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(( ootd )) || Voilà déjà deux heures que tu lis le même livre sur la plage, réchauffée par le soleil automnal qui semble toujours plus chaud sur cette île que dans ta Séoul natale. Tu es venue ici pour quelques jours, pour passer des vacances bien méritées, en solo. Pas de chéri à prendre avec toi, et tes frères... t'es trop grande pour ça, ça serait pathétique. T'aurais pu inviter une copine, t'es sûre que Mika aurait accepté, mais pour une fois dans ta vie, t'as eu envie d'être seule quelques jours, juste toi et le beau Castor, personnage masculin principal du livre que tu lis - et que tu imagines aussi beau que le Dieu qu'il incarne.

Arrivée à la partie trois, tu refermes ton bouquin avec soin et le glisses dans ton sac, puis regardes autour de toi. Il y a pas mal de monde, même à cette saison, et tu ne comptes plus les familles qui défilent, les groupes d'amis, les couples plus âgés. Tu souris avec tendresse en voyant un vieillard étendre une serviette pour sa compagne, et l'aider à s'installer avec des gestes doux. C'est ça que tu veux : un amour qui durera même quand tu ne sauras plus t'asseoir seule, quand tes cheveux seront blancs et ta peau toute fripée. Un homme qui te regardera comme lui regarde actuellement sa femme en train de s'appliquer de l'écran solaire.

Tu les regardes encore un instant, jusqu'à ce qu'un homme passe derrière eux et te bloque la vue. Un homme seul, comme toi, qui semble avoir à peu près ton âge. T'as envie de lui parler. Sans savoir pourquoi, juste parce qu'il est seul et toi aussi. Bon, avouons-le, il est canon, ça aide. Mais tu ne sais pas quoi lui dire, alors tu le laisses passer, le suivant du regard, jusqu'à ce que tes yeux tombent sur un gamin non loin de toi, assis à côté de deux pistolets à eau. D'une décision impulsive, tu vas déposer tes affaires près de lui.

Je peux t'emprunter ça une minute ? Je te laisse mes affaires comme garantie.

Le petit hoche la tête, ses parents ayant accepté, et tu attrapes les armes avant de courir dans le sable jusqu'à l'homme qui s'éloigne sans se douter de rien. Le dépassant, tu te retournes face à lui et lui donnes un jouet de force dans les mains avant de te reculer de quelques pas, actionnant déjà le mécanisme pour armer ton pistolet.

En garde soldat ! Je vous déclare la guerre, très cher monsieur !

Et, sans prévenir, tu libères un jet d'eau qui l'atteint en pleine poitrine, avant de partir en courant et en riant, espérant qu'il te suivra et jouera avec toi.

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Haussant un sourcil, il cligne des paupières devant une belle femme qui semble l’arrêter. Lui ? Accusant l’objet entre ses mains, il ne paraît pas comprendre la raison, avant de lever ses rétines sous les paroles qui se glissent à son oreille. La surprise trahissant ses traits sous le jet qui vient arroser ses vêtements. Et lorsqu’elle se dérobe, sous un rire aérien, il actionne à son tour le mécanisme enfantin et vient à la poursuite de son ravisseur, trouvant la légèreté sans cette action de la part d’une inconnue. La rattrapant au bout de quelques secondes, bien que légèrement maladroit sous le sable chaud, il parvient à trouver son équilibre et venir lancer quelques jets en riant. « Je ne m’avouerai pas vaincu, très chère madame ! ». Et cela continue durant un instant. Secondes ou minutes, les aiguilles défilent et son esprit se libèrent de ses morosités. Aussi simplement que cela. Et étrangement, cela est fortement réconfortant.

Et, bien vite, leurs armes finissent par s’assécher et chacun court jusqu’à l’eau pour recharger les pistolets. Ils se ratent, ils réussissent, ils s’échappent in extremis. Et lui manque bien souvent sa cible habile, la difficulté sous les vagues et la joyeuseté glissée sur ses lèvres. Il se précipite néanmoins en entourant son bras, la taille de la jeune femme et esquiver un groupe bruyant, s’amusant également sur la plage. Se décalant, avec la muse, il la repose doucement et la relâche avec autant de tendresse. « Vous allez bien ? » Baissant la tête vers elle, il lui touche le cœur avec la pointe de sa fausse arme. « Gotcha. ». Bien qu’elle aussi, elle l’a touché. « Hum… égalité ? ». Il tente en riant. Peu importe le résultat, cela est un moment qu’il n’oubliera pas. « C’est à vous ? ». Il désigne ce qu’ils tiennent entre leurs doigts, ne sachant si elle est seule ou peut-être avec des petits frères et sœurs. Ou avec une colonie d’enfants, il ne sait pas.

