Fluorescent Adolescentsong || outfit || @Jang Ma Eum

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« J’en ai franchement, rien à foutre actuellement. ». Les mots éclatent à travers les syllabes énumérées de son partenaire actuel, qui délivre des mots depuis un moment indéterminé, sillonnant ses soudaines envies sur un sujet aléatoire. Habituellement, l’ancien chorégraphe prête une oreille distraite, sans nuances, mais toujours curieux. La langue claque, les sourcils sont froncés et l’humeur bien différente de son sarcasme continu. Comme un loup affamé qui attend le mauvais pas de sa proie pour lui donner raison d’arracher sa jugulaire. L’encéphale meurtri par les pensées disparates, sous les actions morcelées par la tension et la caboche qui se penche sur le côté, de façon répétée. Le buste se relève de sa place, les bras se posent sur ses genoux et le soupire se veut agressif. Avant de retomber aussitôt contre le béton du toit où ils se trouvent.

Les hauteurs, loin de la population vibrante et des sons bourdonnants. Les rétines levées vers l’astre solaire, sous les tissus neuronaux, cherchant une échappatoire à la rage grondante qui pulse à travers ses veines.  « Si c’est pour me raconter de la merde, je ne veux pas l’entendre. Dis-moi un truc intéressant. ». Ou bien faire. Peu importe, quelque chose qui lui permettra sans nul doute d’atténuer ce sentiment vorace qui le dévore à bien des raisons. Cognant contre son battant, boursoufflant ses sens aiguisés. Les options sont limitées et il sautera à la gorge de son comparse en cas d’erreur. Nouveau soupire, tout en tapotant le ventre de l’autre avant de se relever.  « Debout princesse, envie de sensations. ». L’adrénaline, frôler les sentiers des Enfers et de s’en réjouir. Même momentanément, mais suffisamment pour se sentir vivant.  

Fluorescent Adolescentsong || outfit || @Love Ye Jun

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 - Penses-tu qu'un sourd entend ses pensées?

ça vient de nulle part, ça tombe comme un pétale sur un lac, déformant à peine sa surface. Il s'interroge le bicolore, il refait sa vie avec une œillade innocente. Ce n'est pas un sujet qui intéresse, ça n'a jamais été une question qu'on se pose non plus. Il sait que ça n'intrigue que lui, son enfant intérieur qui refuse de grandir.

Pourtant, ça le perturbe.
Il lui en faut si peu pour se détourner d'un point.

- Tu savais que les nuages sont incolores en réalité?

Ses iris levés vers l'étendu bleutée, les mots dépassent encore sa pensée. Une esquisse fine au coin des lèvres, son esprit se perd entre un nuage à la forme d'un lapin et un autre qui se tire presque à l'infini. C'est marrant les nuages, ils sont complexes mais tout le monde s'en moque.

Sauf lui, parce que lui porte un intérêt particulier à tant de chose.
Trop de chose pour être honnête.

Un truc intéressant? Tout dépend de comment son acolyte défini le mot "intéressant". Ma Eum trouve intéressant d'observer un ciel, un changement de vent, la lune qui perce. Mais Ye Jun, que trouve-t-il d'intéressant?

- Tu savais que l'Everest prend 4MM de hauteur chaque année?

C'est intéressant! Pour lui, encore et toujours pour lui-même. Les épaules se haussent, il fait une petite moue comme pour dire qu'à lui, ça l'intéresse en tout cas. Difficile de cerner ce loup solitaire qui traîne de la patte à ses côtés. Il est d'une humeur adorable, en toute ironie. Une chance pour le plus vieux que son cadet ne soit pas un miroir pour lui renvoyer, plus doux et calme, le coeur suffisamment amoché pour s'encombrer d'un ressentiment détestable. Un sursaut, ses yeux se portent à la silhouette qui se redresse.

- Ne me dis pas que tu as envie de te jeter du toit. Je n'en suis pas encore à là.

L'humour, c'est son arme la plus précieuse. Il la dégaine dès que l'occasion se présente. La peur ne rythme pas sa vie, il l'a brièvement connu, salué et il l'a abandonné. Le corps se détache, prenant appuie sur ses mains pour donner l'élan suffisant à ses jambes de le porter.

