♡ ・・ contexte
Séoul, capitale de la Corée, peuplée de gens aux ambitions et rêves multiples et différents. Vous vous baladez parmi eux, le regard déterminé ou, au contraire, voguant avec hésitation sur les bâtiments qui vous entourent. Jusqu'à ce que vos yeux tombent sur une carte de visite abandonnée au sol, qui représente ce que vous cherchiez, consciemment ou non. Dessus, une inscription : Nous vous offrons une deuxième chance.

Depuis quelques mois, l'entreprise Second Chance a installé ses bureaux à Séoul, où elle s'est donnée pour mission d'offrir une deuxième chance à tous ceux qui en ont besoin. Que vous ayez perdu votre travail, vécu une rupture compliquée, ou soyez en demande de réinsertion sociale, les portes de l'agence vous sont ouvertes, peu importe votre histoire ou votre passif.

N.E.W.S

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01/11/23 - Version 1.1 >> ici <<
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17/08/23 - Création du forum
16/08/23 - Naissance du concept

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✧ ・・ crédits
Le concept du forum est issu de la connexion des rares neurones possédés par le staff. Le graphisme est signé Opi, et les codages sont gérés par Yunie. Merci de ne pas nous plagier ♥ Ceux qui nous ont aidées à faire tout ça se trouvent juste ici
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    “midnight chaos .” &

    Petite cuillère de plastique qui tourne et tourne dans une tasse de café maintenant bien froide. Le liquide y a été laissé trop longtemps pour y garder sa chaleur, au grand désarroi de la mère qui a à peine dormi la nuit précédente. Elle ne remarque même pas qu'elle fait tourbillonner son breuvage avec l'ustensil de sa fille. Gamine qui observe le regard absent de sa mère sans un bruit. Petit ange silencieux et calme, l'enfant n'est pas du genre à crier pour un rien. C'est pourquoi l'esprit de SaeJin à voguer si facilement vers la fenêtre, complètement ailleurs. Elle pense à l'un de ses patients qui est entré à l'hôpital la veille, couvert de blessures d'un combat clandestin. Curieuse de nature, elle lui avait posé quelques questions. Il avait étonnement bien répondu, la trouvant de son goût et voulant l'impressionner. Il l'avait même invité à venir le voir se battre. SaeJin avait noté le lieu dans un coin de sa tête, juste au cas. — C'est une sonnerie de téléphone qui ramène la belle à la réalité. « Téléphooooone! » ne fait que dire sa fille, Jin Ha, tout sourire. Enfant heureuse pour un rien. Joie de vivre qui fait toujours plaisir à sa mère. À l'autre bout du fil se trouve le père de la petite, qui demande des détails sur la soirée, s'ils font quelque chose ou non. Sur un coup de tête, SaeJin lui répond : « Ça tombe bien que tu demandes! Je suis un peu prise ce soir, j'ai promis à une amie de l'aider. Tu peux garder Jin Ha? » Elle ne sait pas pourquoi elle a menti. Elle n'a rien de prévu ce soir, hormis l'idée vague d'aller voir ses combats illégaux, ce qui était peut-être l'idée la plus stupide qu'elle ai eu. Elle manque toutefois un peu de piquant dans sa vie et ça lui manque. Elle n'est pas du genre à chercher l'adrénaline à tout prix, mais un petit quelque chose de temps en temps l'a faisait sentir en vie. La demande est acceptée et il sera là vers 18h comme proposé. Le temps passe et l'incertitude commence à prendre place. La jeune mère n'est plus sûre, mais elle se prépare tout de même. Elle ne compte pas porter quelque chose de trop voyant, mais elle ne voulait pas ressembler à une sans-abris non plus. Après quelques essaie en compagnie de sa fille de 3 ans, elle finit par opter pour un habit en noir complet. Pantalon, blouse et veste de cuir de la même couleur. Pour les souliers, elle choisit de les prendre simple et plat pour être confortable. Elle doute fortement de pouvoir s'asseoir dans un tel endroit.

