Il était une fois la rencontre avec un mec un peu red flag, mais sympa, mais t'inquiète c'est safe
@JANG MA EUM

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« Si, si, je te jure, il m’a dit qu’il travaillait pour l’état. ». Ou avec l’État, ou contre, elle ne sait plus vraiment. Et pourtant, cela semble avoir une importance capitale dans les faits. Mais au pire, son demi-frère est flic, ce n’est pas si grave ? Non ? Si ? Amen. Elle trottine joyeusement, bras dessus et bras dessous avec son compagnon de fortune, traversant les ruelles sous les lampadaires et cette modernité coréenne qui l’impressionne toujours autant. « Il m’a dit qu’il n’était pas si loin, on va passer une bonne soirée, je suis certaine. ». Mais il ne faut pas grand-chose pour qu’elle contente et s’amuse, Mikaela est un papillon qui va et vient au gré de ses envies.

Et plus elle parle du mec en question, moins cela parait bien. « Il est engageant, plutôt sympa, un poil colérique, mais je suis sûre que c’est le genre à faire le fier alors que c’est un bichon. Ceux qui aboient le plus sont les plus doux. ». Elle dandine sur place. Et finalement, ils commencent à entrevoir des lieux moins éclairés, quelques têtes tournants vers eux et avec une certaine méfiance. Elle papillonne des cils et revient sur son ami. « Hum ? Il m’a dit un truc en rapport avec l’État, du commerce et je ne sais plus trop quoi. Un BG en puissance, mais les rues ne me conviennent pas. Je suis plutôt piscine et soleil, pas poubelles et crasseux. ».

Elle est davantage prête à se pavaner avec une couronne et jouer les b(w)itch de première classe, saupoudré d’une dose de dramaqueen et la blonde se présente avant de l’entendre. « Mais t’inquièèèèèèèèèèète. S’il arrive un truc, queenie Mika est là pour nous sauver. ». Vu sa grande gueule et son jeu de rôle impeccable, il est vrai qu’elle est capable de les sortir des situations les plus sordides. Un peu comme maintenant.

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 @Amor Mikaela

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Dans quoi s'embarque-t-il encore? Sa vie doit lui paraître trop ennuyeuse pour qu'il se lance dans cette aventure, accroché au bras de son amie. La demoiselle est ravie, rayonnante d'un enthousiasme dont s'inspire le bicolore pour lui offrir des sourires étincelants. Il n'est pas sûr lui-même que ce soit l'idée du siècle de se rendre à la rencontre d'un inconnu travaillant pour l'état.

Est-il soucieux? Non.
S'inquiète-t-il? Toujours pas.

Le descriptif est bien précis. Elle le dépeint comme quelqu'un au caractère explosif mais au coeur tendre, lui donnant une impression de connaître ce genre de comportement.

- C'est un chihuahua ou quoi? Mauvaise comparaison, non seulement l'apparence n'est pas flatteuse mais ils sont plus hargneux qu'un pitbull.

Comment s'enlever de la tête l'image d'un type à l'apparence d'un petit chien méchant jusqu'à la moëlle? Impossible. Il vivra avec, tant pis. Les lieux perdent de leur éclairage et le garçon resserre sa prise sur le bras de la blonde. ça ne sent pas bon. Si l'homme a inventé les ampoules, ce n'est pas pour rien. Et ici, ça en manque cruellement.

- Attends. Tu l'as rencontré où ton mec? Si tu me dis que c'était dans un bar, je fais demi-tour.

Il n'est pas fou, idiot certes, mais pas timbré pour autant. Il tient à sa vie, c'est incroyable comme il tient à sa peau aussi. Il s'accroche, la princesse, comme une reine s'accroche à son trône, à sa couronne.

- Mik-Mik, dis moi que tu es ceinture noire de jujitsu s't'plait. Je veux croire en une chance de survie et ne pas m'imaginer inanimé dans un caniveau puant d'une rue quasi pas fréquentée de Séoul.