- Tu veux faire quoi,  Zeke Wolf ?

Surnom que lui seul comprend, certainement.

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Le regard se fait mauvais, comme des balles prêtes à être tiré en plein cœur déjà abîmé de son interlocuteur. « Princesse, tu vas finir par me servir de pont entre les bâtiments à me débiter autant de conneries. ». L’humour ne parait pas être encore palpable et pourtant, le danseur est friand de cette activité, saupoudré d’un sarcasme sensible pour ponctuer ses syllabes. Mais celles-ci claquent, se dérobent de la légèreté sans toutefois prétendre à la pure agressivité. L’attitude plus édulcorée et cette innocence l’assagi, sans qu’il puisse mettre des mots dessus. Passant sa langue sur ses lèvres inférieures, le jeune homme penche la tête sur le côté. « On est sur les toits, il y a toujours un truc à faire. ». D’un signe de tête, il lui intime de le suivre.

Les pas sont aériens, mouvant avec une habileté propre au danseur. Sinueux et gracieux, épousant le décor comme une extension pour en sublimer davantage les contours. Gâchant le tableau idyllique par les traces d’intimidation ornant sa silhouette, si contradictoire à la sensualité de ses gestes. Débouchant entre les cages d’escalier, il montre une fois de plus, de la tignasse, une fenêtre abandonnée. « C’est libre accès, mais vu la localisation, qui sait ce qu’on va trouver dedans. ». Les paumes frôlant la taille lorsque son ami descend, il parachute jusqu’au lieu découvert et tend les bras pour récupérer le jeune homme et observer la pièce. Une trace de passage, fébrile, laissant les idées se mélanger au sein des encéphales et nouer les scénarios inexpliqués. Le coréen arpente les lieux, laissant sa curiosité tapissait les murs et engendrer bons nombres de questions.

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 La princesse  bat des cils, le minois innocent et la malice au fond des pupilles. Une part de lui s'indigne, ce ne sont pas des conneries! Tout ce qu'il dit est vrai et bon à savoir, il devrait s'y intéresser plutôt que critiquer. Il l'a connu plus léger, plus ironique. Une ombre plane sur le haut de son crâne tel un nuage orageux et ça déplaît à l'être fragile à la mimique boudeuse. Ses paupières se serrent, il plisse le regard à l'écoute de ses paroles.

Est-il atteint d'un mal qu'il ne cerne pas?
Une sorte de folie qui le guette, prêt à le tirer vers le bas?

Ma Eum garde sa moue, scrutant le jeune homme. Nouveau haussement d'épaule, ce n'est pas comme s'il avait quelque chose à perdre en le suivant. Ses jambes décident pour lui, un pas après l'autre, jusqu'à se fondre dans l'ombre du brun. Si l'un danse, l'autre traîne du pied. Loin de la grâce de son compagnon, proche d'une démarche maladroite où ses pieds manquent de se croiser, de s'emmêler. Ils atteignent une volée de marches, une descente silencieuse vers un terrain inconnu.

Est-ce judicieux de le suivre?

Un pli se forme sur son front, au-dessus de ses sourcils froncés. Il le sait qu'il en a lui-même rien à faire, qu'il n'a jamais été judicieux dans son mode de vie. Quand on lui dit de se calmer, il s'agite. Quand Ye Jun montre une fenêtre abandonnée, il serait le premier à se jeter.

- Un cadavre?

Qui sait, comme l'a dit son partenaire de crime.

- Tu sais qu'il faut deux à trois ans à un corps pour se décomposer dans la nature?

Nouvelle info insolite, son corps chutant proche du sien. Il sourit, fier de dire encore une bêtise que l'autre va recevoir comme une raison supplémentaire de s'agacer. Son rire s'élève dans la pièce, avant qu'une quinte de toux n'ébranle son corps et qu'il plaque sa main à son visage.

- Personne n'est passé faire le ménage ici?

Gentil râle du bicolore, les yeux plissés. Il examine, sans trop faire attention où ses baskets tombent.

