♡ ・・ contexte
Séoul, capitale de la Corée, peuplée de gens aux ambitions et rêves multiples et différents. Vous vous baladez parmi eux, le regard déterminé ou, au contraire, voguant avec hésitation sur les bâtiments qui vous entourent. Jusqu'à ce que vos yeux tombent sur une carte de visite abandonnée au sol, qui représente ce que vous cherchiez, consciemment ou non. Dessus, une inscription : Nous vous offrons une deuxième chance.

Depuis quelques mois, l'entreprise Second Chance a installé ses bureaux à Séoul, où elle s'est donnée pour mission d'offrir une deuxième chance à tous ceux qui en ont besoin. Que vous ayez perdu votre travail, vécu une rupture compliquée, ou soyez en demande de réinsertion sociale, les portes de l'agence vous sont ouvertes, peu importe votre histoire ou votre passif.

N.E.W.S

01/09/24 - Version 5.0 >> ici <<
04/08/24 - Version 4.2 >> ici <<
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01/11/23 - Version 1.1 >> ici <<
01/09/23 - Ouverture du forum >> ici <<
17/08/23 - Création du forum
16/08/23 - Naissance du concept

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Le concept du forum est issu de la connexion des rares neurones possédés par le staff. Le graphisme est signé Opi, et les codages sont gérés par Yunie. Merci de ne pas nous plagier ♥ Ceux qui nous ont aidées à faire tout ça se trouvent juste ici
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    tenue:

    Amsterdam.
    Chaleur de fin d'été, brouhaha citadin, joyeux bordel cycliste et splendide tambouille culturelle.
    Ils disaient que la ville était ouverte à la diversité, et peut-être même est-ce l'une des plus avancées en la matière. En tout cas, c'est en ce qui concerne l'Europe. Et ils n'avaient pas tort. Sous le regard impressionné et ravi de Suho, la ville s'illustre à merveille dans la caricature décomplexée qu'on dépeint de la Venise du Nord.
    ... On peut donc aisément supposer que la capitale des Pays-Bas aurait tout pour faire scandale dans un pays coincé comme la Corée du Sud.

    - Tu te rends compte ? Ils ont des bus LGBT.

    Il fixe un car multicolore en train de disparaître au coin de la rue.
    Son regard se tourne alors vers le voisin.
    Garde du corps attitré.
    Suho l'a choisi tout spécialement pour l'occasion.
    Et à dire vrai, parmi les mille meilleurs gardes du corps au monde, son choix se serait arrêté sur Jihoon quoiqu'il arrive.

    - Ta silhouette détonne dans ce feu d'artifice coloré... Pourquoi tu t'es habillé en noir ? Il fait trop chaud pour porter du sombre. Tu devrais faire comme moi.

    Le blanc.
    La pureté.
    Le ample.
    Mise en valeur de sa carrure fine, presque féminine. Il flotte à l'intérieur de sa chemise, aérien dans ce coton délicatement posé sur sa peau de bébé poudrée.
    Jihoon le suit comme l'ombre. Sans doute est-ce pour cette raison qu'il est vêtu de noir.
    À moins que ce ne soit encore une de ces consignes farfelues de l'agence. Ne portez rien qui puisse prendre le pas sur la beauté de l'idole.

    - J'ai envie de tester une spécialité locale. Qu'est-ce qu'ils mangent à Amsterdam, Ji Hoon ? On prendra à emporter pour ce soir en rentrant.

    Compte sur le body guard pour faire le travail à sa place et taper la recherche Google fissa.
    En attendant. Tape la pose sur un des milliards de ponts qui enjambent les rues de la capitale. Index et majeur en formation V, il dégaine le sourire dopé à l'aegyo, avant de déclencher le selfie.

    - Mes fans vont adorer... Qu'est-ce que tu dis de ça ? Plutôt comme ça, ou comme ça ?

    Il alterne entre deux poses quasiment identiques, attendant après l'opinion de son agent de protection.
    Finalement, il tranche tout seul et prend quinze nouvelles photos.
    À deux doigts d'inclure Ji Hoon sur la suivante.
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    @Kang Su Ho
    On est pas là pour s’tripoter sur des décos de bus, songe-t-il avec mépris pour lui-même.