Le ton est plaintif. Il refuse de croire qu'elle peut arranger les choses en prêchant la bonne parole ou en amadouant un tueur en série à l'apparence de big boss.

Est-ce qu'il panique? à peine.

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Elle le regarde un peu trop outrée pour une question logique. « Tu me prends pour qui ? En sortant du boulot, il était dans le coin et je l’ai accostée, j’ai cru qu’il était malade ou qu’il attendait quelqu’un. Il m’a donné rendez-vous là, mais ne t’inquiète chaton, ça va le faire. ». Lui possède la conscience de repérer les plans foireux, elle en voit des opportunités d’aventures trépidantes et nullement un danger immédiat. En tout cas, son sixième sens ne le présage pas. Elle finit par plisser les yeux, semblant reconnaitre une silhouette. Elle s’arrête soudainement, claquant des doigts comme une princesse, appelait une servante. « JE SAIS ! ». Enfin, la lumière monte à l’étage et ses rétines brillent intensément. Elle se tourne vers son compagnon de voyage et lève son index.

« Je crois que le gars fait du repérage. Vu que je suis étrangère, belle, blonde et incroyable, il a dû se dire que j’étais une candidate extra. ». Du doigt, elle pointe quelques personnes, qui la dévisage avant de partir furtivement. « C’est de l’escort. Un peu chaud dans ce coin, mais pas rare de trouver quelques sugar baby jeté comme des chewing-gums qui n’ont plus le goût satisfaisant en bouche, si tu vois ce que je veux dire. J’en ai déjà fait, mais ce n’est pas pour moi. ». Elle lui raconte qu’après une journée entière dans ce rôle, elle s’était rendu compte que le rôle inverse était ce qui lui convenait de mieux. C’est elle qui doit de l’argent pour flatter son égo et offrir de belles choses à ses bijoux.

Elle fait mine de réfléchir. « En vrai, c’est sympa pour les restaus de luxe ou les hôtels qui ne t’acceptent pas parce que tu n’es pas fils ou fille de. Mais je t’avoue n’avoir jamais été dans ce coin. Je ne sais pas qui sont les richards en quête de jeunes. ». Elle soulève les épaules et même les mains, aucunement inquiète. « Ils ne sont pas méchants, ils veulent juste de la compagnie, souvent. C’est rigolo. En vrai, si je connais un pote ultra riche, je lui poserai la question. ». Mais elle n’oblige à rien, partageant simplement son expérience.

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- Si tu l'as rencontré à ton boulot, alors ça vaaa.

C'est ironique. Il roule des yeux, le faisant bien comprendre. ça se voit que Mikaela n'a pas connu les parents du bicolore. Une mère paranoïaque et un père prêt à tuer pour son fils. Un combo éreintant pour un enfant ayant connu plus de chambre d'hôpital que sa propre piaule.

- Si un homme s'approche de toi en disant qu'il a des bonbons dans sa camionnette, tu le suis?

Juste pour savoir s'il doit s'inquiéter pour son amie ou lui faire confiance. Ce n'est pas pour sa propre vie dont il s'inquiète, mais plutôt pour celle de la jolie demoiselle. Le geste soudain de cette dernière le fait sursauter, il ne s'attendait pas à la voir claquer des doigts alors qu'il peine à capter la silhouette dans le fond.

Du repérage.
Belle blonde et incroyable étrangère.
ça fait beaucoup.

- Tu as conscience qu'ils peuvent avoir des armes sur eux et nous dépecer comme des carcasses de poulet?

Au cas où, qu'elle ne soit pas consciente de ces choses-là. Son père lui en a raconté des histoires effrayantes pour l'empêcher de traîner dans les rues après les heures du couvre-feu. Ma Eum n'est pas bête, tant qu'il reste dans la lumière et proche de la foule, il ne risque pas de se faire enlever ou embêter. N'est-ce pas? Si lui a l'esprit plus ouvert et vif, il ne peut pas en dire autant de la reine à ses côtés. Même désespéré, il n'ira jamais se faire payer pour jouer de sa compagnie et permettre à un vieux bourré de fric de ne pas finir sa soirée seul.