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« D’accord, ça me sera utile si un jour, j'ai envie de buter quelqu’un. ». Et en vue de son humeur, ses paroles planent avec une raillerie macabre propre à lui. Mais au moins, cela a réussi à lui arracher un rictus au coin des babines. Ses cils clignotent quelques instants, tapotant le dos de son homologue qui s’étouffe. « Tu es intelligent, mais il faut croire que ç'a ses limites. Reste en vie princesse, pas envie de trainer ton cadavre. ». L’allure désinvolte, le gérant de sa salle de boxe parcourt la pièce presque vide, au lit sans draps et quelques affaires trainantes. « C’est un squat, je pense, mais à savoir c’est un coin pour des drogués ou autre. Il n'y a pas de placards, pas de corps inertes en vue. ». Le drame prend vie. Bien que cela ne soit aucunement étonnant, mais le ton semble dramatique en guise d’humour railleur. S’étirant, il observe quelques photographies abîmées, quelques traces ici et là. Il se permet même d’aller jusqu’à la porte, les phalanges frôlant la poignée pour en découvrir ses secrets.

Le couloir est basique, quoiqu’un peu insalubre que la chambre. « Il n’y a plus rien à voir ici, viens, on va voir si d’autres pièces sont ouvertes. ». Valeureux, sans crainte, il s’aventure en vérifiant, d’une œillade effilée, que son suiveur est toujours présent. Le laissant trotter à côté de lui, les bras étendus comme s’il s’étirait pour, en réalité, se déplacer et protéger au besoin. Il se dirige vers l’une contenant un vieux foulard en soie. La porte ne possède aucune difficulté, s’ouvrant comme une invitation silencieuse à la découvrir. Et la surprise trahit presque ses expressions. « Bah putain. ». Vulgarité soufflée, sous la douceur, les meubles et la délicatesse de tout ce qui est entreposé. Gagner par le temps, mais peu. C’est étrange, mais cela se passe d’explications. Il vient s’asseoir sur l’une des banquettes, à la fenêtre. « Ouah, viens ici, tu es trop à l’aise dessus, je te jure. ». Comme un cocon, un espace rien qu’à soi.

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 Un regard courroucé se pose sur le plus grand des deux quand il parle de son intelligence. La seule limite qu'il se fixe, c'est sa flemme. Son cerveau enregistre des choses, trop de chose. Utile ou inutile, il n'y a que ses interlocuteurs pour en juger.

- Si je venais à mourir, tu n'auras qu'à donner ma localisation à mes parents.

Le ton se veut railleur, plus taquin que sérieux. La mort n'est plus un sujet tabou dans sa vie, ça viendra tôt ou tard. Et si cela devait se produire par hasard, sans prévenir, il aimerait que son père et sa mère soient au courant. Le reste, il s'en tamponne. L'endroit n'inspire rien de joyeux et de beau, c'est à l'abandon, délaissé au temps qui passe sans jamais s'arrêter.

- Tu ferais quoi s'il y avait quelqu'un? Je n'ai pas appris à me battre.

Il ne peut même pas fuir à grands enjambées sans frôler l'arrêt cardiaque. Quelle ironie, parfois il se dit qu'il est timbré de croire qu'il pourrait survivre à cette vie. L'écureuil préfère échouer sa carcasse sur ce semblant de lit qui décore la pièce, délaissant l'autre à une exploration plus en profondeur. Ma Eum se fait tout un tas de réflexion en posant ses yeux sur les murs vides ou sur le sol encombrer.

S'il y a vraiment des squatteurs ici, est-ce bien recommandé de faire comme chez soi?
Un frisson caresse son échine, une grimace réprimée.

D'un bond, le jeune homme quitte le matelas trop fin et usé pour suivre le brun. Aucune envie de rencontrer un être indésiré durant son absence. Il n'aime pas non plus l'idée de rester trop longtemps au même endroit, avachi sur un lit ou appuyé contre un mur. Le couloir lui fait penser à ceux qu'il voit parfois dans des vidéos urbex. Ye Jun mène la danse, ouvrant la marche dans ce corridor de l'horreur.

Bah putain?
Putain quoi? Il panique un peu.