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(( ootd )) || Tu es trempée, tremblante sous l'air frais qui glisse sur ta peau, mais tu t'en fiches. Tu ris à gorge déployée, ton sourire est immense, tes yeux quasiment fermés tellement tes pommettes sont relevées, et tu es heureuse. L'homme à qui tu as proposé de jouer avec toi a accepté, il t'a pourchassée, t'a arrosée, t'a éclaboussée, et maintenant il te porte pour t'éviter de te faire bousculer par des inconnus qui vont dans ta direction. Tu le regardes sans te gêner, tes yeux si près de son visage, le trouvant encore plus séduisant sous cet angle. S'il ne t'avait pas reposée à peine arrivés dans le sable, tu aurais perdu tous tes moyens, toi la romantique qui tombes amoureuse d'un sourire. Tu ne sais rien de lui, ne connais même pas son nom, et pourtant tu te demandes déjà de quelle couleur seront les faireparts de votre mariage.

Si je... vais bien ?

Tu clignes des yeux, mettant une seconde de trop pour réaliser qu'il te parle, qu'il s'inquiète pour toi. Absolument parfait. Tu hoches la tête en souriant.

Très bien oui. Merci de m'avoir sauvée.

Pendant que tu parles, ton nouveau crush en profite pour pointer son arme sur ta poitrine, et tu l'imites, refusant de perdre la partie. Tu fronces légèrement les sourcils, comme pour le défier de se déclarer gagnant, et penches la tête quand il propose un ex-aequo.

Je vous ai touché la première tout à l'heure, ça compte, non ?

Tu secoues la tête à sa question, baissant ton arme pour désigner l'enfant un peu plus loin, à côté de qui se trouve toujours ton sac avec tes affaires.

C'est à ce garçon, je lui ai emprunté pour vous attaquer. Merci d'avoir joué avec moi au fait, c'était cool.

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Il se met à rire et lève les bras en signe de reddition. « Alors, je m’avoue vaincu. Vous êtes la gagnante. ». Suivi d’un sourire doux, amusé par ce petit jeu entre les deux, pourtant inconnus. Et toutefois, cela a ravivé quelques émotions qu’il ne pensait sentir réapparaitre de sitôt. La vie est décidément bien étrange, de bien des façons. Suivant son regard, il hoche de la tête avec simplicité. « Plaisir partagé. Merci pour ce moment, c’était très agréable. ». Et doucement, ils commencent à quitter l’eau remuante, ne se formalisant aucunement des vêtements mouillés, ne sentant qu’à peine la fraicheur coller à sa peau. Jusqu’à rendre les biens au petit ayant accepté cette requête auprès de grands enfants. Après un bref échange, ils reviennent ensemble. Revenant à la jeune femme, il passe sa paume derrière sa nuque.

« Au fait, je m’appelle Chin Mae. ». Le bourgeon de la tendresse sur le faciès, ne souhaitant pas se séparer tout de suite de cette demoiselle. « Vous savez s’il y a d’autres activités à faire ici ? ». Entre le travail, il ne se pose pas concrètement. Son monde était entièrement dévoué à une part qui n’est dorénavant plus là. Les nuages ont terni sa vie, proposé des perles salées et éclipser les rayons de soleil qui parsemer son quotidien. Depuis, il essaie de trouver de quoi laisser son encéphale rayonner. Par le biais de l’orphelinat, par le biais de quelque chose de différent. Comme en cet instant, bien ailleurs, la main derrière la nuque et le sourire timide. « Cela fait très longtemps que je ne suis pas venu ici, je ne sais pas grand-chose sur les nouveautés. » Piètre excuse pour rester un peu plus longtemps.

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(( ootd )) || Tes affaires récupérées et les pistolets à eau rendus à l'enfant, tu sens ton coeur se serrer légèrement en supposant que ça signifie que ta rencontre avec cet inconnu va s'arrêter là. Tu as passé un bon moment, tu as ri, tu as été heureuse de jouer avec lui, tu as imaginé le visage de vos futurs enfants, et vous allez vous séparer sans même que tu ais la chance de connaître son nom. Tu retiens un léger soupir en te tournant vers ce magnifique monsieur, ton coeur faisant un salto en le voyant mettre la main dans sa nuque, ce qui révèle les muscles de son bras. Et il se présente, comme s'il avait lu tes pensées ou que, comme toi, il n'avait pas envie de vous séparer de suite.

