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N.E.W.S 
:: Flood :: RPs abandonnés
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@roh gaeul
La journée touche à sa fin, tu pourrais faire des heures supplémentaires et continuer de classer les dossiers du jour ou finir de rédiger des rapports, mais tu ne t’en sens pas la force. Tu n’aimes pas le côté administratif de ton poste, toi, tu aimes être sur le terrain, pas assise derrière un bureau. Mais pas le choix, c’est un aspect que tu dois gérer aussi et clairement ça te saoule ! T’es même sûre de t’être assoupie cinq minutes devant ton ordi avant de te réveiller en sursaut à cause d’un collègue qui venait de taper des poings sur le bureau à cause de son ordinateur défaillant. Heureusement pour toi, à cette heure le calvaire est maintenant fini et ton service aussi par la même occasion.
D’habitude, tu te dirigerais vers les vestiaires afin de te rafraîchir et changer de tenue, mais ce jour, tu n’as rien fait de physique, tu n’as même pas transpiré une goutte alors exceptionnellement, tu gardes ton uniforme que tu changeras une fois que tu rentreras chez toi. D’ailleurs, il faudrait que tu songes au programme de la soirée. Déjà, tu comptes prendre un bon bain relaxant et après cela, vas-tu sortir ? Ou alors opteras-tu davantage pour une soirée pépère ? T’es pas encore vraiment fixée, mais la soirée détente semble un peu plus séduisante pour l’instant.
Alors que tu sors du commissariat, une sonnerie familière retentit, celle de ton portable ; et quand tu vois le nom de ta cousine Gaeul s’afficher sur l’écran de ce dernier, tu fais coulisser pour accepter l’appel et pose ton téléphone contre l’oreille tandis qu’un sourire gagne tes lèvres. L’appel tombe bien selon toi, elle pourrait peut-être avoir un bon plan à te proposer pour ce soir.
Tu l’écoutes parler, t’expliquer une situation désagréable et ton sourire fait vite place à une moue plus inquiète et sérieuse.
Tu ne t’éternises pas et lui annonces te mettre en route afin de la retrouver puis tu raccroches.Tu te dépêches alors de partir, te mettant même à courir sans prêter garde aux coups d'œil curieux que tu suscites sur ta route. Tu as oublié que tu portais l’uniforme et que certaines personnes doivent donc s’imaginer que tu es peut-être en train de poursuivre un dangereux criminel ou aux prises avec une urgence. Quoiqu’à bien y réfléchir, c’est bel et bien une urgence, ta cousine a des ennuis !
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À cette période de l'année, il faisait déjà noir quand Gaeul quittait le travail pour rentrer chez elle, en fin de journée. Il n'était pas tard, à peine dix-sept heures trente quand elle quitta le métro le plus proche de chez elle, à quinze minutes à pieds de son immeuble. Elle enfonça un écouteur dans une de ses oreilles pour la durée de la marche, n'étant jamais très rassurée de se promener seule quand il faisait noir, tout en voulant pouvoir entendre ce qu'il se passait autour d'elle, et se mit en route, serrant son sac contre elle.
Sa crainte n'était pas vraiment justifiée. Gaeul n'avait jamais été agressée sur son trajet à pieds pour rentrer, n'avait jamais croisé personne qui la fasse se sentir mal à l'aise, et vivait dans un quartier assez bien fréquenté. Et pourtant elle redoutait toujours ce moment, comme si des fantômes de son passé pouvaient surgir de chaque ruelle devant laquelle elle passait, ou s'échapper des ombres qui s'étendaient partout autour d'elle.
Ce soir-là, des bruits de pas dans son dos lui firent hérisser les poils sur la nuque. La rue était déserte, elle ne croisait pas un chat, mais quelqu'un marchait derrière elle. Au même rythme qu'elle. Les oreilles en alerte, elle mit sa musique sur pause pour mieux écouter, jugeant que la personne se trouvait à une dizaine de mètres derrière elle. Par crainte de se retourner pour vérifier l'identité de la personne, elle s'arrêta sous un auvent et se pencha pour refaire son lacet pourtant parfaitement noué. Et les bruits de pas s'arrêtèrent.
Sans réfléchir, Gaeul se releva et se mit à courir, cherchant refuge dans la première allée qu'elle trouva sur sa route. Elle se cacha derrière un container à ordures et, les mains tremblantes, tira son portable de son sac pour le déverrouiller et chercher de l'aide. Elle n'hésita pas une seconde avant de sélectionner le contact de sa cousine, Yuna, qui travaillait à la police locale. Elle ne savait pas si la jeune femme serait disponible, si elle pourrait venir l'aider, mais elle tenta sa chance et poussa un soupir de soulagement quand elle décrocha à la deuxième sonnerie.
Eunnie ?.. Y a...
Elle s'interrompit, le temps de calmer les trémolos qui agitaient sa voix et de vérifier que son stalker ne l'avait pas suivie jusque dans l'allée. Puis elle reprit en chuchotant, espérant que sa cousine l'entendrait à l'autre bout du fil.
Quelqu'un me suit. Je suis à deux rues de chez moi mais... j'ai peur eunnie... Tu pourrais venir ?
Elle se mordit la lèvre, honteuse de paraître aussi faible, même devant sa cousine qui était au courant de son histoire et de ses traumatismes. Elle n'aurait pas dû, elle savait que Yu Na ne la jugeait pas et la protégeait, encore maintenant quand elle lui affirma arriver rapidement, mais elle détestait être ainsi. Aussi faible et fragile. Elle raccrocha et se recroquevilla dans sa cachette, retenant sa respiration en attendant d'entendre la voix salutaire de sa sauveuse.