Parler du présent, un pied dans le passé ..
ft.    @SARANG CHIN MAE  

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Après son accident, Jeong s'était coupé de pas mal de choses. De pas mal de monde aussi. Il avait donné des nouvelles à l'orphelinat, mais simplement pour prévenir qu'il ne pourrait sans doute pas revenir pendant un moment. Bien qu'il voulait tout de même aider encore, alors il envoyait un peu d'argent. Et puis, après plusieurs mois a essayer de se rétablir au moins pour marcher sans trop de peine, il avait pu revenir. Marchant encore avec une béquille à ce moment là, les enfants lui avaient posé des questions et il avait blagué en disant qu'il était tombé d'un arbre et que donc, il ne fallait surtout pas grimper dans les branches de ceux de l'orphelinat ! Ils avaient promit au jeune adulte avant de retourner à leurs occupations. Bien entendu, il avait expliqué aux dames de l'orphelinat et celles ci avaient comprit qu'il ne veuille pas choquer les enfants.

Jeong commença par revenir qu'une fois de temps en temps au départ, puis plus régulièrement. Et lorsqu'il pu remarcher sans trop de peine et sans béquille pour s'appuyer, il recommença à venir une fois par semaine. Evidemment, il ne pouvait plus courir avec les enfants ou même faire du patin avec eux. Ca lui faisait un pincement au coeur, mais il trouvait d'autres activités pour passer le temps avec les gamins. Discutant aussi avec le personnel de l'orphelinat tout de même. C'est l'une d'elle qui lui apprit l'histoire de Chin Mae. Enfin, pas dans les détails bien sur, les grandes lignes surtout. Parce qu'ils s'étaient revus et ce dernier lui avait simplement dit ne plus être avec sa moitié. Maintenant qu'il connaissait la raison, Jeong se sentait attristé pour son ami, bien qu'il essaye de ne pas trop le montrer. Il ne voulait surtout pas que Chin Mae ait l'impression qu'il avait de la pitié pour lui.

Il avait essayé de caler ses venues en même temps que celles de son ami et ce jour là, il l'attendait à l'entrée de l'orphelinat pour lui proposer d'aller boire une boisson chaude quelque part dans le coin. Ca leur permettrait de passer un peu de temps rien que tous les deux. Non pas que la compagnie des enfants ou du personnel de l'orphelinat soit désagréable, mais ce n'était pas pratique pour parler de tout. N'est ce pas ?
Emmitouflé dans son long manteau couleur caramel, des gants aux mains et une écharpe bien épaisse autour du cou, il était appuyé contre le mur de l'enceinte en regardant le ciel. Le mouvement des nuages était visible vu le vent qui soufflait aujourd'hui et cela donnait l'impression qu'une danse dans un champ de coton immense. Ca le fit sourire un peu, silencieux et un peu mélancolique aussi. Parce que ça lui rappelait que lui aussi dansait avant..

Parler du présent, un pied dans le passé ...
ft.    @KANG JEONG  

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Les pas sont lourds, la lourdeur de l’encre qui se colore sous ses paupières. Les affaires trainantes au bureau, policier dans l’âme dont on pose les congés sans lui demander, pour qu’il puisse se reposer. Alors qu’il ne le désire pas, sans cesse à ressasser cette idylle achevée, cette prise envolée. Bien que l’ombre d’une silhouette au pistolet à eau empiète dans son esprit, créant un amalgame de sensations en son sein. Dépeint par l’incompréhension et ce sentiment qui ne disparait pas encore. Pire encore, le battant qui se pince en apercevant les grilles de l’orphelinat. De toutes ces petites étoiles qui brillent et n’attendent qu’une famille à aimer. Le sien est parmi très haut, qu’on ne peut plus le toucher, même pas le frôler. Revenant à la réalité, il s’arme de son sourire courtois, sous un souffle qui se hausse « Jeong ! ». Une joie naissante, de retrouver un visage autrefois tant observer.

Il avait appris, par le biais des fondatrices de l’orphelinat, ce qu’il était devenu. Tristesse lorsqu’elles ont dévoilé une passion échouée, détruite et l’espérance voilée, qu’il espère un jour retrouver. Il y croit fermement, le policier de la criminelle. Il s’en persuade. « Comment vas-tu ? Allons au chaud, je ne tiens pas à ce que tu deviennes un glaçon. ». Un faible rire, la gentillesse pleine et sensible, mais véritable. Ce qu’il désire, c’est apposer un baume envers ce bambin devenu grand, marchant vers un café proche de leur place actuelle. « Tu n’attends pas trop depuis longtemps ? Je suis désolé, pas mal de paperasse. ». Être flic n’est pas de tout repos, dissimulant les pires atrocités aux yeux des innocents, surtout les plus fragiles, dans ce pays qui préfère cela.

Et lui aussi. Entrant dans le café, ils s’installent et le plus âgé frissonne légèrement sous ce contraste. « Commande ce que tu souhaites, c’est pour moi. J’insiste. » Et fêter les retrouvailles après quelques longs mois. Dans son cas, il s’arrête à un café, très fort. Pour le réveiller et entretenir la conversation. « Comment te sens-tu ? Ça fait plaisir de se revoir, on peine à se croiser. J’entends souvent les gamins dire que tu passes assez régulièrement depuis quelque temps ? ».