- Ils ont qu'à s'inscrire dans une maison de retraite. Compagnie garantis.

Il lève le pouce, comme si c'était la meilleure solution pour ces pourritures. Donner de l'argent à des jeunes dans la précarité en échange de quelques services divers, ce n'est pas différent de la prostitution. à des détails près, certes, mais le principe se ressemble.

- Tu ne me demandes pas d'être un escort ou un baby sugar, hein?

Une expression offusquée se peint sur son visage à peine éclairé par la pénombre de cette ruelle étroite. Elle semble croire que ces gens-là, principalement des hommes riches, sont bons. Dans le genre, bonne personne, adorable, à croquer. La seule chose qu'ils vont croquer, c'est eux.

- Avec notre chance, c'est plus un trafiquant d'organes qu'un repéreur. Peut-être un vendeur d'esclave, ça ne court pas les rues les belles blondes étrangères. Candidate idéale à coup sûr, Mi Amor.

Il est railleur, un brin sarcastique. Vaut mieux ça qu'il la secoue par les épaules pour lui remettre les idées en place. Si lui est insouciant, qu'est-ce qu'elle est?! Faudrait qu'elle revoit le sens de ses priorités, avant de se faire buter.

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Elle lui tire la langue comme une enfant. « Je suis une princesse, je ne monte que dans les voitures de luxe. ». Elle lance ses cheveux blonds comme les pubs de shampoing, l’allure si princière et honnêtement, sans grand étonnement venant d’elle. Jusqu’à son explication, dénuée de tout ce pessimisme que son interlocuteur peut lui octroyer, elle vient lever les bras en les gigotant, rendant le tout extrêmement gênant. Elle recommence jusqu'à ce que le bicolore finisse par l’arrêter et elle d’en rire gaiement. « Tu sous-estimes les femmes, chouchou. Tu vois ce que je viens de faire ? Ce n’est même pas un quart de ce que je suis capable. Faire fuir les hommes comme ça, ils me prendront pour une folle et partiront. Et peu ont des armes à feu, je crois qu’ici, vous avez plus de couteaux. ». Mais elle n’en est pas certaine et en même temps, elle n’a pas vérifié.

Elle le pousse sans ménagement, avec sa force de mouche. « Mais, tu as fini de râler ? Qu’est-ce que tu en sais ? J’ai fait plusieurs fois quelques jours avec des gros riches et aucun ne m’a touché. Ils veulent juste avoir un peu de compagnie pour se tenir au courant. Et en plus, je ne dis jamais non à des sacs ou des bijoux de luxe. Du Channel ou autres, moi, je veux bien les porter tous les jours. ». Superficielle ? Absolument et elle ne s’en cache même pas. De toute façon, c’est inscrit sur ses traits. « Il n’y a aucune coucherie. Ils sont cools et respectueux, après, des connards, il y en a partout. Mais tu peux écourter et te casser, ils ne diront rien. ». Elle soulève les épaules, il faut relativiser dans la vie.

Elle pointe son index auprès de l’autre. « Ça va sur les sites ou dans les agences, il y en a qui recrutent. Tu ne peux pas prétendre à être escort, c’est réglementé et sugar baby, c’est plus tendancieux, mais presque pareil. Si tu le fais à ton compte, c’est que tu en as envie. Maiiiiis arrête de voir le mal partout. Regarde, on fait demi-tour et finit ? ». Lorsqu’elle aperçoit un homme en capuche les observer, elle prend le bras de son compagnon et va dans la direction opposer. « Cours, doudou. Juste, cours. ». Et elle a le culot de lui offrir un grand sourire, tout en courant.