Il s'imagine vraiment un corps, posé là, dans l'oubli ou l'ignorance de ses congénères. Rien de tout cela, Dieu soit loué. Un débarras. Il n'y a rien à récupérer ici, seulement des souvenirs n'appartenant à personne. Ses doigts se baladent, ils frôlent, percutent, saisissent. Une vieillerie ou une autre, qu'il repose en fronçant le nez à cause de la poussière. à la voix qui s'élève dans l'air, son visage ramène ses orbes scintillantes vers la silhouette à la fenêtre.

- Tu es trop à l'aise.

Il accuse.

- Avant d'être un squat, ça devait être un logement utilisé par des gens.

Et le flux de ses pensées reviennent l'ébranler. Une famille, des gens, une pièce qui semble regroupée beaucoup trop de mémoire en son sein. La lèvre tirée entre ses dents, d'un air soucieux. La tête penchée de quelques degrés sur le côté, pendant qu'il permet à son corps de se rapprocher de l'autre, les bras croisés sur son torse.

- Tu as déjà vu un fantôme ou parlé avec un esprit?

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« Arrête de faire la chochotte. Tu es venu de ton plein gré, donc pas la peine d’avoir ce ton accusateur. Et je gère une salle de boxe, je sais défendre, babygirl. Vu la poussière accumulée, je pense davantage à un départ précipité que quelqu’un qui viendrait par nostalgie ou pour récupérer ses biens. Il ferait au moins le ménage auprès des cadres photos ou des objets de valeurs. Là, il n’y a rien. Détends-toi. ». Les rôles semblent s’inverser sensiblement, venant chercher son acolyte en entourant sa taille de son bras. Sans difficulté, il soulève le poids léger et le faire choir contre l’amas duveteux et étrangement confortable, échangeant ainsi leurs places. Ses phalanges se posent contre la mâchoire, venant tourner le bicolore vers un horizon différent : celui d’un petit coin arboré, visible d’où ils sont.

Avec ses touches de couleurs, ses aspects qui rappellent l’enfance et l’innocence. « Le fantôme doit avoir de la mélancolie. Ouvre un peu la fenêtre pour aérer, ça l’appellera peut-être à se manifester. ». Lorsque les regards se croisent, le plus âgé hausse les sourcils avec le regard taquin, relâchant le menton de son interlocuteur. Sentant la faible brise, il observe les alentours, scrutant les dessins à la volée, les carnets écoliers. Quelque chose d’arraché, sans nul doute, à l’entité qui parcourait cette pièce jours et nuits. La personne ne doit pas être revenue depuis longtemps et le danseur n’éprouve aucune empathie envers un inconnu. Néanmoins, ils peuvent ressentir l’intimité, les secrets, les envies. Ce quelque chose que chacun garde en son sein, comme un jardin dont chaque pétale et ronce se dessine selon le vécu, les difficultés et les moments bienheureux.

Il lève les rétines vers le plafond empli de nuages artificiels, le corps pivotant vers l’autre et les paumes à peine insérées dans les poches. « Alors, un picotement ? Une sensation ? Un esprit se joint à nous ? Une information à me soumettre ? ». Il s’en amuse, mais reste attentif à tout. Comme un loup en pleine forêt, prêt à protéger et à défendre au moindre son. Et la porte reste ouverte, ils apercevront aussitôt si une ombre passe soudainement. Il vient s’accroupir devant le coréen, les bras posés sur ses cuisses, attendant une quelconque remarque ou énième fait intéressant qu’il ne sait sans nul doute pas.

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 Un doigt se lève, pas des plus polis. Il réprime même une grimace, l'air moqueur, pour dire qu'il s'en moque bien de ses réprimandes. Encore heureux qu'il sache défendre, sinon il se poserait des questions. Ce n'est pas tant les propriétaires qui l'inquiète, mais ceux se permettant d'entrer sans invitation.

Bah, un peu comme eux, en fait.
Ils n'ont pas d'autorisation, juste l'envie de voir et de savoir. Il remue des épaules, traduisant ce geste par une réponse muette à son "détends-toi". Détendu, c'est ce qu'il est.