    18h arrive et le père de Jin Ha se pointe finalement, pour fois qu'il était à l'heure. Un petit baiser sur la tête de sa fille et SaeJin est partit. Elle ne sait pas encore si elle va réellement aller au lieu donné par son patient, mais ses pas l'amènent directement sur les lieux. Le tout n'avait même pas été compliqué à trouver. Une fois sur place, elle regarde aux alentours, observant chaque petit recoin, se demandant presque si elle allait voir une personne qu'elle connait bien. Le tout fût un échec. SaeJin aperçoit un coin avec de l'alcool. Elle est presque tenté, mais s'abstient. Elle n'a pas envie de sentir l'alcool en rentrant ce soir. Voulant se faire petite, mais tout de même bien voir le combat, l'infirmière se met dans un coin non loin du lieu de combat appuyé contre un mur. Elle se fait si discrète que personne ne vient vraiment lui parler. Elle se fait presque passer pour une ombre.


     
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    midnight chaos

    Dans la fosse, il y a moi. Il y a moi et le reste du monde. Je me suis posé longtemps la question et je sais aujourd'hui que j'en fais pas partie. Peut-être c'est le monde qui veut pas. Peut-être c'est moi. On est pas trop faits pour s'entendre, lui et moi. Y a un désaccord. Je suis né dans des conditions qu'il a pas aimées, le monde. Je suis né alors que peut-être il aurait préféré me voir crever dans le ventre de ma mère. Même elle, elle a regretté de me voir arriver. Pourtant j'ai pas failli. J'ai continué. Je savais que ça l'emmerdait, de savoir que je survivrais. Alors par esprit de contradiction, j'ai survécu. C'était plus drôle comme ça. Plus drôle que de se morfondre. Plus drôle que de crever dans l'oubli, maintenant que je suis là. Et ça commence par la scène. Là, je peux exister. Là, tout le monde me voit. Je suis inratable, je brille sous les feux, on voit que moi. C'est puissant, se déhancher comme ça sur le ring, s'éclater dans tous les sens. Se mélanger à un autre. Quelque part c'est un peu comme la baise, sauf que là, on se bat. On se fracasse. Moi j'adore ça. Je me sens vivre. Plus je prends les coups, plus on gueule, plus l'agonie elle dure. Je sais pas comment je fais pour me relever à chaque fois, c'est comme une sorte de pouvoir magique. Alors c'est super, et moi, je me relève.

    Ce soir aussi, je me relève. Ce soir, il y en a déjà deux qui sont passés. Je les enchaîne, je fais même plus gaffe à leur tronche, à qui défile. Je sais même pas comment ils s'appellent. Je m'en fous. J'entends mon nom dans les gradins, dans le public. J'entends mon nom pour une poignée de wons. J'entends mon nom comme on appelle un seigneur de guerre. Moi je suis là, je suis au centre du monde, le roi de feu, celui qu'on acclame, celui qu'on idolâtre. Je suis comme les supernovas, je brûle fort, je brûle tout, et puis je m'éteins. Je m'éteins pour un moment seulement, et après, je reviens, plus violent que la fois précédente. C'est comme ça. Le Fenrir qu'on a oublié d'enchaîner. J'aime bien ça, être celui qu'on peut pas approcher, qu'on peut pas toucher pour autre chose que pour me défier. Et ce qui m'intéresse, c'est savoir si l'autre va se relever. Si l'autre en a encore sous la pédale. Parfois, y en a qui sont plein de ressources. Comme celui-là. Je l'ai vu, son canif planqué dans la poche de son froc, il croit quoi. D'emblée, j'ai vu. Mais je m'en fous, même si c'est contre le règlement. J'aime bien les surprises du genre. J'ai envie de voir ce qu'il va me faire avec sa lame émoussée. J'ai envie de voir s'il va réussir à m'atteindre, à me trancher la chair, à m'abattre un os. J'ai envie. Alors montre-moi.

    Hop, une lacération fend l'air. J'y perds trois poils, j'esquive de pas grand-chose. Je réchappe à l'ouverture de mes boyaux grâce à un pas de danse. Je me fends d'un rire, t'sais, le genre qui rebondit partout, qui fait claquer les ampoules. Le gars tente encore de me pourfendre mais dommage pour lui, moi je tiens toujours debout. Je tiens et je lui empoigne les phalanges d'une main ferme, t'entends la sienne qui craque, crac crac crac, dans ma poigne. Son jouet tombe par terre, je me gausse et on interrompe le match. Sanghwa, Sanghwa ! Regarde un peu du con, t'en as partout sur le bras. Hein ? De quoi ? Du sang ! T'as du sang qui coule partout comme une rivière, faut te faire soigner. Me faire soigner mais y a personne qui sait faire ça ici. J'avais pas vu comment il m'a ébréché le biceps. C'est vrai que ça coule, ça tombe tout seul et je sens rien à part un picotement léger. À quel moment il m'a touché ? Je sais pas, je me souviens pas. Je sors du ring, un peu, pour aller me foutre en retrait vers les hauteurs. Les matchs continuent mais moi je peux pas remonter, je pisse le sang. Tss. Mon pote tente de me filer un coup de main mais il a trop peur que je pète un plomb sur lui, alors il reste à distance. En attendant j'arrache un bout de mon t-shirt pour tamponner le flot qui jaillit à la plaie. Merde. File-moi l'aiguille, j'vais recoudre. Désinfecter, il dit. Mais moi je m'en fous de désinfecter, je veux refermer. Fil à la main, je lève la patte et perce la peau pour tenter un ourlet comme ils font dans les films. J'y vois que dalle avec la lumière. Putain, ça a déjà une sale gueule.tetsuo
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    “midnight chaos .” &

