When the muse requires her artist Kwog Young Nae & @Tsugumi Midori

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Le quotidien d’une célébrité s’apparente aisément à un système monotone. Les mêmes heures de réveil, les mêmes exercices pour entretenir son corps, les mêmes repas, le même train de vie et surtout... Les mêmes rencontres déplaisantes. De quoi accentuer l’irritabilité intérieure de l’actrice qui s’exaspérait à mesure qu’elle était contrainte d’être en compagnie d’un autre acteur qu’elle ne pouvait pas supporter. Ce dernier n’était pas bon, il n’avait aucun talent. Son utilité se résumait à faire la plante verte et être beau. À savoir si la chirurgie esthétique avait été réussie ou si son apparence venait uniquement de la chance... L’un comme l’autre, il y avait de quoi être blasé par sa simple existence. Mais bien entendu... Impossible pour la demoiselle de se plaindre ouvertement ou bien de cracher son venin en toute impunité. La frustration grandissante, elle gardait malgré tout son visage calme même si ses iris ne pouvaient mentir sur sa dépréciation de l’instant.

Pendant l’une de ses pauses, elle ne perdit pas de temps pour envoyer un message à Midori. Sans doute l’un de ses seuls amis avec qui elle pouvait être véritablement infâme et complètement elle sans risquer quoi que ce soit. Le message fut bref et efficace.


Pas un “s’il te plait”, ni un “merci” et encore moins de détails à l’écrit. La raison ? Oh... Personne n’est à l’abri d’un piratage de téléphone et laisser des traces écrites pourraient détruire sa carrière. Pour rajouter à sa paranoïa... Elle était toujours munie d’un détecteur de caméra et de micro sur elle. Younae estimait avoir beaucoup trop travaillé et sacrifié pour tout perdre à cause d’une parole de travers.
Délaissant son smartphone pour le reste de la journée, elle ne déniait pas le regarder un instant, et même si son styliste favori lui avait donné une réponse.  

Les heures de travail enfin terminées, elle se rendit dans sa résidence principale où elle prit une douche et se changea avant de prendre un passage plus discret voire secret, s’assurant une discrétion parfaite pour aller jusqu’à son deuxième appartement pour rejoindre Midori. Elle lui faisait suffisamment confiance pour lui avoir donné le code de sécurité de l’appartement. De toute façon... S’il la trahissait... La mort serait une douce délivrance à côté de l’enfer qu’elle pourrait lui faire vivre. Une fois à bon port, elle pénétrait à l’intérieur du loft, laissant tomber nonchalamment ses talons hauts, enfilant ses chaussons après avoir vu que ceux de son ami étaient déjà absents de l’entrée puis elle s’affala sur le canapé en râlant. N’ayant pas entendu de “bip” significatif, pas de micros ni de caméra dans l’appartement... Donc les plaintes pouvaient suivre, tout comme le langage de charretière.  

- Oh putain... Je te jure Midori, je vais me le faire un de ses quatre ce connard ! Il me les brise avec son air supérieur alors qu’il n’a que sa belle gueule pour lui !!

Evidemment, elle avait déjà parlé de ce “collègue acteur” au pauvre dessinateur... Il en avait entendu des noms d’oiseaux en sa présence. Même si ça ne lui était pas adressé, il y avait une telle ferveur dans sa voix que l’on pouvait presque penser que la personne qu’elle détestait, était en face d’elle...

- Il a pas une once de talent, il joue aussi bien qu’un nouveau-né et on le laisse faire ce qu’il veut ! Mais bordel, comment ils font pour corriger ses défauts au montage ?! Ah oui, c’est vrai... C’est une putain de plante verte ! Il a pas besoin de script ou parler puisqu’il sert qu’à faire joli ! Et ça se dit “acteur” ? La bonne blague !

Oui, la verve demeurait plus que significative, car il y avait bien une chose que Young Nae ne supportait pas... C’était récompenser la médiocrité ou le succès non mérité... Et ces derniers temps, elle devait fréquenter un sacré morceau d’incompétence et de laxisme.