- Je me doute bien que les proprios ne reviendront certainement jamais ici. Ce ne sont pas eux qui m'inquiètent, mais plutôt des types mal intentionnés qui se cacheraient là pour faire des trucs pas net?

Il a dû regarder trop de film le bougre. Son bras le surprend, il sursaute légèrement mais se laisse porter vers le nid douillet qu'à trouvé le boxeur. La mâchoire entre ses phalanges, il refait sa moue, le coin des lèvres tirant vers le bas. Son expression change quand ses yeux s'en vont ailleurs, autre part que cet amas de meuble et de souvenirs abandonnés. Ses mots le font sourire, il n'a pas peur des fantômes. écoutant le semi-ordre de son aîné, il se redresse pour ouvrir la fenêtre et laisser entrer l'air de l'extérieur.

- Je ne suis pas médium mais je dirais qu'il y avait un enfant ici.

Dit le bicolore en observant les cahiers, les dessins, un bout d'enfance maintenu dans cet endroit étouffant. Depuis le temps, l'oisillon doit être devenu un aigle, un oiseau d'envergure. Ce ne sont que des objets, du mobilier, des bibelots, des affaires d'une vie passé. Rien ne dit que les personnes n'ont pas tout refait ailleurs, dans un lieu meilleur.

- J'ai la chaire de poule sur tout le corps, ça compte?

Force est d'admettre qu'il le taquine. Il tire un peu sur la manche de son blouson, faisant apparaître quelques centimètres de son avant-bras, juste au-dessus du poignet. Ses poils se dressent, rien de paranormal là-dedans.

- Ah! Laisse-moi réfléchir. Je suis sûr que tu ne sais pas que les draps représentants les fantômes sont des suaires!

ça le fait sourire, parce qu'il sait que Ye Jun s'en fout. Et il rit, une réaction qui fait trembler ses épaules.

- Ne me regarde pas comme ça. Je sais que tu ne retiens pas un millième de ce que je te raconte. Comme ces histoires de sorcières de Salem qui n'étaient que des pauvres femmes victimisées. Ou encore, que la Libye est constitué par 99% de désert. Que le pôle nord n'a pas de terre mais uniquement de la glace sur de l'eau.

Plus il énumère des faits, plus son sourire s'élargit.
Non, il ne va sûrement pas retenir tout ça car ça n'a pas d'importance dans sa vie. ça n'en a pas dans celle de Ma Eum non plus. Il l'a lu un jour, dans un magazine, sur le net, dans un bouquin barbant que seul lui pourrait s'amuser à feuilleter par ennui.

- On a plus de chance de mourir du tétanos en se coupant sur un clou rouillé que tué par un squatteur alcoolique ou drogué. Détends-toi.

Fluorescent Adolescentsong || outfit || @Jang Ma Eum

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« Non, ça prouve simplement que tu es une vraie babygirl. Tu transpires la fragilité. ». Sans appuyer sur le fait évident de la condition du bicolore, bien entendu. Néanmoins, l’ancien chorégraphe ne possède pas les sentimentalités verbales de cette situation malheureuse. Ne s’accablant jamais, le louveteau arbore un faciès des moins engageants, comme les enfants des démons qui arpentent les Enfers et qui viennent se poser sur les épaules des plus fragilisées pour en apposer toute la lourdeur des maux. Et sous la tignasse qui se hausse et les babines ourlées d’un sourire rieur, il acquiesce avec désinvolture sous les syllabes délivrées. « Mémoire sélective, je ne retiens que les éléments importants dans ma vie. Tu ne t’es jamais dit que tu ne parlais pour ne rien dire ? ». Bien qu’il doive avouer que certaines informations sont intrigantes, sans toutefois le lui servir par les mots et offrir une satisfaction à son interlocuteur.

