur, tu respirais enfin. T’avais un peu honte de te montrer aussi fragile devant une inconnue. Quelle image est-ce que t’allais donner de toi encore ?

Tu prenais le temps de retrouver tes esprits et tu murmurais sans oser la regarder « Désolé… » Elle était tellement enthousiaste à l’idée d’entrer dans cette boutique et tu l’avais obligé à en sortir. « Tu devrais y retourner, ça a l’air d’être de jolies pièces. » T’avais pas vraiment eu le temps de t’attarder mais le peu que t’avais repéré te semblait de bonne qualité. Des vêtements qui lui iraient à la perfection. « Mais on pourrait aller boire un café…après. » Tu connaissais personne ici. T’avais pas vraiment d’amis. Peut-être que tu devais t’ouvrir un peu plus. Tu ressentais rien de mauvais venant de Mika. Elle était étrangère aussi après tout. Comme toi, elle avait dû subir les remarques et le racisme. Tu disais que c’était l’occasion d’apaiser ta solitude. De discuter de ta passion avec quelqu’un qui pourrait la comprendre. « Y’a une robe qui t’irait super bien. » Toute la boutique, lui irait super bien.

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Elle ne comprend pas vraiment ce qu’il veut dire dans ses excuses. « Pourquoi être désolé ? Tu n’aimes pas, tu n’aimes pas et c’est comme ça. Il n’y a pas de problème. ». Elle penche la tête sur le côté en clignant des cils. Rien ne la dérange et certainement pas lorsque son nouvel ami a besoin d’un peu de temps pour lui. Elle s’approche et lui tapote le dos lentement, avec un geste lointain si jamais il n’aime pas le contact, sait-on jamais. « Ne t’en fais pas, elle en fera d’autres. Je pourrais choper les exclus sur insta. ».

Elle secoue sa main dans l’air en ajoutant que cela n’est absolument pas le cadet de ses soucis. Elle lui décoche un grand sourire. « Évidemment ! Tu connais les cafés ? Je peux t’en conseiller des tonnes, à toi de me dire ce que tu préfères : ambiance cozy, ambiance spéciale genre Hello Kitty, un avec de l’exotique ou des nouveautés chaque semaine. Oh ! Il y en a même avec des animaux. En vrai, je peux t’emmener dans tout ce que tu veux. ». S’il peut découvrir des merveilles avec elle, pourquoi pas ? Bavarder jusqu’à pas d’heures ?

Siroter en regardant les autres et créer des scénarios à leurs sujets ? Tant de possibilités, son cerveau se met en place. Elle clignote des paupières, revenant sur son interlocuteur. Elle lui offre un beau sourire. « Moh, merci bébou. J’ai aperçu quelques pièces qui pourraient être pas mal sur toi. ». Elle claque des doigts. « Ça te dit de musarder dans les rues en trouvant la première boutique de vêtement pour aller essayer ? Celles qui sont vides ? ». Et ainsi lui éviter des problématiques d’amas important de population.

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Tu te sentais un peu idiot d’avoir paniqué. De l’avoir obligé à sortir avant d’avoir fait le tour de la boutique. Tu détestais la foule, te sentir oppressé. Tu pouvais pas t’empêcher de t’excuser et t’étais toujours aussi choqué de sa gentillesse. Tu pensais pas en avoir le droit. Tu prenais le temps de retrouver une respiration plus lente alors que t’avais encore du mal à suivre son débit de parole. Ça te faisait même sourire. Cette façon qu’elle avait de s’emballer pour tout. C’était nouveau pour toi. Rafraichissant. « Quelque chose de simple ? Pas trop à la mode. » Tu voulais pas te retrouver de nouveau collé à des inconnus pour boire un café. « Mais la prochaine fois on pourrait essayer le Hello Kitty. » S’il y avait une prochaine fois. T’avais dit ça sans réfléchir et tu mordillais ta lèvre, un peu nerveux.

Tu relevais la tête quand elle mentionnait les pièces que tu pourrais porter. « Je sais pas, j’ai pas vraiment une taille mannequin. » Contrairement à elle. T’arrivais pas à remarquer que t’avais aussi ta place sur les podiums. Que prendre un peu de poids n’était pas interdit. T’avais cette vision de toi, complètement déformée par les nombreuses remarques de ton père sur ton physique. « Vraiment ?? J’adorerais… » Trainer dans les boutiques avec quelqu’un. Partager cette passion qui te faisait vibrer. T’avais pas les moyens d’acheter quoi que ce soit mais tu pourrais t’inspirer des vêtements pour créer les tiens. Le cerveau souvent en ébullition, tu devais parfois lutter pour dissimuler cette partie de toi. Pour ne pas laisser le loisir à tes grands-parents de découvrir tes véritables souhaits de carrières. « J’ai jamais vraiment fait ça avant. » Parce que des amis. T’en avais pas. T’en avais qu’un.