♡ ・・ contexte
Séoul, capitale de la Corée, peuplée de gens aux ambitions et rêves multiples et différents. Vous vous baladez parmi eux, le regard déterminé ou, au contraire, voguant avec hésitation sur les bâtiments qui vous entourent. Jusqu'à ce que vos yeux tombent sur une carte de visite abandonnée au sol, qui représente ce que vous cherchiez, consciemment ou non. Dessus, une inscription : Nous vous offrons une deuxième chance.

Depuis quelques mois, l'entreprise Second Chance a installé ses bureaux à Séoul, où elle s'est donnée pour mission d'offrir une deuxième chance à tous ceux qui en ont besoin. Que vous ayez perdu votre travail, vécu une rupture compliquée, ou soyez en demande de réinsertion sociale, les portes de l'agence vous sont ouvertes, peu importe votre histoire ou votre passif.

N.E.W.S

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01/11/23 - Version 1.2 >> ici <<
01/11/23 - Version 1.1 >> ici <<
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17/08/23 - Création du forum
16/08/23 - Naissance du concept

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✧ ・・ crédits
Le concept du forum est issu de la connexion des rares neurones possédés par le staff. Le graphisme est signé Opi, et les codages sont gérés par Yunie. Merci de ne pas nous plagier ♥ Ceux qui nous ont aidées à faire tout ça se trouvent juste ici
  • Second Chances
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    Ghost from the past


    @Oh Tae Eun
    Ji Hoon tire une dernière latte de sa clope, lâchant la fumée avec un soupir agacé. La lumière du vidéoclub, vacillante comme une étoile mourante dans l'obscurité, inonde ses orbes d'une lueur éclatante et décadente. L’intérêt se porte sur son gardien : ce vendeur, aux traits familiers. Foutu point d'interrogation fluorescent, ne faisant qu'agacer sa curiosité déjà à vif.

    Nécessité de mettre un nom sur ce visage qui le hante.
    Les tripes qui se tordent d'ambition.

    Pied posé dans l’enseigne et la voix d'un homme qui éclate dans l'air, criarde comme une alarme incendie en pleine gueule. Le client se comporte comme s'il était béni des dieux par les rides qui flétrissent son visage, comme si l'âge avait transformé sa condescendance en une arme sacrée. La cinquantaine, pas plus. Ses mots s'infiltrent dans les crevasses du crâne de Ji Hoon. Irritation légère. Léger grincement de dents ; mais au fil des secondes, ça se transforme en une rage grandissante, une explosion d'énervement sourde au fond de son ventre. Son regard s'assombrit peu à peu, les coins de sa bouche se tirant vers le bas dans une grimace de frustration. Il sent ses poings se serrer, l'envie de frapper quelque chose, n'importe quoi, pour faire taire ce putain de vacarme qui lui vrille les tympans.

    Ses chaussures frappent le sol avec une cadence lourde, presque militaire, chaque pas résonnant dans l'air comme un avertissement sinistre. « Écoute, l’ancêtre, je vais pas te l’répéter deux fois, » crache-t-il avec une rage contenue. « Dégage d'ici avant que je te foute le deuxième pied dans la tombe, et crois-moi, t'aimerais pas la façon dont je m'en occupe. Alors dégage, tant qu'il te reste encore un peu de dignité. » Ses paroles sont chargées d'une menace palpable, chaque mot martelé comme un coup de marteau sur l'enclume de sa colère grandissante.

    Le vieux fulmine en silence, son regard lançant des éclairs alors qu'il se retire du vidéoclub en braillant des jurons à demi-mots. Ji Hoon n’y prête pas plus d’attention, pose une main négligente sur le comptoir. Dans ses yeux, une explosion de curiosité qui démange son esprit. « T’as quoi à proposer comme film intéressant ? » qu’il lance, la nonchalance dans la voix. Lui, ce qui l’intéresse, c’est le nom de ce mec, mais il est trop borné pour lui demander directement.
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    Dernièrement, j'ai eu de la chance avec les gachas. J'ai tiré un Dracaufeu et même un Électhor ! Et j'ai eu un Draco, et un Salamèche, et un...

    *ding dong*

    Oh, un client.
    Je range proprement mes capsules Pokémon sous le comptoir, avant de sourire poliment et saluer celui qui vient d'entrer. Un homme plutôt âgé.

    Par contre, il a pas l'air super joyeux.

    - Bonsoir !
    - C'est vous celui qui m'avez vendu cette aberration ???
    - Pardon, de quoi parl...
    - Vous voyez c'qui est marqué sur la pochette ? Est-ce que c'est marqué "FILM PORNO" ???

    Cassette sous le nez, il m'attrape presque par le col pour que je puisse lire les caractères inscrits sur le packaging.

