The truth untold
i kinda feel bad 'bout that.
@Lee Jae Sung
ootd Réfléchir. Tourner les phrases vingt fois dans l’esprit.
Avouer, sans abîmer la mémoire d’un géniteur auréolé, qui se perd dans les flammes ardentes.
Avouer, sans amener les affres de la pitié dans le regard constellé de son aîné.
Avouer, et taire sa culpabilité. Les jours défilent, une interminable procession où sa bouche demeure scellée, comme sous l'emprise d'une force invisible. En lui, un tourbillon d'émotions opposées gronde. La culpabilité étreint son honneur, la tristesse déforme son sourire. Il est de ceux qui aspirent à parler, à dévoiler la vérité, mais qui s'égarent dans un labyrinthe de mots inexprimables.
Enfermés entre quatre murs, il se tient lui-même en otage, la tension montant crescendo. Les souvenirs du passé reviennent hanter ses pensées. Cette scène, il l'a imaginée mille fois, celle où il s'ouvrirait enfin, où il serait sincère... Où il raconterait tout.
« Hyung ! » Son cri s'élève, peut-être un peu trop fort, brisant le silence oppressant qui l’entoure. A l’écho de sa voix, un frisson serpente le long de son être. Une note vibrante qui allume la gêne, épanchant un doux incarnat sur ses joues. Ses doigts s'amusent alors en un ballet solitaire, cherchant refuge dans le mouvement pour apaiser la danse de son cœur.
« J’aimerais m’excuser. » Dans l'épaisseur du moment, une assurance inattendue s'élève en lui. C'est un éclat délicat, comme une perle rare dénichée dans les abysses de son être. Et tandis que cette confiance naissante prend place, son visage, jadis éclatant, se teinte d'une sobriété qu'on ne lui connaissait pas. Une nuance plus terne que d'ordinaire, empreinte de la lourde culpabilité qu'il porte comme un fardeau insupportable.
Comme des ombres dansantes, les pensées sombres qu'il avait autrefois nourries à l'égard de son aîné se glissent silencieusement à travers sa conscience. Leurs éclats ténébreux obscurcissent son esprit, projetant un voile sur la clarté de leur relation, désormais égarée dans le dédale des malentendus. Une culpabilité oppressante prend racine en lui, pesant lourdement sur son cœur. Les lamentations silencieuses de son âme peignent un portrait de misère, regrettant amèrement d'avoir laissé ces pensées empoisonner leur relation. La tristesse, comme une pluie fine et implacable, s'infiltre en lui, l'envahissant de douleur alors qu'il prend conscience de la distance inutile qu'il avait créée entre lui et son aîné.
Il ponctue sa confession en murmurant doucement :
« Pour tout. »