    Ji Hoon observe Suho d'un regard glacial. Se demande s'il est réellement payé assez pour supporter ce genre d'attitudes. Frasques incessantes. Préoccupations superficielles de la starlette qui semblent ne connaître aucune limite. Chaque mimique exagérée, chaque foutue demande futile, ça lui fout un putain de mal de crâne.

    « J'suis pas ton assistante » hostilité à peine contenue. Pour lui, c’est pas seulement une négation, c’est un rappel brutal de l'égalité qu'il attend malgré les rôles définis. Il était là pour sa sécurité, pas pour satisfaire ses caprices.

    Malgré ses efforts pour l'ignorer, sa voix résonne inlassablement dans ses oreilles. Paroles superflues martelant son crâne.
    Manège des poses, des sourires forcés ; ça le rend dingue. Chef-d'œuvre visuel gâché par une personnalité insupportable.

    Putain d'diva grogne-t-il, ses pensées dégoulinant d'agacement.

    « Pense à prendre un photographe à tes côtés, les prochaines fois… T’as l’air d’en avoir plus besoin qu’un garde du corps, » pique lancée. Coup direct dans le narcissisme éhonté de Suho.

    Grande inspiration pour se calmer quand chaque sourire forcé de la star, chaque nouveau selfie, ravive l'étincelle de son ire.

    Une partie de lui veut tout simplement partir, le laisser se débrouiller seul. Mais il sait qu'il ne peut pas se le permettre. Alors, il serre les dents, ravale son agacement. « Sois gentil, gamin. Fais ton cirque, prends tes selfies débiles, mais fous-moi la paix. T'as pas besoin de moi pour tenir ton petit monde de paillettes. »
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    Ji Hoon était comme ça.
    Sans joie.
    Ou en tout cas, il était très fort pour paraître comme s'il en était dépouillé.
    Suho n'en tient rigueur que par pure taquinerie, en réalité, il se moque bien de ce qui peut se tramer dans le passif du body guard, tant qu'il a une compagnie avec laquelle échanger. Solitude serait sa pire ennemie.

    - Rooooooh,

    Pour toute réponse face au refus d'une recherche Google.
    Tant pis. Ils mangeront ce sur quoi ils tomberont. Suho aime le luxe, les belles choses, la nourriture chère et importée de l'étranger, qui a fait travailler tout un tas d'innocents dans des conditions déplorables. Aussi il n'est pas surprenant de le voir lorgner sur toute une rangée de montres hors de prix à travers la vitrine d'une boutique clinquante.
    L'après-midi se passe ainsi. Lèche-vitrine. Selfies. Lèche-vitrine. Re selfies. Parfois, des fans le reconnaissent, gloussent, rougissent, posent la question "Vega ? Tu es Vega, du groupe V+V ??" Et rien n'aurait pu plus flatter l'égo du concerné qu'un poulailler de fans à Amsterdam. Au grand dam du garde personnel qui se tape l'assistance de ces sessions photos et autographes. Puisqu'on l'a payé pour intervenir en cas de pépin.

    - C'est vrai que j'aurais dû engager un photographe. C'est difficile de bien tenir le téléphone tout en prenant une belle photo.

    Mais fort heureusement, comme d'habitude, son makeup est parfait, discret et naturel, et sa coupe est taillée au millimètre près.
    Cela dit, sous cette belle journée ensoleillée, le manque de cohésion avec son agent de la sécurité chagrine Suho, qui aurait certes peut-être préféré la compagnie d'Hanseol, mais qui ne regrette malgré tout jamais son choix d'avoir embarqué Im jusqu'à l'autre bout du monde. La fin d'après-midi approchant, il leur faut désormais trouver ce qui constituera leur repas de ce soir. Déjà qu'ils ont un hôtel de luxe réservé à leur nom. Mais tout l'intérêt du tourisme pendant la période de congé réside dans le fait de pouvoir se détacher de la SC pour vivre une existence à minima normale.