    - Pas du tout, mais quel est le prob...
    - ALORS... pourquoi j'me suis retrouvé avec deux homos en train de retourner le matelas ?!
    - Toutes mes excuses, c'est sûrement une erreur.

    Peut-être un précédent client qui aurait inversé les cassettes, ça arrive parfois.
    Mazette, il commence à perdre le contrôle...

    - REMBOURSEZ !
    - Oui oui, attendez...

    Je m'empresse d'ouvrir la caisse pour m'occuper de régler le souci. Sur le point de demander son nom au client pour le retrouver dans les fichiers, quelqu'un d'autre arrive. Quelqu'un de moins bruyant, mais qui a l'air plus furieux encore. J'assiste à la scène, muet comme une carpe, yeux écarquillés.
    ... Je crois que le vidéoclub vient de perdre définitivement un de ses habitués. Je lâche un soupir, déçu de moi-même. J'ai rien à me reprocher dans ce qui vient d'arriver mais j'ai l'impression d'avoir été impuissant.

    Le gars qui a fait fuir le client, je ne le connais pas. En tout cas, c'est ce que je me serais dit dans une situation normale. Mais rien n'est normal dans ce qui vient de se produire.

    - Bonsoir. Merci ? Je suppose.

    Non, clairement. Le responsable qui tient la baraque m'engueulerait. Mais je peux pas en vouloir à quelqu'un qui a voulu bien faire. J'imagine ? Peut-être que c'était juste pas le moment pour lui de tomber sur une scène d'esclandre.
    Il s'amène au comptoir. Son allure m'intimide un peu, je réfrène une envie de faire un pas en arrière, ravalant ma salive pour seul élan d'audace. Il me demande ce que j'ai d'intéressant. Son timbre de voix, grave, sorti d'outre-tombe, me secoue de l'intérieur.

    - Eh bien, ça dépend le genre qui vous plaît ? Vous préférez plutôt de l'action, de l'horreur, du fantastique ? On a beaucoup de choix. Le rayon des dernières sorties est juste là sur votre gauche, on a pas mal de choses !

    J'ose un sourire poli, innocent. Comme s'il me restait toujours une chance de m'en prendre une malgré que le "mal" soit passé. Y a des gens comme ça, le seul fait de respirer le même air qu'eux a quelque chose d'effrayant.
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    Ghost from the past


    @Oh Tae Eun
    Dans le tourbillon des paroles de l'inconnu, la voix se noie sous un flot de tonalités étrangères. Mots taillés dans une pierre inconnue, résonnant d'une façon nouvelle qui échappe à sa mémoire. Il cherche désespérément quelque chose de connu dans ces inflexions, un écho du passé qui peut le guider dans ce labyrinthe de l'oubli. Pourtant, malgré cet écran de sonorités nouvelles, les traits de son visage restent des îlots familiers dans cet océan d'incertitude. La reconnaissance est là, lui chatouillant la cervelle, mais le nom, le putain de nom, semble s'être volatilisé. Il se sent pris au piège dans un paradoxe déconcertant, entre la familiarité des traits et l'étrangeté des paroles, incapable de trouver un sens à ce mystère qui s'étend devant lui. « Ouais… De rien. » Visage tendu. Cartographie d’agacement tracée dans les plis de sa peau. Ses sourcils se rejoignent dans une ligne profonde quand ses lèvres, à présent scellées, se pressent l’une contre l’autre dans un mutisme tendu. Sa mâchoire, elle, est contractée et trahit l’intensité de sa frustration. Il crève d'envie de lui demander son nom, mais il a trop de fierté pour ça. Ça lui écorcherait l'âme de reconnaître qu'il ne sait pas qui il est. Cette question lui brûle la gorge, mais il l'avale, trop fier pour la cracher dehors.

     
    Les films, il s’en fout royalement. Les histoires qui défilent lui paraissent aussi excitantes qu’un vieux café froid qui traîne sur le comptoir depuis l’aube. Peu de temps pour ces conneries. Mais bon, faut bien jouer le jeu, paraître intéressé. Paraître civilisé. Comédie sociale qu’il peine à exploiter. Il jette un œil distrait vers les dernières sorties, comme lui indique l’ombre familière. Ses doigts, agités comme des danseurs impatients, tambourinent sur le comptoir, produisant un rythme irrégulier dans le silence feutré du vidéoclub. Chacun de ses mouvements trahit son agacement, une cadence régulière mais pressée, comme si le temps s'écoulait trop lentement pour lui. C'est un tic nerveux, peut-être, ou juste une façon de libérer la tension qui le hante. « Un truc d’horreur... » regret immédiat. Les nuits seront longues. Qu’importe. « Conjuring. C’truc a l’air bien. » seul nom qui a marqué son esprit lorsque, plus tôt, ses yeux se glissaient distraitement sur les étagères.