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Il n'est sûr ni de sa technique, ni du fait que ces types possèdent uniquement des armes blanches sur eux. Et en toute honnêteté, il n'a nullement envie de le découvrir. Ma Eum s'évertue à vivre, il le fait à fond et à sa manière, mais se jeter dans la gueule d'un loup ne fait pas partie de ses délires. Il veut vivre le plus longtemps possible, pas mourir bêtement. Le bicolore se recule à son mouvement, n'ayant pas très envie de se faire fouetter par la tignasse blonde de la demoiselle.

- Ah, mais je ne veux pas le savoir.

Toute cette histoire semble géniale d'après les mots de Mikaela, que du bonheur et des bonnes opportunités. Sa présence et sa douce voix contre des cadeaux aux prix exorbitant. Sauf qu'elle oublie un truc, Ma Eum n'a pas besoin de sac Channel ou de bijoux Swarovski. Ni d'un montant astronomique. Quand on réfléchit bien, il ne court pas après l'argent ou le luxe, loin d'être aussi superficielle que son amie.

- Tu crois vraiment que je pourrais plaire à un riche qui se sent seul? Peut-être que ça fonctionne avec toi, qui est jolie et attirante ... Mais je suis un mec.

Au cas où elle l'aurait oublié. à moins qu'il y ait l'équivalent en femme, mais il n'est pas sûr de vouloir traîner avec des cougars. Rien à faire, ce n'est pas son truc à lui. Néanmoins il s'inquiète pour Mika et ses folies passagères, ses idées saugrenues. Elle est incroyable. Ma Eum l'observe, la mine déroutée.

- Je ne vois pas le mal de partout?

Lâche-t-il tandis qu'elle l'entraîne en arrière pour revenir sur leurs pas. Courir? Il n'aime pas courir. ça donne toujours l'impression de fuir ou d'être pressé, tout ce qu'il n'apprécie pas dans sa vie. Or, il est bien obligé de courir quand elle le tire et s'élance à travers la ruelle. Le palpitant prêt à remonter dans sa gorge, à imploser dans sa cage thoracique.

- On va courir longtemps?!

Il se plaint vraiment cette fois-ci, le cœur en désordre. L'émotion est forte, elle afflue dans ses vaisseaux sanguins comme un barrage qui cède et ce n'est jamais bon. D'une pression sur le bras de la blonde, il lui fait comprendre de ralentir le pas ou de se cacher, le temps qu'il se calme.

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« Il y en a pour tous les goûts, mon ami. Et avoir un ami millionnaire, ce n’est pas si mauvais. Ça permet de voir qui tu es et de chercher à exceller de la même manière qu’eux ont réussi dans la vie. Tu vois forcément les clichés et les mauvais côtés, mais il y en a des bons ! Quand tu sens que ça craint, tu prétends devoir aller ailleurs et hop, plus jamais tu ne les revois. Côté pratique, c’est que tu sais que tu ne seras pas harcelé. » . Ou alors, gros manque de chance. Et lorsqu’elle opine du chef sur cette bouille bien défaitiste, ils sont contraints d’opérer un demi-tour et de poursuivre un chemin différent en courant.

Détail important : la belle blonde a tendance à oublier que son acolyte ne possède le souffle ou le cardio aussi élaboré que le sien. Ainsi, lorsqu’elle l’entend, elle bifurque vers des allées davantage bondées et lumineuses pour qu’il puisse reprendre son souffle. Elle vient déposer un baiser sur sa joue. « Pardon, doudou, j’oublie à chaque fois. » . Observant les alentours, sa bouche se forme un en joli cœur, les rétines brillantes. L’animation qui guette, sous le brouhaha vertigineux des conversations versatiles, des étudiants qui rentrent, des commerçants qui essaient de vendre. Un amas qu’elle adore. Prenant la main de sa peluche pour ne pas le perdre, ils commencent à se diriger vers la foule.