    Poupée de porcelaine qui jure dans ce décor explosif, elle se fait toute petite et sans bruit. Une souris tremblante, excitée et effrayée à la fois de ce monde qu'elle ne connaît pas. Jamais, au grand jamais, elle n'aurait cru se retrouver dans un tel endroit. La curiosité étant son vilain défaut, elle avait cédé à la tentation de cette nouvelle aventure des plus inconnues. De nature douce et gentille, elle ne sait comment réagir face à la violence des combats. Plusieurs ont lieu en même temps, mais le plus populaire, dont les cris se font les plus fort, attire l'attention de la belle. D'un pas hésitant, elle se laisse porter vers l'arène où se trouve un invaincu. Elle s'arrête assez loin pour ne pas se faire remarquer, mais assez proche pour détailler les traits du jeune homme. Jeune était le mot, ses traits semblaient si fins et un peu trop doux. Comment pouvait-il se retrouver dans un tel endroit? Question idiote, puisque ce n'est pas de ses affaires. Tout le monde à une vie différente et chargée d'émotions, Le pourquoi du comment pouvait facilement s'expliquer. Quelqu'un avec une tête d'ange n'en était probablement pas un.

    SaeJin suit avec attention chaque mouvements exécutés dans l'arène, sursautant parfois lorsque certains semblaient bien trop fort. L'invaincu fait tomber tous ses adversaires, sourire aux lèvres. Il aime se battre, ça le défoule peut-être. C'est ce que se dit la jeune femme. Elle ne peut trouver une autre raison. Pourquoi être si souvent ici? Est-ce que ses combats rapportent tant pour risquer quelques côtes cassées ou pire? Était-ce si enivrant de faire mal aux autres pour quelques pièces? Ses questions fendent un peu le cœur de SaeJin, elle y perd de l'intérêt. Elle se demande maintenant ce qu'elle fait vraiment ici. Qu'est-ce qui l'a poussé à mentir à son ex pour se retrouver dans cette fosse à lions? Elle n'est plus sûre et commence à mal se sentir.

    Alors qu'elle s'apprête à partir, quittant les gladiateurs des yeux un instant, elle voit du coin de l'œil un couteau fendre la peau de l'invaincu. Son attention se porte immédiatement sur lui, vengeance déjà prise sur son adversaire. L'infirmière reste figée un moment. Ils allaient probablement l'aider à le soigner. Un tel endroit devait avoir une trousse de premier soins. Néanmoins, elle le voit tout simplement s'éloigner vers les hauteurs, le sang coulant abondamment de son bras. Il ne semble pas s'en soucier. Il passe tout juste à côté de la belle. Son regard est dur et ennuyé. Il doit avoir l'habitude pour avoir une telle réaction.

    SaeJin continue de le suivre du regard. Elle veut s'assurer qu'il se soigne correctement. Malheureusement, elle se trompe. Elle remarque la courte transaction d'une aiguille et d'un fil. « Il est sérieux? » soupire-t-elle d'entre ses lèvres avant de se diriger vers le bar où elle exige au barman de lui trouver une trousse de premier secours. Regard sévère et froid, il lui obéit immédiatement. Trousse en main et une centaine de petites serviettes, l'infirmière se dirige vers le blessé. Ce dernier essaie de se recoudre. « Faut désinfecter avant. » Dit-elle un peu exaspérée de la situation. « Tu couds très mal aussi, laisse moi faire. » Elle s'assit en face de lui, boîte de soins à côté d'elle. « Je suis infirmière. » Rajoute-t-elle d'une voix douce en le regardant dans les yeux. Il était hors de question qu'elle laisse cette plaie s'infecter.


     
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