    - Le hareng cru, ça a l'air pas mal. Bitterballen... Des frites épaisses !

    Bon, c'est très simple, mais ça a le mérite de mettre tout le monde d'accord.

    - Un poulet fermier avec des frites épaisses, s'il vous plaît. Sans sauce. Et la boisson... Un sprite. Ji Hoon, tu veux quoi ?

    Suho se tourne vers le concerné tout en sortant son porte-monnaie bien lourd.
    Les odeurs de friture embaument dans toute l'allée, volailles suspendues à leur pic à brochette. Du jus s'en écoule, généreux et goûtu. On aurait pu s'attendre à ce que la diva s'arrête à un endroit plus chic, mais faut-il croire qu'elle-même est remplie de surprises.
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    @Kang Su Ho
    Molosse fidèle collé à son maître.
    Il suit, observe, prêt à mordre à la moindre lueur de danger.
    Les pépiements incessants des midinettes en chaleur qui se pâment à l'ombre de sa gloire lui vrillent les tympans. Pire qu'un essaim d'abeilles affolées, elles bourdonnent, l'entourent de leur mièvrerie, et tout cela le laisse aussi perplexe que dégoûté. Malgré tout, la fascination de Suho pour les vitrines étincelantes trahit son aisance financière, mais aussi son insouciance. Oisillon aux plumes d'or égaré dans son propre monde. Irrésistible opportunité de manipulation, un jeu d'enfant pour qui sait manier les cartes de l’influence.

    Gamin veut plaire, aime plaire. Cela transparaît dans son allure, soigneusement composée, méticuleusement maquillée. Une touche subtile accentue sa silhouette élégante, dessinant l'image d'une élégance travaillée.

    L'astre solaire amorce son lent déclin, peignant le ciel d'une palette de teintes mordorées tandis que l'appétit, ce visiteur insistant, frappe à la porte de son estomac. Lui, les langues étrangères, c’est comme extraterrestre. Alors, en guise de réponse, il lâche seulement « Comme toi. » d’une tonalité plus douce, plus calme. Presque irréelle. Ses papilles étaient peu habituées à ce que l'on paie pour leur festin, frétillent d'anticipation devant l'imminence d'un repas offert.
    Il sourit discrètement, se réjouissant de l'opportunité qui se présente à lui. Finalement, la fin de journée promettait d'être intéressante. « J’suppose que tu invites ? J’vais être gentil, je vais te donner un conseil avisé » visage tiré d’un sérieux implacable, il poursuit « J’ai beau être le toutou de service, tu devrais faire attention aux gamines qui mou… à tes fans. Ta notoriété te rend encore plus vulnérable. » il se glisse dans le rôle du gentil, manœuvrant habilement pour apaiser les bruits discordants de ses paroles passées, usant charmes feints et sourires calculés pour rallier la sympathie à sa cause. « J’ai pour habitude de regarder mes clients se goinfrer, sans broncher. C’est ton côté altruiste qui te pousse à m’inviter ? » le regard qui scrute avec une avidité calculée, désireux de connaître les failles de la star.
    Les zones vulnérables sur lesquelles il pourrait exercer son influence.

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    Comme toi.
    Surprise et satisfaction de voir que l'autre se rallie à sa cause.

    - Bon, on va partager le poulet.

    Parce qu'il ne peut pas trop abuser avec la nourriture afin de pouvoir préserver sa taille de guêpe, voyez-vous.
    De son anglais approximatif, il glisse les billets convertis sur le comptoir. On lui sourit avec emphase, très certainement que même le vendeur de poulet inconnu à toute industrie de k-pop trouve sa sainteté jolie à regarder.

    Il plaît, c'est un fait. Aux filles, parce qu'il a cette voix de velours, cette beauté naturelle. Et parfois... Il plaît aussi aux garçons. Style vestimentaire et attitude efféminés, Suho en joue, nulle doute qu'il aime satisfaire la vue de elles et eux, s'amuse à hanter les rêveries des uns et des autres.

    De son garde personnel, peut-être.