« Tu veux quoi ? Il y a TROP de trucs qui m’intéressent. Je ne sais pas où on est, mais on finira par aller quelque part. Tous les chemins mènent à Rome ! Tu veux quoi ? Tu veux manger ? Tu désires faire un truc ? Tu souhaites aller voir quelque chose ou quelqu’un ? As-tu fait des rencontres intéressantes ? Un crush ? » . Elle s’anime, elle papillonne, elle s’exalte. Tout en observant les stands, achetant de la street food, s’arrêtant avant d’acheter des attrapes touristes. « Raconte-moi tout bébou, je suis en manque d’informations, de quelque chooooooooose. » . De dramas, de péripéties, d’un peu de rien et surtout d’un peu de tout.

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- Je garde le tuyau.

Il sait par avance que ce n'est pas son délire, mais il ne veut pas froisser Mikaela. Autant laisser ça aux personnes qui aiment ces choses, qui apprécient l'attention et l'argent à la fois. Ma Eum aime l'attention, il aime plaire aux autres, mais pas de cette manière là. Qu'elle se décide à faire demi-tour le rassure un peu, qu'elle court pour fuir la situation, beaucoup moins. Il n'a jamais possédé le coeur d'un athlète, malgré toute l'envie que possède son corps. à bout de souffle et la boule au ventre, il fait comprendre à la blonde de ne pas presser le pas aussi rapidement.

- Ce n'est rien.

Tant mieux si elle oublie à chaque fois, cela prouve qu'il n'a pas une étiquette sur le front ou un panneau lumineux au-dessus de la tête avec écrit "ici coeur en carton". Cette pause est bienfaitrice, le bicolore apprécie quand son palpitant ralentit et reprend un rythme normal. Un tam-tam qui ne lui vrille plus les tympans, qui ne lui retourne plus le cerveau. Sa main dans celle de son amie, il suit cette dernière en portant son regard aux alentours. Aucun danger, elle ne risque pas de le ramener dans une ruelle étroite et sans lumière.

- Comment parviens-tu à changer autant de sujet en l'espace d'une seconde?

Elle le fait rire, avec son avalanche de question. Impossible de savoir laquelle il doit sélectionner en première, n'ayant pas forcément de schéma à suivre ou de plan à accomplir. Peu importe la route et les projets, il se contente de suivre ses jambes.

- Juste de quoi boire.

Pour répondre à ce qu'il veut. Une bouteille d'eau, la seule chose qu'on lui conseille de boire en permanence. Il préfère éviter les boissons à risque, surtout en présence d'une pile électrique comme Mika. à tout moment elle se remet à courir, et lui à souffrir.

- Tu crois vraiment que j'ai le béguin pour quelqu'un? Mon âme-soeur  n'est pas encore né à mon avis, ou alors elle vit sur une autre planète. Je n'ai pas besoin d'un crush quand j'ai des amis au top comme toi.

Un sourire et il lui désigne un stand de bijoux. Des bagues simples, de toute taille, qui pourrait parfaitement bien se marrier avec ses doigts.

- Et toi? Des informations intéressantes à me partager ou tu vas concentrer toute la conversation sur ma vie incroyable de chômeur qui se la coule douce? D'ailleurs, tu n'as pas entendu parler d'un petit boulot?

Il en profite, posant toujours la question aux personnes qu'il rencontre au cas où celles-ci auraient des bons tuyaux à lui partager.

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Elle lui avait octroyé un clin d’œil, sous un rire qui se mélange à l’autre. Petit papillon, rien n’est jamais pleinement défini avec elle. Tout peut changer, s’étioler, se renforcer, s’exalter. Les possibilités sont infinies et les résolutions aussi changeantes que son esprit. Elle lui tend la bouteille d’eau achetée. « Qui sait ? Ça peut être passager comme Jae Hee, bien que j’aie des doutes. ». Elle se tourne vers lui et lui serre la main qu’elle tient déjà en opinant du chef d’un air entendu. « Bienvenue au club, mon capitaine. Pourtant, tu es joli comme un cœur, sans mauvais jeu de mot. Et tout doux comme du marshmallow. Je suis encore étonnée que tu n'aies personne dans ta vie. ». Et elle le pense sincèrement. Cette bouille adorable, ce savoir dont elle ne connait pas un dixième, si surprenant, si attendrissant.

