♡ ・・ contexte
Séoul, capitale de la Corée, peuplée de gens aux ambitions et rêves multiples et différents. Vous vous baladez parmi eux, le regard déterminé ou, au contraire, voguant avec hésitation sur les bâtiments qui vous entourent. Jusqu'à ce que vos yeux tombent sur une carte de visite abandonnée au sol, qui représente ce que vous cherchiez, consciemment ou non. Dessus, une inscription : Nous vous offrons une deuxième chance.

Depuis quelques mois, l'entreprise Second Chance a installé ses bureaux à Séoul, où elle s'est donnée pour mission d'offrir une deuxième chance à tous ceux qui en ont besoin. Que vous ayez perdu votre travail, vécu une rupture compliquée, ou soyez en demande de réinsertion sociale, les portes de l'agence vous sont ouvertes, peu importe votre histoire ou votre passif.

N.E.W.S

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01/12/23 - Version 2.0 >> ici <<
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01/11/23 - Version 1.1 >> ici <<
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17/08/23 - Création du forum
16/08/23 - Naissance du concept

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Le concept du forum est issu de la connexion des rares neurones possédés par le staff. Le graphisme est signé Opi, et les codages sont gérés par Yunie. Merci de ne pas nous plagier ♥ Ceux qui nous ont aidées à faire tout ça se trouvent juste ici
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     @Im Ji Hoon  
     song

       
    Sur le trottoir d’en face, un lampadaire scintille une fois sur deux. Les autres autour de lui fonctionnent correctement, seul lui est différent. D’ailleurs, un étranger vient de lever la tête, intrigué ou gêné par le dysfonctionnement. Il poursuit son chemin et reprend sa vie, les yeux scotchés à son écran de portable.
    Pour ma part, j’attends le bus, celui qui passe à 19h33. Nous sommes cinq à l’attendre. Trois personnes assises sur le banc ont le regard absorbé par leur téléphone. Un autre, sûrement un collégien, se tient debout avec un manga en mains.  Et moi, adossé contre l’abri de bus à les regarder. Le temps semble se prolonger lorsqu’on prend la peine de décortiquer le monde qui nous entoure, aussi ennuyeux soit-il. Parfois, on peut être surpris de ce qu’il s’y passe, parfois tout le contraire.

    Soir tranquille, aucun retard est à noter sur l'arrivée du transport en commun. Telle une machine programmée, je pénètre dans l’immense bâtisse de ferrailles pour y prendre place. Et pour vivre le trajet comme un mélomane, je m’isole dans ma bulle à l’aide de mon baladeur et de musique classique. Ainsi, je regardais se faire la vie.

    J’arrive à l’hôpital où se trouve ma mère. Silencieux, j’entre et me dirige tel un habitué vers la chambre qui lui est attribuée. Cet état la suit depuis des années. Pour moi, l'hôpital ne fait plus qu’un avec elle. Je ne sais si un jour, je la reverrai en dehors de ces mûrs blancs et de ces couloirs portant l’odeur de la maladie.
    Tête baissée, j’ouvre la porte et la referme derrière moi. Pensant voir ma mère en train de dormir, je la vois réveillée avec près d’elle, mon grand-frère. Et à cette surprise, une vague de colère s’empare de mon cœur pourtant jusqu’ici calme et mélancolique. Je… je repasserais un peu plus tard. Ne pouvant rester avec les deux dans la même pièce, je préfère me défiler un instant au lieu de subir un faux moment familial.
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    @Im Jisoo
     

       

    L’odeur subtile des lys délicatement posées sur la table de chevet flotte dans l’air. Touche d’élégance et de grâce à travers l’environnement stérile de l’hôpital.

    Esquisse d’un sourire tendre et chaleureux. Pas un sourire de façade, non, mais un sourire authentique qui chatouille ses yeux et fait naître des fossettes sur ses joues. C'est ce sourire-là, empreint d'affection et de complicité, qui se dessine sur son visage lorsqu'il se trouve près d'elle. Si proche de la mort, il sait enfin l'aimer.

    La maladie avait effacé les contours délicats de son visage, laissant derrière elle une empreinte de lutte et de souffrance. Toile délicate devenue pallide, parcourue de rides profondes creusées par les soucis et la maladie. Les cernes sous ses yeux racontent des nuits d'insomnie, des heures passées dans la souffrance silencieuse. Les lèvres qui avaient chuchoté des mots d'amour et de réconfort semblent à présent minces et serrées, leur douceur d'antan transformée en une ligne dure et déterminée. Même dans son sourire, il y avait une tristesse profonde, une mélancolie qui paraissait emplir chaque recoin de son être, et ça, ça le bouffe de l’intérieur.