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ft.    @SARANG CHIN MAE  

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La voix lui fait baisser les yeux, quitter ces nuages cotonneux pour apercevoir son ami arriver en face de lui. Sourire glissant sur ses lèvres, le corps un peu refroidit d'avoir attendu. S'écartant du muret, il est heureux de le revoir. Enfin, il l'avait déjà revu et aperçu, mais cette fois ils vont vraiment pouvoir passer un peu de temps ensemble. Discuter, quelques banalités ou de choses plus sérieuses. Deux âmes touchées de peines différentes, qui pourtant pourraient très bien se comprendre.

- Je vais bien et toi ? Je te suis !

Lui laissant le choix du café, émettant un léger rire à son tour sur le fait de se transformer en glaçon. Jeong remonte un peu son écharpe pour couvrir le bas de son visage aussi, glissant l'autre main dans sa poche de manteau et suivant Chin Mae.

- Oh non, tu n'as pas a t'excuser voyons. Je sais que ton métier est très prenant.

Quand au temps d'attente, il n'avait pas vraiment regardé. Puis, peu importe s'il avait du attendre cinq minutes ou une heure, il l'aurait fait pour pouvoir passer un peu de temps avec son ami. Jeong aurait même sans doute perdu la notion du temps, dans ses pensées, dans ses observations silencieuses du ciel. Entrant a sa suite dans le café, un long frisson glisse dans son corps à la différence de température et il apprécie la nouvelle chaleur. S'installant à table également, il retire ses gants et son écharpe, mais garde son manteau laissant ainsi le temps à son corps de s'habituer.

- Merci bien, je prendrais donc un latte caramel dans ce cas.

Souriant, il frotte un peu ses mains l'une contre l'autre et étend sa jambe fragile par habitude depuis quelques temps maintenant. Finit de les croiser de façon élégante comme avant, pourtant il a toujours le dos bien droit.

- Je peux me permettre de venir de façon plus régulière maintenant que je marche sans béquilles. Je ne peux pas encore pleinement jouer avec eux, mais au moins je peux passer un peu de temps avec ceux qui le veulent.

Et il ne peut pas aller patiner avec eux non plus, n'ayant pas non plus le désir de rentrer dans une patinoire à nouveau.. Alors, il se contente de ce qui lui est possible de faire. Discuter, raconter des histoires, jouer à des jeux paisibles..

- Tu sembles épuisé.. Ton travail prend tant de temps que tu ne peux dormir correctement ?

Normal de s'inquiéter pour son ami. Remerciant la serveur pour sa boisson, il glisse les mains autour de sa tasse sans quitter le policier des yeux. Un métier clairement pas simple et qui pouvait remuer un peu trop certains esprits parfois.  

Parler du présent, un pied dans le passé ...
ft.    @KANG JEONG  

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Il hoche doucement la tête, commandant ainsi pour les deux. Il remercie chaleureusement son interlocuteur qui prend en compte son emploi du temps chargé. La profession de policier est difficile en soi, mais sa spécialisation n’est pas plus agréable en raison des découvertes parfois macabres et des raisons à ces atrocités. L’encéphale conserve en son sein tant d’éléments qu’il a besoin d’évaporer son esprit meurtri par le sourire des enfants innocents, comme celui qui se trouve en face de lui. « Est-ce que tout se passe bien avec ta rééducation ? Ménage-toi tout de même. Je pense que c’est stimulant pour toi de ne plus être en béquille, mais fais attention, d’accord ? » Un peu à la manière d’un papa poule envers son fils, comme il peut l’octroyer à tous les bambins qui croisent sa route.

La perte peut arriver si rapidement, faucher les âmes et détruisant tous les espoirs et les convictions. Il ne désire aucunement retrouver cette situation. Son cœur est déjà assez empiété pour recommencer. Il cligne des paupières, surpris par la question. La vérité est bien moins agréable à l’écoute et il préfère cette partie de vérité que celle qui l’emprisonne dans sa tristesse. Relevant la tête, il la secoue doucement. « Disons que, parfois, certaines affaires sont plus prenantes que d’autres. Cela finira par se tasser une fois celle-ci clôturée. Cela est de temps en temps un peu long, mais se finit toujours bien, n’est-ce pas ? ». Dit-il en remerciant le serveur, réalisant la même chose que le brun, les épaules tombantes une fois la chaleur glissant entre ses phalanges.

Il expire tendrement, reprenant la conversation. « Mais ne parlons pas de ces choses-là, d’accord ? Cela fait longtemps que nous ne nous sommes pas vus, autant en profiter. ». Il prend une gorgée de sa boisson. « L’orphelinat n’a pas tant changé et les enfants grandissent bien. Ils veulent prochainement faire un tournoi de Quidditch version humain. Je ne le sens que moyennement. ». Il roule des yeux en riant, sachant que certains gamins sont un peu violents, ils ne manqueraient plus que quelques-uns hurlent parce qu’ils se font cibler à chaque fois par les cognards. Il explique un peu, riant sur les façons de faire, sur qui serait le vif d’or et les rôles qu’ils peuvent jouer dedans. « On sera les infirmières, je le crains. ». Mais cela ne l’étonne pas, vu son rôle protecteur.