La sonnerie du téléphone résonna dans le calme feutré du salon de Yin Hua, la tirant de quiétude habituelle. À l’autre bout du fil, la voix de Kang Eun Woo lui annonçant une nouvelle qui avait immédiatement éveillé l’intérêt de la chinoise. Il avait de nouvelles œuvres d’art à lui proposer en pré-vente, une opportunité exclusive à laquelle l’amatrice d’art avait le droit. La patte de Eun Woo l’avait toujours fascinée, chaque coup de pinceau portant la signature unique de son talent. Cette offre privilégiée, cette chance de posséder une pièce avant les autres, était pour Yin Hua une invitation à vivre une expérience artistique en avant-première. Une acquisition de plus pour sublimer les murs de son appartement, chaque toile ajoutant un charme de plus à son espace intérieur. Chaque toile qui ornait ses murs blancs était l’oeuvre du Kang. La première fois qu’elle avait découvert son travail, elle était immédiatement tombée sous le charme envoûtant de son talent. La demoiselle pouvait passer des heures chez elle à se poser devant l’une des toiles du garçon, laissant son esprit errer dans les détails fascinants et les nuances subtiles. Chaque détail était une invitation à plonger dans l’univers artistique du jeune homme. Il y avait quelque chose d’apaisant dans la contemplation de ses toiles. La demoiselle ressentait un calme profond, une évasion bienvenue de l’agitation quotidienne. Tous les maux qu’elle pouvait avoir semblaient s’envoler quand son regard se posait sur ces œuvres. Comme si chaque toile était un baume de l’âme, une source de réconfort dans les moments de tourment.

La mannequin n’avait donc pas perdu de temps pour se rendre au studio du jeune homme, une fois une heure adéquate décidée avec lui. L’atmosphère dans le studio était imprégnée d’une énergie créative à chaque recoin de l’espace. Elle était silencieuse à observer les toiles visibles, les bras croisés, laissant son regard se perdre à nouveau. Dans cette contemplation silencieuse, la mannequin se sentait enveloppée d’une bulle artistique, un cocon où le temps était suspendu. Cependant, à mesure que les pas du jeune se faisait résonnaient dans le studio, la demoiselle se sortit de cet état contemplatif. « Tes œuvres sont toujours aussi remarquables. Je suis fascinée par ton talent. » Des compliments sincères alors que ses yeux eurent bien dû mal à quitter la toile devant elle pour les poser sur le jeune homme, se dirigeant vers lui. « Merci de toujours penser à moi en premier lorsque tu envisages de vendre l’une de tes toiles. » Il s’agissait là d’un réel honneur que la mannequin reconnaissait, elle avait conscience de cette chance. « Alors quelle est… ou quelles sont les merveilles que tu as à me révéler ? » Yin Hua était consciente que, quoi qu’il en soit, elle serait satisfaite, mais cela n’était pas suffisant pour se décider à acheter.