    Mais bon. Difficile de savoir ce qui se trame derrière ce visage à l'expression impénétrable. Si on apprend à toutes les idoles à savoir user de leurs charmes en dégainant les sourires à tours de bras, Ji Hoon est l'exception qui le rend pratiquement impossible à cerner. Même jusque dans sa façon de se vêtir, aucune préférence ne transparaît réellement de lui. Il est l'ombre qui suit, s'accroche aux chevilles de Suho. Dans un but de le protéger, sûrement. Pour autre chose, peut-être.

    - Je vais pas laisser mon plus fidèle serviteur mourir de faim.

    Fausse magnanimité derrière le visage insolent. Il sourit, rythme de marche qui s'aligne automatiquement à celle de Ji Hoon. Un besoin de proximité, d'être au plus près de celui qui est censé assurer sa sécurité. Peut-être que oui, l'avertissement résonne, fait son effet jusqu'à sa pensée.

    Pourtant, il assure :

    - T'inquiète, je risque rien. Tu vois comme ils sont adorables ? Ils m'aiment.

    Sachet de nourriture à la main, il parcourt les rues avec une insouciance évidente, enjambant le pont afin de rejoindre la rue qui mène jusqu'à l'hôtel. Bâtiment fastueux à la pierre blanche qui s'élève et surplombe la ville.

    - Tu sais Ji Hoon, je ne suis pas sans cœur. La preuve : je m'occupe bien de mes chiens.

    Une risette lui étire les badigoinces un peu plus fort.

    - Et je tiens à ce qu'ils mangent à leur faim. Pour le dessert, qu'est-ce que tu aimerais ?

    Lorsqu'il se tourne vers son aîné, Suho s'enquit d'un gloussement silencieux, la mine réjouie tandis qu'il imagine comment Ji Hoon aime clôturer son repas. Par une pâtisserie hors de prix, un verre de vin, ou mieux encore : une compagnie agréable à savourer sous l'édredon. Nul doute que lui aussi attire un public féminin.

    En atteignant l'hôtel, il n'a pas besoin de s'annoncer pour qu'on le reconnaisse, l'amène sur le chemin qui donne à la suite luxueuse réservée à son nom. Chacun dispose de sa propre chambre évidemment, et cependant, gamin se soustrait une nouvelle fois aux règles de bonne conduite.

    - Hmm... J'ai pas envie de rejoindre ces péquenauds ce soir.  Mange avec moi, Ji Hoon.

    Caprice puéril, sait que l'autre ne saurait refuser vu le prix auquel on le paye à subir les exigences de l'idole.

    Clé dans la serrure, la porte s'ouvre sur le salon immense, jouxtant chambre et salle de bain. L'espace est bien trop grand pour une seule personne. Cela dit, Vega s'émeut devant l'attention qui baigne au beau milieu d'un seau de glaçons.

    - Ils m'ont même préparé une bouteille de champagne...
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    Hear me tonight


    @Kang Su Ho
    Aucune parcelle d’altruisme.

    L’insolence exacerbée.

    Touche de naïveté tout de même présente dans les paroles, les gestes.

    « Je vais pas laisser mon plus fidèle serviteur mourir de faim. »
    Dans ces mots, Ji Hoon perçoit une condescendance subtile, une ironie masquée derrière un sourire, une manière déguisée de lui rappeler sa place subalterne dans cet univers étincelant qu'est celui de Su Ho. Ces mots sont comme des aiguilles fines, venant percer l'orgueil du garde, lui rappelant sa condition de simple homme de main dans un monde où l’idole trône en roi.

    Une manière de l'écraser sous le poids de l'arrogance de sa célébrité.  