Enchantée ! Moi c'est Ji Su.

Tu souris de toutes tes dents, ton regard pétille. Tu connais son prénom... Chin Mae. Quel joli nom... Un nom digne d'un roman d'amour, non ? Il te demande s'il y a d'autres activités dans le coin, t'avouant ne pas venir souvent, et tu prends un instant pour réfléchir. Vous pourriez faire du tandem sur la digue, aller manger un bout sur une terrasse romantique, faire du cerf-volant... Tant de choses qui finiront par un baiser et un mariage pour cet été. Mais tu t'emballes, comme toujours.

Ca vous dirait une activité en intérieur ? Mes vêtements sont trempés et je commence à avoir froid.

Un rire nerveux t'échappe tandis que tu contiens les frissons qui tentent de secouer ton corps. Tu vas probablement finir avec un énorme rhume, mais ça en valait la peine, n'est-ce pas ?

Il y a l'aquarium un peu plus loin. Il a été rénové l'année passée, je n'ai pas encore pu y retourner depuis.

Se balader dans un bâtiment un peu sombre, regarder les poissons ensemble, passer sous les requins qui nageront au-dessous de vos têtes, c'est romantique aussi, non ? Et si ça peut permettre à tes fringues et tes cheveux de sécher un peu, ce n'est que plus bénéfique...

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« J’ai mon pull, je peux vous le donner en attendant d’avoir des vêtements plus chauds ? Je dois l’avoir laissé dans ma voiture. Allons-y maintenant, je ne voudrais pas que vous attrapiez quoi que ce soit alors que nous venons de nous rencontrer. ». Il reste à sa hauteur, allant volontiers à sa vitesse et l’hésitation dans le geste à pouvoir réchauffer la jeune femme. Néanmoins, lui-même n’est pas vraisemblablement en état, sous les jeux d’eaux précédents ayant trempé les deux acolytes dans ce beau moment. Il appose un doux sourire, la tête venant acquiescer sous les paroles, tout en se déplaçant vers son véhicule. « Je vous propose d’abord de boire quelque chose qui va réchauffer, qu’en pensez-vous ? Et nous irons à l’aquarium juste après. ».

Cela peut lui être fortement bénéfique, à lui aussi. Et peut-être pourra-t-il trouver d’autres vêtements pour que sa voisine ne puisse plus greloter. En peu de temps et quelques efforts, en affrontant le sable, dont il a offert sa main pour qu’elle ne trébuche pas, ils arrivent devant un gros véhicule noir. Il n’est pas spécialement original, se promenant avec l’étiquette du bon flic à même le regard. Ouvrant la portière côté passager, il la laisse s’installer et ouvre celle de derrière, récupérant son pull et une veste en plus, qu’il tend en étant revenu devant elle. « Tenez. Ils seront probablement un peu grands, mais si cela peut vous réchauffer, même un peu. ». Après tout, il a participé à ce jeu innocent. Amusant, mais propre à leur filer une légère crève les jours suivants.

Il se mord la lèvre inférieure en l’observant enfiler le vêtement, l’envie de l’aider à mieux placer ses cheveux pour que cela ne la gêne pas, habitude qu’il n’arrive sensiblement pas à se défaire. Pourtant, il se retient en fourrant ses phalanges dans les poches de son jean en détournant le regard. Une fois cela fait, il revient à elle en levant sa paume, pour qu'elle le prenne dans la sienne. « Est-ce que c'est loin à pied ? Je vous suis. » Peu importe le moyen. Que cela soit rapide ou long, il prendra tout ce qu'elle lui demandera.

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(( ootd )) || Tes pieds se balançant dans le vide, tu te mordilles légèrement les lèvres pour empêcher un sourire niais de s'afficher sur ton visage. Tu as encore la sensation de la main de Chin Mae dans la tienne que tu ne laveras plus jamais de ta vie, et tu fais de ton mieux pour ne pas sauter partout en hurlant à qui voudra bien t'entendre qu'il va te prêter son pull. N'est-ce pas tellement romantique ? Tellement parfait ? Quand tu as posé les yeux sur lui, tu as évidemment imaginé le plus gentleman des hommes, mais tu n'aurais jamais parié un won sur le fait qu'il le soit réellement !