Les rétines se plissent sensiblement sous la remarque, la tête se penchant sur le côté, comme s’il se posait des questions sur la longévité qu’il va raccourcir ou non, tout d’un coup. Son ami n’en demeure pas moins observateur, sa posture défensive trahissant son manque flagrant de confiance dans cet environnement pourtant dénué de vie. Le sourire se fait plus carnassier. « De nous deux, tu es celui qui se chie dessus en permanence. Tu as encore d’autres trucs inutiles à me raconter ? ». Mensonge éhonté. Pas lorsqu’il a l’ascendant. Un peu moins lorsqu’il boxe, mais assurément pas quand il danse. Quand il s’octroie cette joie, cette passion, le transformant véritablement, méconnaissable. Il éjecte ce fait comme on balaie les sentiments qui persistent en son sein, de devoir rester aux aguets aux moindres faits, aux moindres mots.

Si l’un se défoule et laisse la liberté dans l’ignorance, l’autre se referme dans ses noirceurs et le manque d’espoir. Il finit par tendre le bras et essayer de chatouiller son homologue, en ouvrant les pans de son vêtement ou bien en passant les paumes à travers les trous du jean. Tout en se redressant afin d’avoir une meilleure prise auprès de celui qui se débat. Il se montre plus joueur. « En fait, non. Je n’ai pas envie d’entendre autre chose. Ce n’est pas comme si tu allais réussir à parler de toute façon. Et encore moins à te défendre. ». Il continue son activité, sous un rire qui se suit. Tant qu’il peut l’embêter encore un peu.

Fluorescent Adolescentsong || outfit || @Love Ye Jun

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 Sa langue claque contre son palais, signe réprobateur face à ce surnom qu'il aimerait lui faire ravaler. Il n'est pas fragile. Il a quelques manières, c'est vrai, mais en aucun cas il est fait de verre. ça ne l'offusque pas en vérité, il y a bien longtemps qu'il a compris qu'il ne serait pas un homme viril comme un acteur de film d'action. Tant pis, il vit et c'est déjà suffisant pour lui. Son rire est le reflet de son innocence, loin des tracas d'une vie déjà bien trop entamé.

- On me le dit souvent. Est-ce que j'écoute? Pas du tout. Est-ce que je vais me taire un jour? Seulement quand mon coeur cessera de battre.

La vie est belle, pourquoi la rendre terne.
Le loup peut accepter de manger de l'herbe sans se rendre malade, ce n'est pas ce qui va le tuer. Il a bien compris qu'il n'était pas un agneau, qu'il ne l'aurait pas avec ses faits insolites sur la vie et le monde. Ce n'est pas ce qui va l'empêcher de l'ouvrir, d'en dire trop. Ma Eum parle beaucoup, les gens pensent qu'il est idiot mais faut voir comment il remarque des détails. Il a bien vu que son aîné est sur la défensive, qu'il garde toujours une posture prête à attaquer, un regard par la porte menant sur le couloir. S'il devait se faire agresser, il userait sûrement d'une technique secrète qu'il garde jalousement pour lui. ça ne l'inquiète pas.

- Aish! Cesse donc de me comparer à un poltron! Je fais le tour de toutes les pièces de ce fichu bâtiment si j'le veux!

Provoque le bicolore en pointant son index menaçant sur le nez de son compagnon.

- De nous deux, c'est toi qui reste sur tes gardes. Sûrement car tu es le seul susceptible de se débrouiller pour ne pas finir en pièce détachée. Qu'aurais-je à m'inquiéter, hum? Je suis sûr d'être perdant.

Une acceptation déconcertante, à moins que ce soit une vérité énervante. Tout comme l'état de son coeur et la durée de son existence, il accepte le fait qu'il ne soit pas comme l'autre. Ni fort, ni grand, ni musclé, ni doué en boxe ou self défense. Sensible, la peau frissonne sous l'éclat de son rire, les doigts de son attaquant le prenant par surprise.

Il est fourbe.
Il a trouvé une parade pour le faire taire. Certes, il ne parle plus autant mais il cri d'arrêter, de le laisser respirer. Il pleure de rire, emporté par ce son tirant légèrement dans les aigues, avec quelques secousses. Et il se débat, peut-être trop violemment, cognant ses genoux contre le corps imposant de son ami.

- A-a-arrête! C'est b-bon! Je-vais-me-taire!

Sa voix porte à peine, coupée par un hoquet. La peau de son visage se teint de rouge à force, jusqu'aux oreilles qu'il ne peut dissimuler sous ses courtes mèches à moitié décolorées.