    Les poings de Ji Hoon fourmillent d'une impatience maîtrisée. Braises prêtes à s'embraser au moindre souffle. La tentation de laisser libre cours à sa colère l'envahit, chaque muscle tendu comme un arc sur le point de se détendre. Pourtant, il retient ce tumulte intérieur. Il sait qu'il ne peut se permettre le luxe de perdre son travail, que son avenir est suspendu à un fil fragile et que le moindre faux pas pourrait le précipiter dans l'abîme de l'incertitude. Les enjeux sont trop grands, les conséquences trop lourdes. Et surtout, il ne peut se permettre de se mettre Su Ho à dos, pas maintenant. Alors, il serre les poings, étouffe sa rage dans un silence résolu, conscient que la maîtrise de soi est sa meilleure arme dans ce jeu de dupes.
    « Tu t'occupes bien de tes chiens, hein… » répète-t-il, les mots chargés d'un sarcasme acerbe. Dans un geste presque imperceptible, Ji Hoon glisse sa langue sur ses lèvres, en goûte l'amertume de sa propre rage. Mouvement fugace. Unique moyen de retenir l'ouragan qui gronde en lui. Ses yeux, pourtant, restent durs et imperturbables, masquant le tumulte de ses émotions derrière un voile d'indifférence glaciale.

    Appétit coupé. Et voilà que le gosse dévoile un intérêt feint pour ses préférences culinaires. « Une cigarette... Peut-être même un paquet après cette journée. » parce que jouer les nounous, ça épuise les nerfs qui ne demandent qu’à être apaisés.

    Les couloirs de l'hôtel déroulent sous ses yeux un luxe ostentatoire, les murs pareils à des toiles d'art, une symphonie de couleurs chatoyantes et de dorures scintillantes qui murmurent l'opulence des lieux. Lui, il sait : ce soir, son repos ne sera pas bercé par ces draps de soie et ces oreillers moelleux. Un autre lieu l’attend. Alors, il choisit de se délecter du faste environnant aux côtés du riche qu’il suit comme un chien fidèle. Ca tombe bien, il se fait de nouveau capricieux, et cette fois, ça joue en faveur du professionnel de sécurité. « J’comptais bien avoir ma part. » qui équivaut à un ‘oui’ implicite.

    La porte s’ouvre, et de nouveau, la puanteur du faste chatouille son odorat. Suffit de savoir gueuler quelques mots aux micros, sourire niaisement aux gamines et les billets te tombent sous le nez… J’devrais penser à me reconvertir.
    Il ôte ses chaussures avec l'aisance d'un homme chez lui et franchit le seuil de ce sanctuaire éphémère. Dans le creux de sa paume repose un paquet de bonbons, un trésor sucré dissimulant les contours acérés de ses médocs. D'un geste habile, il en extrait un, le laisse glisser sur sa langue comme une offrande à l'apaisement. Il se sert un fond de verre de champagne, l'effervescence dorée tourbillonnant dans le calice de cristal. D'une gorgée audacieuse, il avale le contenu. Cependant, ce breuvage, pourtant symbole de raffinement, n'est rien de plus qu'une façade trompeuse. L'amertume du médicament se mêle au goût du champagne, créant une symphonie discordante dans son palais. « Ahh… C’est ce genre de merde que tu bois ? » traits déformés par le dégoût, et le regard qui glisse subtilement sur la main qui détient le repas du soir.

    Serpent rusé et calculateur, Ji Hoon s'approche de sa proie avec une lenteur calculée. Ses doigts effleurent le menton de Su Ho, le soulevant délicatement. Ses yeux tracent chaque contour de son faciès « T'as de bonnes joues. Ça la fout mal pour un mec qui s'doit d'avoir un physique irréprochable, non ? » ses mots glissent dans l'air, empreints de cruauté dissimulée derrière un masque d'indifférence. Frapper là où ça fait mal.

    Ses doigts se retirent comme s'ils n'avaient fait que caresser la surface d'un tableau précieux. Puis, d'un geste brusque mais calculé, il s'empare du sachet. « Tu devrais faire attention à ton poids. » un clin d'œil complice vient ajouter une couche de venin à ses paroles. Le sachet est jeté sans cérémonie sur la table, et de ses mains, il l’entame. Tentative d'amener le dégoût à celui qui vit dans l'opulence. « C'est pas mal. Merci pour le repas. » ton désinvolte. Voix empreinte d'une satisfaction mordante.