    Auto-dégoût. La douleur d'avoir failli à son rôle filial le tourmente, amplifiée par le souvenir amer de ses propres faiblesses. Il donnerait n'importe quoi pour remonter le temps, pour effacer les cicatrices qu'il a laissées sur leur relation. Mais ces pensées tourmentées ne sont que des échos creux dans la froideur silencieuse de la chambre, des lamentations étouffées par le poids de la réalité. « Je suis fière de ce que tu es devenu, Ji Hoon. » murmure affaibli. Douceur d’une main qui se pose sur la sienne. Il y a quelques heures à peine, dans l'ombre interdite de sa propre faiblesse, il se noyait dans l'ivresse artificielle, laissant la poudre blanche insuffler à son existence une éphémère illusion de réconfort.

    La porte s’ouvre, révèle la silhouette familière de son frère. Dans son regard, un nuage d’ombre traverse. L'amertume et les rancœurs, soigneusement dissimulées derrière un masque d'indifférence, jaillissent à la surface, obscurcissant son regard d'une lueur glaciale à l’écho de sa voix. « Je reviens. » sourire tendre ourlant ses lèvres alors qu'il tente de rassurer sa mère tout en cachant le tumulte qui agite son âme. Il se dresse, chacun de ses pas portant le fardeau de sa frustration, une tension palpable dans chaque mouvement.

    Lorsqu'il avance vers son frère, son visage se durcit – son regard s'emplit d'une lueur sévère. D'un geste ferme, il lui saisit le bras. Contact d’apparence banal résonne comme un avertissement tacite ; signal silencieux de sa patience en ébullition. Avec force, il le sort de la pièce. La porte se referme derrière eux d’une claque sourde. Scelle temporairement le chaos émotionnel qui tourbillonne à l'intérieur. « C’est pas un confessionnal. Tu peux entrer quand t’en as envie. » bras lâché, langue acérée. Paroles acerbes, tombent comme des gouttes de fiel dans l'atmosphère déjà tendue – empoisonnent l'air de leur amertume. « Tu pourrais faire un effort, au lieu de t’obstiner à fuir dès que tu me vois comme si j’avais la putain de peste. » l’envie de lui dire qu’il lui manque, qu’il est heureux de le voir en forme.
    Incapable.
    Dans son cœur, y’a cette confusion entre le frisson de l'affection et l'étreinte brûlante de la rage ; si bien que les frontières entre ces deux mondes semblent floues, indistinctes. « Un conseil : n’élève pas la voix. Maman peut nous entendre, les autres aussi. J’ai pas envie qu’elle soit la cause de rumeur dans cet hôpital de merde parce que t’as une grande gueule que tu peux pas contenir. » avertissement implicite. Menace latente.
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     @Im Ji Hoon  
     song

       
    Tableau fichu, notre photo de famille n’est plus que poussières et regrets lorsque nos yeux d’adultes meurtris la regardent aujourd'hui. Nous ne sommes plus les mêmes qu’autrefois. Quand nous sommes proches à sentir nos parfums respectifs, la tendresse et la joie fanés ont laissé place à la rancœur et une tristesse qui poussent telles des épines autour de cette rose autrefois si odorante et resplendissante.

    Mes prunelles figées sur l’aîné, le cœur est lacéré de cette réunion imprévue. Pensant prendre les devants en me défilant, mon bras est serré pour pouvoir m’embarquer à l’extérieur de la chambre. Désagréable sensation, l’emprise qu’il met dans sa poigne me donne un sentiment d’obéissance. Détestant ce ressenti, je me dégage d’une sèche brutalité de sa captivité. La gorge serrée, le visage d’un enfant qui riait jadis dans ses bras porte aujourd’hui le masque d’un adulte blessé et désabusé par un grand-frère au portrait raillé. Merci, j’suis au courant. Mais en te voyant, l’envie m’est passée, tu vois. Le venin au bout de la langue fourchue, le mal fait du goutte-à-goutte de son poison à l’intérieur de mes veines cisaillées. T’as pas la peste, t’as pas besoin de ça pour que je t’évite. Les mots veulent poignarder, faire du mal à celui que je ne peux pardonner. Frère de sang, il m’a fait couler une rivière de larmes et une éruption de rage en abandonnant à notre sort ma mère et moi. Lui, pendant qu’il s’évadait, le nez poudré par des milliers de paillettes destructrices et d’autres substances soporifiques, notre mère chutait. Son sourire disparaissait. Ses rides s’affirmaient. Indéniablement, la maladie s'agrippait à ses jupons pour l’entraîner dans la même tombe que mon père disparu depuis plusieurs années.

    À cet être venu avant moi, je lui en voulais.
    La gueule féroce. Les mots précoces.
    Je veux lui hurler, la gueule distordue par la fureur, que c’est sa faute.
    Que c’est sa haute.
    Que tout est de sa faute.
    Bordel.