Quand il approche avec un pull et une veste, tu lèves vers lui des yeux pétillants et conquis. Tu prends le pull d'abord, que tu enfiles avec des gestes empruntés, passant la tête assez lentement pour prendre une grande inspiration et sentir l'odeur de son parfum sur le tissu. Puis tu dégages tes cheveux et sors de la voiture pour passer la veste par-dessus. Tu dois avoir l'air ridicule avec ces vêtements trop larges, le pull t'arrivant presque à mi-cuisse et la veste tombant sur tes épaules, mais tu t'en fiches. En vérité, il faudra même te passer sur le corps pour que tu les rendes à leur propriétaire d'origine.

Merci beaucoup, c'est parfait.

Reprenant la main de Chin Mae dans la tienne, tu te retiens d'exprimer ta joie et te contentes d'afficher un sourire mesuré, tes yeux affichant déjà suffisamment à quel point tu es conquise. À sa question, tu réfléchis une seconde, avant de te rappeler le chemin vers l'aquarium.

L'aquarium doit être à dix minutes à pieds, et il y a un bon café sur la route, on pourra y faire un arrêt.

Prenant le lead de votre duo, tu le guides en gardant sa main dans la tienne, vous faisant passer pour un couple aux yeux des passants, alors que vous venez à peine de vous rencontrer. Tu as d'ailleurs envie de lui demander ce qu'en penserait sa fiancée, juste pour savoir sa situation amoureuse, mais tu préfères rester sur ton nuage un peu plus longtemps - et ne pas briser le mythe s'il t'annonce réellement être en couple mais flirter avec toi.

OH !

T'arrêtant tout net sur place, tu pointes le doigt vers un bâtiment qui n'existait pas la dernière fois que tu es venue ici.

C'est... c'est une librairie-café ?? Trop bien ! Je savais pas qu'ils allaient en ouvrir une ici ! Ca vous dérange si on va là ?

Te sentant comme une gosse devant un magasin de jouets, tu te tournes vers Chin Mae avec un regard suppliant, espérant qu'il ne te refusera pas ce plaisir et que, lui aussi, trouvera l'endroit très très cool.

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Gardant la petite paume dans la sienne, il ferme sa voiture qui clignote lorsqu’ils se retournent loin du parking. Il questionne celle-ci sur la distance et vient doucement acquiescer aux propos de son interlocutrice. « Cela pourra nous réchauffer un minimum. Vous n'avez pas trop froid ? ». Il se doute bien que ses vêtements ne pourront pas offrir le confort et la chaleur nécessaire auprès de la jeune femme, malgré la température de l’eau ou de l’air assez agréable par ce temps. Ses rétines dévient légèrement vers leurs doigts entremêlés, mais, s’il devait être honnête avec lui-même, n’est aucune dérangeant. Il ne ressent qu’une faible timidité, comme les premiers émois qui font sourire bêtement les lèvres et laisser place à une imagination douce.

Il cligne des paupières lorsqu’elle s’arrête, longeant son index tendu vers un certain bâtiment. La proposition le fait tendrement sourire, secouant la tête. « Non, cela ne me dérange pas. Allons-y, surtout, c'est si nouveau. ». Et avec un pas décidé, il l’emmène où elle désire aller. « Vous aimez beaucoup les livres ? ». Questionne-t-il en lui ouvrant la porte, passant derrière elle et observant la décoration du café cozy. Comme prévu, l’endroit fait honneur à sa devanture et le policier reste subjugué par la décoration, ses pupilles flirtant avec les titres qui s’additionnent ici et là. Certains lui paraissent familiers et d’autres totalement inconnus, ne connaissant pas même l’auteur.

Il la laisse vagabonder autour, suivant cette bouille de joyeuseté sans lui lâcher la main, comme s’il craignait de rompre quelque chose. Mais il finit par le faire en prenant place sur une table, prenant la carte entre ses mains. « Oh, je ne m’attendais pas à autant de diversités. ». La carte est mignonne, avec des jeux de mots autour des livres, le faisant doucement sourire – en réalité, cela n’a jamais disparu, s’atténuant parfois avant de relever une nouvelle fois ses babines. Et, bien entendu, il n’allait pas lui confier que le paiement lui reviendra et éviter de possibles restrictions ou protestations.