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    Heureux de tenir la laisse.
    D'être ce joyau précieux pour lequel la horde de clébards s'affame et se débat sans cesse. Beauté arrangeante dès la naissance. La frimousse faite pour le feu des projecteurs. Le corps généreusement courbé, l'allure féline à l'intérieur des étoffes de soie. L'expression toujours adorable, insolente et même aguicheuse. Personne ne peut être laissé dans l'indifférence, quitte à détester l'être qu'il est.

    - On ne fume pas à l'intérieur. Tu iras dehors.

    À la niche.
    Un rappel des règles qui pourrait sembler inutile. Ne l'est pourtant pas face à l'entêtement qu'il connaît de Ji Hoon à tenir les règles en horreur. C'est peut-être la raison principale pour laquelle Suho a tenu à le voir à ses côtés pour ce périple mièvre. Rendre l'instant un tant soit peu divertissant.

    De retour au calme, mais pas pour longtemps. Plafonds trop hauts. Marbrures et colonnes blanches. Le son de ses talons ricoche jusqu'au luminaire, avant de se faire avaler par les tapis épais sur lesquels la table de la salle à manger se dresse.
    Il ne supporterait pas la solitude d'un lieu aussi grand. Aussi vaste, malgré les dorures qui s'accordent si bien à son teint laiteux.

    Tandis qu'il dépose au meuble les affaires de ses emplettes superflues, son garde s'en est allé se servir égoïstement la coupe de champagne.
    Suho le regarde, l'air curieux. Comme on observe une bête goûter au grand cru pour la première fois de sa vie.

    - C'est un peu trop fort pour toi ? Tu manques d'entraînement...

    Rictus narquois nargue le plus âgé, à l'heure où l'étoile montante s'octroie une flûte dont il déguste les premiers centilitres sans sourciller. La mousse habille l'ourlet délicat de sa lèvre supérieure. Il récupère, du bout de la langue.
    Surprise quand on vient lui soulever le mandibule. Main calleuse placée à la ligne de sa mâchoire, il se laisse pourtant redresser, inspecter par l'œil affûté du plus vieux. Sait qu'il ne trouvera aucun défaut, aucune faille. Perfection faite comme seconde peau. Oh non, Ji Hoon ne trouverait rien de plus sur cet épiderme qu'un éclat trop pur et juvénile.
    Sans doute est-ce pour cette raison que le contact est aussi électrisant.
    La sensation de se faire toucher par une forme de souillure délicieuse, issue des bas fonds. Sa dureté implacable à lui, contre la douceur hypocrite qui l'anime perpétuellement.

    Et alors, l'affront suprême.
    Se servir les pattes à même le plastique, attraper la carcasse pleine et généreuse pour tirer une lamelle de blanc sans la moindre once d'hésitation.
    Sous l'aberration du spectacle, garçon scrute son chien se repaître impunément avant et devant lui. L'animal est debout, sans même avoir pris la peine de s'asseoir. Il pourrait être dans la rue à arracher la barbaque à même le stand que l'émoi de l'idole serait identique.

    Sans un mot, il s'avance.
    Pieds nus voltigent élégamment au-dessus du parquet verni.
    Démarche aérienne qui tranche avec l'acte à venir.
    Sa main fond en oiseau de proie, se saisit du poignet criminel. Fermeté qui presse à la chair tendue, abolissant davantage d'insubordination.
    Alors, son timbre de voix, habituellement velours chaud, s'extrait du fourreau pour couper l'effronterie dans un calme cinglant.

    - Je ne t'ai pas donné l'autorisation, Ji Hoon. On ne vous apprend donc pas la politesse ni les manières, à vous, les chiens...

    Déception mêlée au mépris. Un soupir crève sa poitrine.
    Sans lâcher le poignet, il affirme sa position.

    - Tu ne sais pas te servir de couverts ? Quelqu'un a pourtant pris le temps de dresser joliment la table pour nous...

    L'agacement froisse son minois.

    - Assieds-toi.