     
    Une idée germe comme une mauvaise herbe indomptable poussant à travers le béton de son cerveau. C'est pas le genre d'idée qui fait briller les yeux d'admiration, loin de là. C'est plutôt une de ces pensées bancals qui titube, chancelle, et semble s'effondrer sous son propre poids. C’est pas un génie, loin de là, mais dans l'obscurité embrumée de sa réflexion, cette lueur d'idée claudicante est la meilleure chose qu'il a. Alors, il la serre entre ses pensées maladroites, espérant que, même si c'est une idée foireuse, elle pourrait le sortir de ce tumulte mental où il se trouve. « Ton nom. » il tend son téléphone d'un geste presque délicat, une proposition camouflée sous une surface glaciale. « Ca pourrait être sympa de le voir ensemble, hn ? » dans sa main, l'appareil tremble imperceptiblement, trahi par les échos de violence que portent ses jointures rougies. Son visage, taillé dans la pierre d'une impassibilité trompeuse, cache les tempêtes bouillonnant au fond de ses yeux, ourlant chaque mot de danger. C'est pas le sourire chaleureux d'un gentil, mais plutôt la promesse d'un tumulte inévitable. Sa gueule, c'est son unique atout, même si c'est un atout aussi fin que la lame d'un couteau ébréché.

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    J'en ai vus passer, des clients.
    De tous poils.
    Des qui viennent simplement louer leur cassette.
    Des qui recherchent une compagnie à qui parler.
    D'autres qui ont besoin d'un exutoire.
    Parfois, c'est un peu tout ça à la fois. De temps en temps, j'aime bien me dire que j'aurais pu faire psy. J'aurais été l'oreille attentive même aux pires aveux. L'épaule solide sur laquelle on se penche pour pleurer. J'aurais été ce sourire qu'on vient voir après une semaine compliquée. Ce numéro qu'on aime appeler, contrairement à tous les autres.
    J'aurais été plein de choses.
    Mais je me plains pas de ma situation actuelle.
    Après tout, même quand je me fais agresser par un papy, le ciel m'envoie une météorite pour venir me sauver.

    Il me fait un peu penser à ça, l'énergumène qui vient de débarquer. Et ça, c'est pas le genre que j'ai l'habitude de voir souvent ici. De voir tout court, en réalité.
    D'instinct, je sais qu'il ne vient pas ici pour une recommandation. Son "De rien" est celui d'un gars qui n'avait pas pensé à arranger la mise de quelqu'un en engueulant un autre.
    Ça m'tire le sourire.
    Lui, il fait partie de ceux qui font plaisir sans le savoir.

    - Tu vas te plaire avec celui-là. Même les estomacs les plus accrochés ont la boule au ventre. Attends.

    Je m'apprête à aller lui chercher ça dans les rayons, ce sera plus rapide que de l'envoyer chercher après la lettre C parmi tout ce beau bordel vidéoludique.
    Sauf que le gaillard me retient de peu avec son téléphone mis son mon nez.
    Là, je hausse des sourcils.

    - Hein ?

    Mon nom ? Comment ça ?
    Il m'explique.
    Et là aussi, ça m'fait rire. Un peu. Pas méchant. C'est comme quand on écoute une blague du p'tit frère.

    - Oh. On m'a pas dragué comme ça depuis des lunes.

    Peut-être que c'est vers les films de romance que je devrais le rediriger. Ce gars a l'air d'en connaître suffisamment en matière d'horreur, je sais pas trop pourquoi.
    Je croise les bras sur le comptoir, avant de tourner son téléphone vers moi. Il a ouvert la page nouveau contact.
    Attends, il est sérieux ?

    - C'est plutôt d'un numéro que t'as besoin alors. On peut même regarder ça ici, j'ai pas beaucoup de clients la nuit.

    À part quelques drôleries comme le type de tout à l'heure.
    Et lui.
    Parce que ça m'amuse, je rentre les dix chiffres. M'inscris sous le nom de "Conjuring's date". Juste pour la blague.
    Puis je lui rends son bien.

    - Et voilà, champion.

    J'ai un soufflement de nez amusé, toujours à l'observer. Masse noire qui frôle les étagères. Du genre qu'on ne fait pas chier impunément. Le sol du vidéoclub n'avait plus tremblé comme ça depuis longtemps, sous les pas d'un seul homme.
    Je sais pas vraiment l'expliquer, mais pendant une fraction de seconde, ça m'a rappelé mon père.

    - C'est ta première fois ici, non ? Je t'ai jamais vu. Et c'est tout le temps moi qui tiens la baraque.

    La première fois est toujours provoquée par et pour une raison bien précise. Je suis curieux de nature, moi, alors j'ai envie de savoir. Mâchoire posée au creux de la main, jambe droite pliée derrière l'autre, j'écoute, petit psychologue de comptoir. Seconde peau.

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