Au compliment, elle lui octroie un deuxième bisou sur la joue, plus sonore, mais tout aussi éclatant de joyeuseté. « Tu vois ? Tu es trop mignon, doudou. ». Elle papillonne des cils en observant les beaux bijoux, désignant quelques-uns qui pourraient bien se marier entre eux. « Tu sais que ta vie et tout ce que tu pourras me dire est un cadeau à mes oreilles. J’adore écouter les autres et tout savoir, c’est comme du miel quand tu as mal à la gorge. C’est mon remède. ». Elle dandine de la tête, si vraie dans ses syllabes. Elle se nourrit considérablement de tout ce qui peut être dit. Elle aurait pu devenir journaliste, tant elle sait exactement comment dénicher, où se cacher, qui rencontrer.

Doté d’un culot considérable et d’une aisance à rencontrer les gens. Elle lui montre deux bracelets, de différentes couleurs. « Petit boulot ? Il faudrait voir dans les cafés. Ou veilleur de nuit sur les parkings. En gros, tu surveilles sur les caméras de surveillances si tout se passe bien. En général, tu te fais chier. Dans les cybercafés ? Avec les compet’ ESport, il y en a de plus en plus, je peux poser la question à des potes, si tu veux. ». Elle soulève les épaules. « Sinon, pour les potins. Je peux raconter des trucs de couples, des dingueries en boite qui se finit au poste, aussi. Tu veux entendre quoi ? ».

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Il n'y a que la folie qui est passagère chez lui. La bouteille d'eau entre ses doigts, il la remercie d'un mouvement de tête. Quand il aime, ce n'est pas à moitié. Ni passager. ça ne disparaît pas comme ça vient. Il accepte la rupture, il se fait à l'idée que les sentiments changent, mais quand il éprouve des émotions nouvelles pour une personne, ça ne dure pas deux secondes. Il est capable d'aimer à sens unique, comme il peut aimer en le gardant pour lui, d'une manière plus simple et plus légère.

- Je pense que c'est la raison pour laquelle mes parents m'ont nommés ainsi.

Ma Eum qui signifie coeur, mais qui n'a rien à voir avec sa maladie. Il rit aux mots de son amie, n'étant pas étonné de son célibat. C'est comme avec le travail, il ne tient pas en place et cela ne doit pas plaire à tout le monde.

- Pas pour cet épisode là, peut-être pas pour les prochains non plus, mais qui sait. Le livre n'est pas encore terminé et il reste tant de chapitre à lire.

Il lui fait un clin d'oeil, s'amusant de ses propres paroles. Il pourrait en dire autant d'elle. Mikaela est belle et surprenante, impossible de s'ennuyer avec elle, ni de la détester. Un rire s'échappe au bisou, il ne s'attend jamais à ce genre d'effusion affective. C'est bien l'une des rares personnes qui aiment entendre la vie des autres. Dans son entourage, il en connaît peu qui s'intéresse réellement à sa vie ou à ce qu'il pourrait dire. Sauf Ji Su, mais Ji Su lui ressemble en quelque sorte.

- J'ai déjà bossé dans des cafés, quelques uns à thème. La surveillance, ça ne bouge pas assez pour moi, j'ai besoin d'un minimum d'interaction et de chose à faire.

Regarder des caméras durant des heures ne l'enchante guère. Il préfère encore récurer des toilettes dans un hôtel deux étoiles, que perdre son temps à mater des écrans toute la nuit. Les iris se posent sur les bracelets et il sourit à la blonde, les couleurs plaisent à l'oeil.

- Tout? Des histoires où je n'étais pas là?

Parce qu'il fait partie de la bande, il voit forcément quand Mika fait des siennes, qu'elle abuse de la boisson ou qu'elle s'éclate avec les autres. Lui, il est tel un Sam, sans voiture.

- Je suis comme toi, j'aime écouter vos histoires. Il n'y a pas que les livres et les faits insolites qui m'intéressent.