    Un rire sarcastique sort de ma bouche, le corps tendu par la situation. Le regard halluciné parcourt rapidement les alentours avant de se cogner contre celui du plus âgé. Te fous pas de ma gueule. T’es qui pour me donner des conseils ? Garde-les pour toi, même si c’est trop tard pour t’arranger. Blessant, blessé. J’veux lui faire comprendre que son titre de grand-frère n’est que sur papier. Il a été détrôné par le fantôme de son passé.
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    @Im Jisoo
     

       

    Il a les mots acérés, le petit frère.
    Lames si fines qu'elles s'enfoncent et s'ancrent avec insistance dans le palpitant. Ça fait mal, putain, ça le rend nerveux. Chaque syllabe, comme un coup de poignard dans l'âme, laisse des cicatrices invisibles, mais pourtant, il les ressent. Le poids de la responsabilité, le fardeau des reproches, tout ça danse en lui comme une mélodie amère, et ça fout le bordel dans son être déjà tourmenté.

    Désir soudain de confectionner une cigarette, comme pour atténuer ces litres de tensions qui embrasent ses veines...

    Pourtant, il est conscient. Oui, il le sait. À la première opportunité, Jisoo s'évanouira tel un zéphyr.

    (( Tu vas bien ? )) résonne en rêverie dans son esprit, une question qui refuse de prendre forme. (( T'as pas changé, hein. Toujours cette même grande gueule )) en orbite sur sa langue, menaçant de s'échapper pour apaiser la culpabilité.

    « Tu peux m'en vouloir autant que tu veux, Jisoo, c'est tout à ton honneur. Mais tu pourrais faire un effort pour...» Le silence pèse sur ses mots, les figeant dans le goulot étroit de sa gorge. L'irritation monte. Serpente le long de ses cordes vocales. Morsure insistante. Alors, d'une délicate humidification des lèvres, il se hisse à la hauteur de l'audace.  «...Maman. » le mot, lourd de résonances interdites, trouve refuge dans le timbre rauque de sa voix, un appel à l'unité familiale, éraflé par les ans de séparation.

    Il porte le fardeau d'une filiation abandonnée. Echos lointains de l'amour maternel qu'il a imprudemment malmené, résonnent comme des murmures douloureux dans les couloirs de son âme tourmentée.
    Maman qu’il a abandonnée. Maman qu’il a tant fait souffrir.
    Pilules comme clés dérobées, acquises aux dépens de la bourse maternelle déjà chancelante quand le malheur s’abattait sur la demeure familiale.


    Il se laisse enlacer par l'ombre de la rationalité feinte, détournant son regard comme pour éviter le chapelet de reproches qui semblent pendre dans l'air. Les erreurs, lourdes comme des chaînes invisibles, ont teinté son rôle de frère, son rôle de fils. Pourtant, dans l'obscurité de ces instants tendus, il conserve un minuscule espoir, une lueur fragile, celle d'un pardon qui pourrait émerger un jour de l'océan des désaccords.

    « J'sais pas si elle tiendra longtemps et j'ai pas envie que sa dernière pensée soit l’fait que sa progéniture se foute sur la gueule. » Les mots, porteurs d'une excuse dérisoire ou d'une authentique volonté de voir sa mère retrouver le sourire, flottent dans l'atmosphère avec la légèreté des promesses énigmatiques. « T'auras tout le loisir de remettre tes problèmes sur mon dos plus tard.» résonne comme un désir de paix dans ce paysage complexe d'émotions. Mots qui tissent des ponts entre les écueils du passé, esquissant un chemin incertain vers une rédemption possible (( utopique )).

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     @Im Ji Hoon  
     song

       
    Une photographie, une image capturée par une lumière aveuglante qui, par le fléau de la vie, s’est déchirée en plusieurs morceaux. Aujourd’hui, le puzzle est compliqué à reformer.
    Mais pas impossible.

    L’esprit de l’homme invaincu et du soldat de fer, avec le cœur de l’enfant rebelle, d’une jeunesse butée, le frère blessé creuse la séparation entre les deux mômes, tous deux Ji, mais tous deux meurtris. 

    Abusé, enflammé, les idées se brouillent. Rien n’est clair, surtout pas mon esprit sonné. Ces mots du plus âgé font grogner le moi profond, coincé dans de l’encre épaisse qui m’immobilise comme des sables mouvants. Noirs, collants et affligés, mes sentiments pourrissent dans cette rancœur polluante. “Un effort ?” Ji Hoon avait le don de me transformer en dragon, cracheur de feu, cracheur de malheurs. “Tu n’sais rien Ji Hoon, rien du tout.” Je n’étais plus le même moi aussi. Une seconde chance m’a permis d’essayer de devenir meilleur. Étudiant en médecine depuis moins d’un an, je suis souvent dans cet hôpital pour servir les patients. Présent dans ce lieu, aux couloirs de vie ou de mort, j’en profite pour rendre visite à ma mère endormie, la conscience sur pause. 

    Le doigt accusateur, pressant la poitrine de Ji Hoon, une fois, deux fois, j’insiste. “Fallait y réfléchir plus tôt.” Cherchant une feuille au fond de ma poche, toute chiffonnée, je la plaque contre son torse. “Les apparences ne font pas tout, toi qui te la joues bon fils à maman.” Il s’agit d’une facture du mois dernier, que j’ai payée avec l’assurance-vie de papa et les quelques tunes que j’ai récoltées, on ne sait comment d’ailleurs… encore un secret.  

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