    Bête tenue à l'obligation, au risque de voir sa paye diminuer encore et encore. Gamelle qui se réduit à vue de nez.
    Et si le chien est encore récalcitrant, son maître vient glisser une main à son pelage, forçant le corps à perdre en ampleur jusqu'à rejoindre une position assise.
    Perdues au milieu de cette masse noire et drue, ses phalanges s'attardent, frôlent cuir chevelu. Récompensent l'ordre exécuté, peut-être.

    - Tu sais quoi ? Je n'avais pas prévu ma soirée à ça. Mais je pense qu'un peu de dressage ne te fera pas de mal.
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    Hear me tonight


    @Kang Su Ho
    Les oreilles sourdes aux paroles de Su Ho. Volonté farouche de ne pas se laisser submerger par le flot de sa voix. Il ignore, délibérément, les mots qui tombent comme des poids dans l'air. Se replie sur son propre silence, érige un rempart de mutisme pour protéger son intégrité. Les phrases de l'idole ricochent sur lui comme des vagues contre un rocher solide, ses pensées murmurant des réponses que sa bouche refuse de libérer ; l’argent pour unique motif.

    Puis, l’inattendu s’abat.
    Sans sommation, ni préambule.

    Il y a ces doigts impertinents qui s’enfoncent dans sa tignasse comme des serres d'aigle. Choc brutal qui le prend au dépourvu. L'incompréhension se dessine avec des traits nets sur son visage, ses yeux écarquillés reflétant un tumulte d'émotions, mélange subtil de colère et de confusion.
    Abandonné à son sort, il s'effondre sur la chaise, sa dignité froissée sous le poids de l'autorité inattendue. D’un simple geste, il devient pantin désarticulé. Les certitudes vacillent, tandis que le souffle court de l'étonnement s'échappe de ses lèvres entrouvertes. Cette intrusion brutale dans son espace vital est une claque silencieuse, une démonstration de pouvoir qui transgresse les frontières de leur relation. Et ça lui laisse un goût désagréable en bouche.

    « Tu sais quoi ? Je n'avais pas prévu ma soirée à ça. Mais je pense qu'un peu de dressage ne te fera pas de mal. »

    Exutoire dans cette explosion sonore, dans ce rire qui semble remplir le moindre centimètre de la pièce somptueuse. Chaque écho rebondit sur les murs ornés de la luxueuse suite, se perd parmi les dorures et les éclats de cristal. « Putain… » ça se fane sur un soupir, lourd de colère, de frustration ; une sorte de râle mêlé d'exaspération. Ses deux éclats d’obsidienne étincèlent d’une lueur hostile, mais dans l'œil de la tempête qui gronde, il parvient à maintenir une surface d'eau lisse sous ce sourire amer.

    Sa main saisit le poignet du prince. Le décale d'un mouvement ferme mais contrôlé, marquant ainsi sa volonté de ne pas se laisser dompter. Puis, calmement, ses doigts graisseux s’invitent sur la chemise immaculée. Simple désir de lui enlever les strates de crédibilité qui l'enveloppent. « T'as des ambitions, c'est mignon. » ses mots s’évaporent à mesure qu’il assure une distance. En profite pour sortir une cigarette de son paquet, défiant ouvertement l'interdiction tacite. La clope s'allume. Première taffe tirée sur les nerfs. Banale habitude. La fumée épaisse s'échappe de ses lèvres, danse dans l'air comme un serpent rebelle, alors qu'il soutient le regard de Su Ho d'un air provocateur. « J'me permets, princesse. Besoin de me calmer, tu comprends ? » finalement, il se laisse choir sur la foutue chaise, clope au coin des lèvres, comme si c'était lui qui menait la danse.

    Sourire nonchalant planté sur le visage. « J'suis de bonne humeur. Et si tu venais manger ? J’suis assis, comme tu l’voulais. » la colère ne l'aidera pas à atteindre son objectif, alors il puise dans les dernières miettes de patience. Châtie le gamin d'un geste : tapote sa cigarette au-dessus de son assiette, laissant les cendres tomber en une pluie, comme un rappel silencieux de l'autorité qu'il détient. Et dans cette envie de braver les limites, les volutes de fumée s'échappent de ses lèvres, se dispersant dans l'air comme des pensées éphémères.


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